Le Réseau des organisations de la société civile pour la promotion de la citoyenneté (RPC) a organisé le 23 septembre 2017 à Nouakchott, dans le cadre du programme Shiraka, un atelier destiné aux médias. Cette rencontre qui a regroupé 50 participants issus des ...
... partis politiques des organisations de la société civile et des médias, vise à soulever et analyser le rôle et la contribution de la presse dans le processus démocratique depuis l’avènement du multipartisme en Mauritanie.
Dans le cadre du projet « Citoyen dans le débat démocratique » financé par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas à travers son programme Shiraka, le RPC a organisé une rencontre à travers laquelle, il a été question de dresser ensemble un état des lieux du processus démocratique en Mauritanie depuis les années 90 jusqu’à nos jours.
Dans sa présentation du thème « presse et processus démocratique », Mr Mohamed Abdallahi Belil, animateur du jour, a tout d’abord clarifié le concept de « processus démocratique » qui signifie, dans le contexte mauritanien, multipartisme politique, liberté de presse, liberté d’association et d’organisation ou encore la tenue régulière d’élections municipales, parlementaires, présidentielles et référendaires avec à la clé un dialogue multi acteurs.
Pour lui, ce processus a débuté en 1991, mettant fin au règne du Parti unique (1964-1978) et à la période d’exception (1978-1990). Ainsi, après plus de deux décennies et demie, soutient-il, il y a lieu de dresser le bilan de ce processus en évaluant l’action de trois parties prenantes essentielles à savoir les partis politiques, la société civile et les medias. Rompant avec les approches classiques d’analyse et d’appréciation, l’Atelier visait essentiellement à rassembler, autour d’une même table, des représentants de chaque partie prenante en vue de dresser, ensemble, un état des lieux du processus démocratique mauritanien.
Après un exposé dense et succinct sur les caractéristiques spécifiques et les rôles distincts de chaque acteur, l’animateur et le rapporteur ont invité les participants à constituer trois groupes de travail au cours desquels les débats et échanges libres et francs ont permis de faire le bilan des apports de chaque partie prenante en évoquant les acquis et les insuffisances. Chaque groupe devait comprendre des représentants de chaque secteur, en tenant compte de la diversité des participants.
L’apport de la presse au processus démocratique en Mauritanie, le rôle de la société civile comme partenaire au développement et sa contribution à la promotion de la presse en Mauritanie et la couverture de la presse publique et privée des activités des partis politiques sont entre autre les thématiques soumis à l’analyse des groupes de travail.
Tout au long de l’atelier, l’accent a été mis particulièrement sur le rôle de la presse comme vecteur primordial. En outre, ses apports devraient être appréciés aussi bien par les partis politiques que par la société civile, notamment en ce qui concerne la manière avec laquelle elle assurait la collecte et la diffusion de l’information, sa façon de contribuer à l’avènement d’une opinion publique éveillée et mûre, mais aussi sa couverture médiatique des évènements et des activités en période pré-pendant et post-électorale, a souligné Mr Bellil.
Pour rappel, le RPC travaille depuis près de deux années avec le Royaume des Pays-Bas dans le cadre du programme Shiraka pour renforcer le processus démocratique à travers les formations des acteurs de la société civile et des journalistes et ce, par une méthodologie participative.
I.Badiane
|
