Les ministres de la culture et de l’artisanat, de la justice, et de l’intérieur et de la décentralisation respectivement MM. Mohamed Lemine Ould Cheikh, Brahim Ould Daddah et Ahmedou Ould Abdallah ont commenté jeudi les résultats du conseil des ministres tenu auparavant.
Le ministre de la culture et de l’artisanat, porte- parole du gouvernement a souligné que le conseil a approuvé un certain nombre de projets de décrets et de communications dont le projet de décret portant organisation d’un recensement administratif à vocation électorale complémentaire et une communication sur l’activité de la magistrature pénale pour le premier semestre de 2017. A propos d’une soirée organisée récemment par la sénatrice Maalouma Mint Meidah, le ministre a indiqué que cette soirée, comme d’autres de même caractère, ne mérite pas nécessairement un commentaire ou une évaluation, relevant que de telles soirées sont légion ces derniers jours. C’est quelque de normal dont tout le monde parle. On peut le qualifier de manifestation politique ou de campagne avant l’heure. Le porte-parole officiel du gouvernement a dit ne pas avoir connaissance du fait que la sénatrice ait quitté de ce fait la formation politique à laquelle elle appartenait. Répondant à une autre question sur le recul de la Mauritanie en matière de liberté, le ministre a déclaré que lorsque l’on regarde les choses de plus près, personne ne peut dire que la Mauritanie a baissé de sept points sur le plan de la liberté de la presse mais il y a des pays qui ont avancé de quelques points se plaçant au même niveau que la Mauritanie. Par conséquent, le recul de 2,65% est quelque chose de normal. Ainsi la France au cours des années 2016 – 2017 a baissé de 7 points ; les Etats Unis et la Grande Bretagne de deux points. Il a montré que la Mauritanie continue à être au premier rang au niveau de la Ligue des Etats Arabes et est en avance sur beaucoup de pays africains et certains pays européens et asiatiques comme la Grèce, le Japon, ce qui est un acquis important en matière de liberté de la presse et qui nous honore. Donc, il nous appartient d’être au niveau requis de responsabilité ; de nous adapter à la conjoncture et faire preuve de maturité pour y répondre et faire en sorte que cette situation ne se répercute pas sur nous dans notre manière d’agir qui doit demeurer conforme à la morale et civilisée. Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Ahmedou Ould Abdalla, a indiqué qu’il a présenté, au conseil des ministres, un projet de décret portant organisation d’un recensement administratif à vocation électorale complémentaire en vue de compléter et actualiser la liste électorale qui a servi aux dernières élections présidentielles de 2014. Il a ajouté que ce recensement, qui sera sous la responsabilité de la Commission Electorale Nationale Indépendante, aura lieu sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger pour en faire bénéficier les Mauritaniens vivant à l’extérieur du pays, indiquant que la CENI doit délibérer pour définir les dates de début et de fin de cette opération. Le ministre a par ailleurs noté qu’à la fin du recensement, un délai de 10 ou 8 jours sera accordé aux recours de ceux qui ont été recensés et dont les noms n’ont pas figuré sur la liste. Quant au ministre de la Justice, il a précisé que la communication relative à l’activité de la justice pénale du 1er janvier au 20 avril 2017 est basée sur l’expérience des autorités judiciaires dans le domaine de la lutte contre les crimes. Il a ajouté que cette expérience a attiré l’attention du Président de la République, en sa qualité de Président du Conseil Supérieur de la Justice, ajoutant que le Président de la République a demandé à l’appareil judiciaire de donner une chance à cette expérience à travers l’instauration d’un système de permanence quotidienne au niveau du parquet pour permettre le traitement des dossiers et tester la rentabilité de l’expérience pour ce qui est des affaires soumises aux tribunaux et leur traitement, notamment dans leur aspect pénal. Le ministre a également fait remarquer que cette expérience était positive en ce qui concerne la suite donnée aux plaintes. Ainsi la lenteur des formalités judiciaires a été atténuée et les audiences des tribunaux,a non continuité d ont quelque peu rompu avec la discontinuité permettant de liquider les affaires en instance au niveau des tribunaux, et de limiter l’encombrement des offices pénitenciers en plus de l’institution d’une permanence au travail aux fins d’adapter le service public judiciaire à la politique pénale adoptée dans ce domaine. Le ministre a indiqué qu’il était nécessaire que cette expérience soit édifiée sur des bases solides dont l’amélioration du site électronique du parquet général auprès de la Cours suprême. Il a ajouté que jusqu’à présent, il a été enregistré 8000 jugements et décisions pour les prévenus, qu’également 3705 plaintes et procès-verbaux ont été enregistrés auprès des parquets de la République dont 3542 déjà traités, ce qui veut dire que les accusations ont été établies contre les prévenus, l’action publique mise en œuvre et les dossiers adressés aux cabinets d’instruction. Le ministre a enfin révélé qu’au cours de cette période, 232 audiences ont eu lieu, et que 2018 affaires ont été programmées dont des affaires d’une certaine sensibilité car en relation avec des homicides volontaires, des crimes de viol, des affaires de drogue, rappelant qu’il s’agit-là d’affaires qui doivent nécessairement passer par l’instruction judiciaire, par la procédure judiciaire et le code de procédure. Au cours de la même période, 1705 jugements et décisions ont été rendus, et 1307 jugements libellés.
AMI
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