Le ministre de la culture et de l’artisanat, porte-parole officiel du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, le ministre de l’économie et des finances, M. Moctar Ould Djay et le ministre de la jeunesse et des sports, M. Mohamed Ould Jibril ont commenté...
... jeudi après- midi à Nouakchott les résultats du conseil des ministres tenu quelque heures plus tôt. Le ministre de la culture a ainsi souligné que le conseil a étudié et approuvé un certain nombre de projets de lois, de décrets et de communications dont le projet de loi qui autorise la ratification signé le 10 juillet 2017, entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES), destiné à la participation au financement du projet d’approvisionnement en Eau Potable des Villes d’Aioun, de Djiguenni et des Villages Environnants et un autre accord de prêt signé le 10 juillet 2017, entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES), destiné à la participation au financement du projet de l’Interconnexion Electrique entre Nouakchott et Zouerate par une ligne Haute Tension de 225 KV en plus d’une communication sur les colonies de vacances et une autre sur les infrastructures sportives. Le ministre a précisé, dans une réponse à la question est-ce que le Président de la République a demandé à la commission chargée de l’hymne national de conserver certains versets du Saint Coran et pourquoi certaines sommités de la poésie arabe locale ont été écartés, que la commission a été constituée pour choisir et proposer l’hymne national et elle travaille actuellement et il lui a été confié d’établir les critères de choix sans intervention dans la mission qui lui a été dévolue. Elle continue à plancher sur cette question et dispose de toute la latitude à cet effet et n’a pas de plafond fixé préalablement sauf à respecter les constantes nationales. Il a ajouté que le Président de la République a recommandé à la commission chargée de l’Hymne de conserver les versets qui étaient jusqu’à très récemment chantés, même s’il n’est pas établi que ces strophes avaient été adoptées en tant qu’hymne national. Car il n’y a pas de base juridique ou ni de décret qui atteste que ces mots ou strophes ont été consacrés juridiquement comme hymne national. Les évènements historiques prouvent plutôt qu’il en est autrement. Car en 1977, une commission a été constituée – c’est dans les archives – l’annonce en a été faite au journal « CHAAB ». Cette commission, qui devait choisir un hymne national, était présidée alors par le ministre érudit Abdallahi Ould Boyé et comprenait comme membres l’érudit Mohamed Salem Ould Addoud ; El Khalil Nahoui, Mohameden Ould Sid Brahim et Mohameden Ould Moktar Ould Hamidoun. « Effectivement, ajoute le porte- parole du gouvernement, j’ai rencontré El Khalil Nahoui et lui ai demandé qu’est ce qui a entravé son action, il a répondu qu’après l’annonce d’un concours pour le choix de l’hymne national, la commission a réceptionné 70 textes et après leur dépouillement, il s’est avéré que la plupart d’entre eux ne peuvaient être composés au rythme de la musique nationale alors que d’autres textes parlent du Président de la République d’alors et du parti au pouvoir alors qu’ils ont voulu que l’hymne national soit exclusivement lié au peuple et à l’Etat et non à un Président ni à un parti. Il a encore dit qu’à l’issue de cette phase, un 2ème concours a été lancé dans lequel il a été proposé aux concurrents 4 ou 5 types de versification pouvant être composés facilement au rythme de la musique nationale qui a été composée au départ par un français d’origine russe. Mais le coup d’Etat de 1978 a mis fin à l’action de cette commission. Ce qui implique qu’il n’y avait pas d’hymne national adopté. Un chercheur a indiqué qu’il n’a été adopté comme hymne national qu’en 1982 dans les livres scolaires et qu’il y avait trois hymnes dont l’un est adopté par l’armée. Le ministre a expliqué que la commission doit choisir un nouvel hymne qui prend en compte les constantes nationales ainsi que les critères des hymnes nationaux : l’amour du pays et l’attachement à la religion et à la patrie. Le ministre a rappelé, à propos du choix des membres de la commission, que la Mauritanie est le pays d’un million de poètes, comme on dit, et qu’en conséquence, on ne peut