L’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), a organisé ce 30 mars 2017 à Nouakchott, une journée de restitution du projet MASAR en présence de son partenaire l’AECID (Coopération espagnole), des acteurs de la société civile et des organisations internationales ...
... Le projet « renforcement institutionnel de l’AFCF axe protection des filles mineures domestiques » vise à contribuer à la réduction de l’exploitation des mineures par le travail domestique et VEDAN à Nouakchott et à Rosso, et garantir le respect de leurs droits fondamentaux. Dans son discours à cette occasion, Mme Aminetou Mint El Moctar, présidente de l’AFCF, a souligné que «l’amélioration des conditions de vie en général et de celle des femmes et des enfants en particulier est un combat qui est loin d’être gagné» pour la simple raison qu’elle «suppose la mise en place de toute une série de mesures que le pays n’est pas prêt à mettre en place» poursuit-elle. Il s’agit notamment des décrets d’application de toutes les conventions internationales relatives à la situation de la femme que la Mauritanie a ratifiées ainsi que la loi sur les violences faites aux femmes qui a suscité beaucoup de débats. S’agissant du projet proprement dit, Mme Aminetou Mint El Moctar a soutenu que «l’objectif est largement atteint» en ce sens qu’il a permis le renforcement des capacités du personnel technique et administratif de l’Afcf, a doté son organisation d’un plan stratégique 2016-2026 mais également la mise en place d’un mécanisme de plaidoyer pour l’adoption de l’avant projet de loi relatif au travail des enfants. Le projet a permis aussi de sensibiliser la société civile mauritanienne de façon innovante sur les droits des enfants et sur la problématique des mineures domestiques entre autres. A cet effet, elle a remercié les partenaires techniques et financiers de l’AFCF en particulier la Coopération espagnole (AECID), la Délégation Régionale de Terre des Hommes qui ont contribué à la réussite de ce projet MASAR. Pour sa part, Mr Juan José Lavin Suarez, Coordinateur général du Bureau technique de la coopération espagnole en Mauritanie, il a d’abord tenu à remercier l’AFCF et « son personnel actif et infatigable … qui fait preuve d’un véritable engagement pour un développement partagé et inclusif ». Mais aussi les partenaires techniques et financiers, les organisations nationales et internationales qui ont accompagné le projet. « Le projet qui se termine aujourd’hui a été un processus de trois ans, durant lesquels nous avons ensemble essayé et à travers le renforcement institutionnel de l’Afcf, de contribuer à la réduction de l’exploitation des mineures par le travail domestique et les VEDAN à Nouakchott et à Rosso en garantissant le respect de leurs droits fondamentaux» a-t-il souligné. Selon le responsable espagnol, le processus a été « très constructif ». Ainsi, il a indiqué que la Coopération espagnole va continuer d’appuyer et d’accompagner les organisations de la société civile afin qu’elles puissent «devenir des acteurs forts et représentatifs» qui puissent «garantir la réussite de nos actions». Enfin, Mr Juan José a souligné l’engagement de la coopération espagnole et de son «appui aux principes de l’égalité et de la défense des droits humains fondamentaux de toutes les personnes, en particulier ceux des femmes et des enfants». Exprimant sa satisfaction pour la réussite du projet, Mr Juan José a exhorté l’Afcf à poursuivre ses efforts pour la construction d’une société «juste et égalitaire». Mme Yaye Ndaw Coulibaly, parlementaire et membre du Réseau des femmes parlementaires, a tenu à encourager l’Afcf pour ses efforts qu’elle ne cesse de déployer pour l’émancipation de la femme mais aussi pour la défense de ses droits fondamentaux. Elle a souligné que le Réseau reste disposé à accompagner l’Afcf notamment sur le volet protection des femmes et des enfants. Elle a déclaré que les projets de lois sont en cours d’adoption au Parlement et le Réseau s’active pour que toutes les lois qui protègent les femmes et les enfants soient votées et adoptées et ce, conformément au cadre religieux. Après ces échanges de discours, Mme Salimata Sy Camara a procédé à la restitution du projet dans son ensemble, suivi de débat avant que les artistes viennent donner leur partition à la journée par une bonne prestation. I.Badiane
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