Les résultats du conseil des ministres ont été commentés, jeudi après-midi à Nouakchott, lors d’une conférence de presse conjointe, par les ministres de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, de l’Environnement et du ...
... Développement Durable, M. Amedy Camara, et du ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finance, M. Mohamed Ould Kembou. Intervenant le premier, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, a indiqué que le conseil a étudié et adopté un certain nombre de projets de décrets et de communications dont une communication relative à la célébration de la journée africaine de l’environnement et de Wangari Maathai, à Nouakchott en Mauritanie, et une autre relative à la problématique de la gestion foncière. Répondant à une question relative au rapport publié en 2016 par Amnesty International faisant état à de violations répétées à l’endroit des activistes des droits de l’Homme et politiciens, en plus d’un rétrécissement continu de la liberté d’expression et de réunion en Mauritanie, le porte-parole du gouvernement a fait remarquer que sur le terrain, le gouvernement fait preuve de réalisme et que la presse suit de près la situation dans le pays. Il a rappelé que c’est aussi le cas au niveau des libertés publiques : liberté d’association, d’expression, de manifestation et de toutes les formes de lutte pacifique. Dans le même ordre d’idées, le ministre a affirmé qu’il n’ya pas en Mauritanie de prisonnier d’opinion, et que tous ceux qui sont actuellement détenus sont coupables d’actes criminel et de délits. Le ministre a également déclaré qu’il existe des organisations qui, parfois, publient des rapports et diagnostics contenant de fausses informations provenant de sources peu fiables, de telle sorte qu’il peut y avoir un rapport qui vient démentir celui qui l’a précédé. Et le ministre de rappeler que la Mauritanie ne fait pas partie des 20 pays où il a été enregistré des violations des droits de l’Homme au cours de l’année 2016, ajoutant que les libertés et les droits de l’Homme font l’objet de surenchères de la part de certains. En réponse à une question concernant la volonté du FNDU d’organiser des journées de sensibilisation contre les modifications de la constitution à l’intérieur du pays, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le dialogue national inclusif, il a été arrêté un certain nombre de modifications, et qu’elles passeront par le parlement pour qu’elles soient d’abord adoptées, puis ce sera à la commission chargée du suivi des résultats du dialogue de définir l’étape suivante, rappelant que le gouvernement n’est pas en situation de confrontation avec qui que ce soit, et que le champ est libre pour tous ceux qui veulent organiser des manifestations. Par ailleurs, le ministre a déclaré que le parlement adoptera lesdites modifications de la constitution compte tenu de leur importance pour la Mauritanie et du fait que la majorité parlementaire veille à la préservation des intérêts nationaux. Pour sa part, le ministre de l’environnement et du développement durable, M. Amédi Camara, a déclaré avoir présenté une communication relative à la célébration de la Journée Africaine de l’Environnement et de Wangari Maathai, à Nouakchott du 1er au 4 mars 2017. Il a ajouté qu’il avait reçu le 24 janvier 2017 une lettre de Mme la commissaire adjointe de l’Union Africaine chargée de l’économie rurale pour l’informer du choix de la Mauritanie pour abriter la cérémonie commémorative de la journée africaine de l’environnement, édition 2017. Et le ministre d’ajouter que la Mauritanie a accepté d’abriter cet important évènement panafricain. Au sujet de l’historique de la journée, M. Amedi Camara a rappelé que la journée africaine de l’environnement a été instituée en 2010 par le conseil des ministres de l’organisation africaine, lors de sa réunion tenue en Afrique du Sud, reconnaissant de nombreux défis environnementaux auxquels l’Afrique est confrontée et qui ont été aggravés au fil des années par la pollution accrue, les changements climatiques et les déchets chimiques. Il a enfin indiqué que les acteurs concernés par cet évènement sont les Etats membres de l’UA, la commission de l’UA, les initiatives ceintures vertes, la FAO etc. Pour sa part, le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances chargé du Budget, M. Mohamed Ould Kembou, a déclaré avoir présenté une communication conjointe avec la ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire relative à la problématique de la gestion foncière en Mauritanie. Il a ajouté que la problématique est caractérisée par la multiplication des contentieux fonciers, surtout au niveau de la propriété foncière et sa gestion efficiente de part de l’administration. Le ministre a rappelé que le gouvernement a décidé de traiter ce phénomène et de prendre les mesures garantissant le règlement de cette épineuse question par la viabilisation des quartiers précaires communément appelés ’’Gazra’’ pour assurer l’accès à la propriété foncière, d’une part, et de surmonter les insuffisances et difficultés accompagnant l’opération. ’’Il existe toujours un certain nombre de problèmes dont l’existence de différents plans de lotissement pour une même zone, le double emploi et le déroulement de toutes les transactions dans le domaine foncier dans le cadre de l’informel chez des personnes et identités non habilités et ne possédant aucune compétence leur permettant d’avoir des archives auxquelles on peut se référer en cas de besoin’’, a -t-il conclu.
AMI
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