Les résultats du conseil des ministres ont fait l’objet, mercredi après-midi, d’une conférence de presse, qui a été conjointement tenue par les ministres de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr. Mohamed Lemine Ould Cheikh, de la Justice, Me Brahim...
....Ould Daddah, de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Ould Jibril et celle des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, Mme Meïmouna Mint Taghi. Ouvrant la conférence de presse conjointe, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, a indiqué que le conseil a examiné et approuvé un certain nombre de projets de lois et de décrets ainsi que de communications dont un projet de loi portant Code Général de Protection de l’Enfant, en plus deux communications dont l’une est relative aux institutions de Jeunesse (Maisons, foyers de jeunes et centres de loisirs) et l’autre relative à la campagne nationale d’espacement des naissances et à la stabilité familiale. Répondant à une question concernant l’absence du président Messaoud Ould Boulkhèîr, à la conférence de presse du Président de la République, le porte-parole du gouvernement a affirmé que l’absence de celui-ci est seulement due à son état de santé, ajoutant que le président Massaoud est pour l’ensemble des procédures visant à l’application des résultats du dialogue national inclusif, et qu’il est actif dans le comité chargé du suivi et d’application des résultats du dialogue. Concernant une autre question relative à la commission électorale nationale indépendante (CENI), le ministre a rappelé que celle-ci a été formée suite à un accord entre des blocs politiques à la veille des élections, ajoutant que sa durée n’a pas encore expiré. Il a noté qu’au cas où cette commissions entame un processus électoral avant l’expiration de sa durée, ses statuts lui permettent de continuer à exercer ses fonctions jusqu’au terme de ce processus. A son tour, le ministre de la Justice, Me brahim Ould Daddah, a indiqué que le conseil a approuvé un projet de loi portant Code Général de Protection de l’Enfant, précisant qu’il s’agit-là d’un code qui manquait à notre arsenal juridique. Et dans cet ordre d’idées, le ministre a déclaré que le code en question prévoit tous les cas de figures où l’enfant est susceptible de se retrouver, et préserve ses droits et sa protection, en tant que citoyen et ce jusqu’à atteindre l’âge de 12 ans. Il a ajouté que le code en question protège l’enfant devant la justice et le soumet à des procédures spécifiques tout en mettant des institutions publiques à la disposition des enfants qui n’ont pas bénéficié d’une attention particulière de la part de leurs parents, tels que les enfants de la rue. Il a également rappelé que le projet de loi réserve un chapitre aux enfants dont les parents sont inconnus et leur droit à une carte nationale identification et à un nom de famille. Quant au ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Ould Djibril, il a déclaré que les centres de la jeunesse jouent un rôle important dans la promotion de la culture de la citoyenneté et de l’esprit collectif chez les jeunes, et contribuent également à l’éducation et à l’orientation des jeunes à travers la formation tout en offrant à cette frange de la société un espace de rencontre et de côtoiement paisible loin de toute forme d’extrémisme. Le ministre a aussi fait remarquer qu’il existe un manque réel en maisons de jeunes et que, grâce à la vision clairvoyante du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, un grand projet de construction de maisons de jeunes au niveau de toutes les wilayas, et le département de la jeunesse en a déjà réceptionné 7, notant que le reste de ces maisons des jeunes seront réceptionnées très bientôt. Pour sa part, la ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille a déclaré avoir présenté une communication sur la campagne nationale pour l’espacement des naissances et la stabilité familiale. Elle a ajouté que la communication fait le point sur le déroulement et le bilan de la campagne nationale pour l’espacement des naissances et la stabilité familiale organisée du 08 au 16 mars courant dans le cadre des festivités commémoratives de la Journée Internationale de la femme. La ministre a indiqué que l’opération est motivée par le nombre réduit des femmes qui effectuent des consultations prénatales et l’absence de staff médical obstétricien ce qui a conduit à un taux élevé de décès à la naissance, soit 585 décès contre cent mille naissances vivantes. ’’L’absence de prise de conscience chez la femme et le foyer en général, y compris l’homme quant à l’intérêt de la santé reproductive et la dangerosité du rapprochement des naissances, surtout pour la femme rurale’’, a insisté la ministre. S’agissant du divorce, la ministre a souligné qu’il est très répandu en milieu rural à cause des naissances rapprochées qui fragilisent la santé de la femme et les rendre inapte à exercer aucune activité pour nourrir sa famille, ce qui conduit le mari à l’abandonner. Elle a ajouté que le seuil des femmes rurales chefs de manages a atteint 40% et que l’opération a vu l’implication des ministères de la santé et des affaires islamiques représenté par des oulémas. ’’Ces derniers ont expliqué à la femme la nécessité de préserver sa santé et à l’homme l’obligation de nourrir la famille même après le divorce’’, a-t-elle conclu.
AMI
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