Les travaux d’un atelier de sensibilisation sur l’évaluation de la feuille de route relative à la lutte contre les séquelles de l’esclavage, organisé par le commissariat aux droits de l’homme et à l’action humanitaire en collaboration avec le bureau du haut-commissariat...
... aux droits de l’homme en Mauritanie (HCDH), ont démarré mercredi matin à Nouakchott. Les participants à cet atelier, de deux jours, suivront des interventions des représentants des départements ministériels concernés sur les activités menées dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route pour l’éradication des séquelles de l’esclavage, notamment le cadre législatif, les programmes économiques et la sensibilisation. Ces exposés permettront d’évaluer la mise en œuvre de cette feuille de route en déterminant l’efficacité des mesures prises dans ce cadre et en mettant en évidence les problèmes non résolus dans le cadre de sa mise en œuvre. Les exposés, présentés au cours de cet atelier organisé en présence de la rapporteuse spéciale des nations unies sur les formes contemporaines de l’esclavage, toucheront également le rôle que doit jouer la société civile dans le cadre de la mise en œuvre de cette feuille de route. S’exprimant à cette occasion, le commissaire aux droits de l’homme et à l’action humanitaire M. Cheikh Turad Ould Abdel Maleck a souligné que la feuille de route pour l’éradication des séquelles de l’esclavage et ses formes contemporaines, ratifiée en 2014 par le gouvernement après avoir été discutée avec tous les acteurs nationaux concernés, comprend un préambule et 29 recommandations concernant les trois axes principaux, à savoir le cadre juridique et institutionnel, la sensibilisation et son importance pour l’éradication des séquelles de l’esclavage et les programmes économiques et sociaux. Il a par la suite ajouté que l’adoption de cette feuille de route témoigne de l’attention particulière qu’accorde le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz à la mise en place d’un état de droit et d’institutions, à la réduction des inégalités, au renforcement de la démocratie et la cohésion sociale et à l’enracinement des valeurs et principes des droits de l’homme. Le commissaire a indiqué que le gouvernement mauritanien a pris les mesures nécessaires pour mettre en œuvre les différentes recommandations de la feuille de route, ajoutant qu’à cette fin un haut comité, sous la présidence du Premier ministre, et un autre technique ont été créés pour le suivi de la mise en œuvre du plan d’action adopté dans ce cadre, soulignant que tous les départements concernées ont veillé à la contribution à ce processus, ce qui a donné des résultats positifs. Pour sa part, la rapporteuse spéciale des nations unies sur les formes contemporaines de l’esclavage, Mme Urmila Bhoola a félicité le gouvernement mauritanien pour les étapes franchies sur le chemin de l’éradication des séquelles de l’esclavage, exprimant la disponibilité des nations unies à appuyer la mise en œuvre des différentes étapes de la feuille de route qui a été préparé dans ce cadre. Elle a par la suite ajouté que cet atelier lui permettra d’écouter les différentes parties concernées par la mise en œuvre des différentes étapes de la feuille de route, notant qu’il constitue un mécanisme d’évaluation de la mise en œuvre de cette feuille. La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est déroulée en présence du ministre de la justice, de la ministre des relations avec le parlement et la société civile, de la présidente de la commission nationale aux droits de l’homme, du directeur de l’agence nationale Tadamoun, du conseiller du Premier Ministre chargé des droits de l’homme et du représentant résident du programme des nations unies pour le développement.
AMI
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