Concours international de plaidoiries pour les droits de l’homme : Pour être les avocats des droits de l’homme de demain   
05/12/2017

La 5ème édition du concours international de plaidoiries pour les droits de l’homme de Mauritanie se déroulera ce mercredi 06 décembre au Palais de justice de Nouakchott. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 05 décembre au siege ...



... de l’Ordre National des Avocats (ONA) en présence de certains partenaires notamment l’Institut international des droits de l’homme et de la paix (France), de l’Union Européenne, de l’Ambassade de France et de l’Agence Française de Développement (AFD).  Il y avait également la présence du bâtonnier tunisien Me Ameur Meherzi et de celui d’Algérien Me Ottmani Mohamed.
D’emblée, Me El Ide Mbareck, représentant le bâtonnier de l’ONA, a souligné que l’organisation de cette 5ème édition du concours de plaidoiries pour les droits de l’homme est un acquis pour la Mauritanie, l’ONA et tous les acteurs des droits humains. Ce concours sera selon lui, l’occasion de donner la parole aux avocats pour parler des droits  humains et montrer leurs expériences en la matière.
Pour sa part, Mr Jonas Bochet, directeur de l’institut international des droits de l’homme et de la paix, il a d’abord remercié les partenaires pour leur soutien avant d’indiquer que ce concours permettra de montrer que le rôle de l’avocat dans la défense, le respect et la promotion des droits de l’homme est essentiel soulignant que son institut entretient une coopération fructueuse avec les organisateurs du concours.
De son côté, Mr Malara Raphaël, conseiller de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France, a salué le travail de l’ONA pour organiser ce concours. Il a soutenu que la France est attachée au respect des droits humains. « C’est un sujet qu’un certain nombre d’Etats attachent une grande importance » soulignant que « la France attache du prix à la professionnalisation de la profession d’avocat » afin d’assurer la promotion des droits de l’homme « sans faire de la diplomatie publique». « Nous préférons travailler en profondeur dans la durée » a-t-il dit. C’est pourquoi, poursuit-il, «de gros investissements humains et financiers sont déployés » pour accompagner ce concours.
Et Madame Laura Tuery de l’AFD de souligner que son Agence est nouvelle dans le secteur de la justice mais y travaille depuis un certain temps à travers sa contribution à l’organisation du présent concours de plaidoiries.
Pierre-Yves Renaud, chargé de programme à la Délégation de l’Union Européenne, a quant à lui, indiqué que la démocratie et les droits de l’homme sont des valeurs au cœur de l’Europe qui appuie la Mauritanie dans le secteur de la justice en l’accompagnant pour l’amélioration de la justice à travers les mécanismes juridiques appropriés. Il dira que l’UE travaille également avec la société civile et les populations en mettant l’accent sur les questions de justice et de droits humains. D’ailleurs, a-t-il souligné, depuis 2007, l’UE apporte son soutien à la Mauritanie par le renforcement de l’Etat de droit à travers le Ministère de la Justice, des actions directes auprès de l’ONA, des magistrats ainsi que des voyages d’étude … tout un système de formation pour la promotion des droits de l’homme en Mauritanie. Il s’y ajoute le fonds européen de développement depuis Bruxelles, des sujets qui traitent de l’accès au foncier, de la réinsertion sociale des détenus libérés, des outils ponctuels, l’aide d’urgence aux journalistes entre autres. Mais, selon lui, « ce sont les hommes qui comptent pour faire fonctionner les mécanismes juridiques ».


Huit thèmes de plaidoiries pour trois lauréats

Cette 5ème édition met en compétition 8 avocats dont 2 Palestiniens, 2 Tchadiens, un Congolais, un Français, un Mauritanien et un Tunisien. Ces avocats aborderont des thèmes aussi importants que variés sur la thématique des droits de l’homme notamment les violations des droits humains. Parmi ces 8 candidats, trois seront enfin retenus au bout du compte par un jury présidé par Me Cheikh Ould Baha accompagné des bâtonniers de l’Algérie, de la Tunisie, de trois avocats européens, d’un avocat mauritanien et de deux membres de la société civile mauritanienne. L’un des objectifs du concours, dit Me El Ide Mbareck, c’est de mettre en valeur et en lumière l’expérience de l’avocat sur cet aspect précis des droits humains avec des cas réels défendus par les professionnels de la défense.
A travers ce concours, les organisateurs veulent «mettre en valeur ces défenseurs des droits et illustrer ainsi leur rôle fondamental pour le respect de la dignité et de la liberté de chacun ». Selon les organisateurs, « au-delà de cet aspect, le Concours a également pour but d’amener chaque spectateur de la compétition et chaque lecteur du recueil de plaidoiries à comprendre les arguments et mécanismes permettant de dénoncer l’inhumain afin d’être les avocats des droits de l’homme de demain ».
Toutefois, ils ont précisé que les précédentes éditions ont permis « d’attirer l’attention sur des problèmes fondamentaux de violations gravissimes des droits de l’homme, le tout plaidé par des avocats prestigieux » venus d’Afrique et du Moyen Orient.
I.Badiane


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