charger cet effectif d’élaborer ces mots, soulignant, qu’on ne peut choisir une pléiade de poètes et laisser un parterre d’autres. « Tout travail sérieux et objectif, doit prendre en compte les générations, en particulier les jeunes et représenter toutes les parties et toutes les wilayas dans cette commission », a-t-il ajouté. A propos de l’absence de la commission du grand poète Ahmedou Ould Abdel Kader, le ministre, a affirmé qu’il était prévu parmi les préparateurs, mais des raisons sanitaires l’ont empêché d’y siéger. Répondant à une question évoquant e que son auteur a appelé « la crise des pèlerins », le ministre a rappelé les lois de l’Arabie Saoudite organisant le Hadj, dont l’interdiction d’exposer les marchandises dans les lieux d’hébergement des pèlerins. « Des mauritaniennes ont violé ce règlement et ont été en conséquence, arrêtées par les gardes civils relevant de la commune », a-t-il dit. « La mission n’a pas de lien avec ce sujet et les autorités saoudiennes appliquent ces consignes, dictées par leurs responsabilités religieuses et morales envers les pèlerins, à tous », a-t-il indiqué. Le ministre de l’économie et des finances a affirmé, dans ses explications relatives au projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt signé le 10 juillet 2017, entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES), destiné à la participation au financement du projet d’approvisionnement en Eau Potable des Villes d’Aioun, de Djiguenni et des Villages Environnants, que cet ouvrage représente, une phase du gigantesque projet adopté par Son Excellence le Président de la République et son gouvernement afin que les citoyens accèdent à l’eau potable ; « surtout, si l’on sait que ces villes se sont développées, sans prendre en compte l’existence de réserves hydrauliques suffisantes pour couvrir leurs besoins, avec le temps, d’où la nécessité de grands investissements, pour acheminer l’eau potable vers des endroits éloignés », -t-il dit. « Les conditions du prêt, estimé à 17,7 milliards sont concessionnelles, avec un remboursement sur une période de 30 ans, dont un délai de grâce de 7 ans et un taux d’intérêt de 2% par an », a-t-il ajouté. Evoquant le second Projet de loi, le ministre a souligné qu’il assurera une augmentation durable et à bon marché de l’énergie aux villes et aux habitants des zones cibles, permettant ainsi d’exploiter nos richesses minérales ; puisque ces zones disposent d’importants indicateurs miniers et où l’énergie constitue un facteur capital, du fait que les sociétés minières opérant dans le pays apportent avec elles des générateurs couteux, accroissant le coût de production dans ces lieux », a-t-il précisé. « Ce financement est partiel, avec un coût du projet situé entre 230 et 250 millions de dollars ; avec une contribution du FADES et du Fonds Saoudien de Développement et la signature attendue au début de la semaine prochaine, d’un lot de projets financé par le Fonds Saoudien dont le complément de l’actuel projet », a-t-il poursuivi. Le ministre de la jeunesse et des sports a fait, quant à lui, deux communications dont la première a porté sur le rôle joué par les colonies de vacances dans l’éducation des enfants d’une part et la découverte des lauréats des sites touristiques du pays ; tout en développant chez eux l’esprit patriotique et l’acquisition de compétences pédagogiques insuffisamment accessibles dans les écoles. Le ministre a rappelé à propos de la seconde communication, relative aux infrastructures sportives, les énormes dépenses consenties par l’Etat dans la réalisation d’infrastructures sportives dans les capitales des wilayas, précisant que certains de ces stades disposent d’équipements couteux requérant la révision des mesures d’exploitation et de maintenance. « Le département a réceptionné deux stades, dont ceux de Zouerate et de Sélibaby et réceptionnera dans un bref délai celui de Mellah en plus de 5 dans les capitales des wilayas de l’intérieur », a-t-il dit. « D’où la nécessité d’un cadre réglementaire permettant d’assurer une meilleure gestion de ces stades ainsi que d’une administration qui veille sur leur propreté et l’entretien des investissements matériels qu’ils comportent », a-t-il conclu.
AMI
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