Le ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, la ministre de l’Elevage et la ministre des Relations avec le Parlement et la société civile, respectivement Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, Mme Fatma Vall Mint Soueinae et Mme ...
... Hawa Cheikh Sidiya Tandia, ont commenté, au cours d’une conférence de presse tenue jeudi après-midi à Nouakchott, les résultats du conseil. Intervenant le premier, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, a indiqué que le conseil des ministre a examiné et adopté nombre de projets de lois, de décrets et de communications dont un projet de loi autorisant l’adhésion de la République Islamique de Mauritanie à l’acte constitutif de l’Union Africaine, relatif au parlement africain adopté par le 23e session de la conférence tenue à Malabo, capitale de la Guinée Equatoriale,en date du 27 juin 2014. Le conseil des ministres a également examiné et adopté un Projet de décret portant création d’un établissement public à caractère administratif dénommé l’Office National de Recherches et de Développement de l’Elevage. Répondant à une question relative à la médiation mauritanienne en vue du règlement de la crise de pouvoir en Gambie, le porte-parole du gouvernement a déclaré que tout le monde sait que la situation en Gambie était alarmante et que les différents intervenants, y compris la CEDEAO et les médiateurs internationaux, n’avaient pu lui trouver de solution. Le spectre de la guerre planait alors sur la Gambie et le président avait déclaré l’état d’urgence et l’on sait que son pouvoir était bien implanté et qu’il savait comment riposter, ajoutant que si tout un chacun pouvait déclancher la guerre, il n’est pas donné à n’importe qui de la calmer ou d’en mesurer les conséquences. Le ministre a par ailleurs indiqué qu’à la dernière minute, après que la situation s’était aggravée, que les observateurs et politiciens se sont retrouvés dans l’impasse, et lorsque tous s’attendaient au déclanchement d’une intervention militaire dont on ignorait l’issue et les conséquences, le Président de la République a alors entamé une médiation pour trouver une solution à cette crise. Alors, et après 5 heures discussion avec le président gambien yaya Jammeh, et après avoir convaincu celui-ci, Son Excellence, le Président de la République était parvenu à trouver une solution accordant au président Jammeh un certain nombre de garanties, et en contrepartie, ce dernier cèdera le pouvoir de manière souple et pacifique au président élu. Par la suite, et à une heure tardive de la nuit, le Président a entamé une visite inopinée au Sénégal au cours de laquelle il s’était entretenu avec le président sénégalais et le nouveau président gambien. Dès lors, étaient plausibles les grandes lignes d’une solution pacifique épargnant à la Gambie et à la région les aléas d’un conflit armé en Gambie. Le ministre a également fait remarquer que le Président de la République n’a pas entamé cette médiation au profit du Sénégal ou de quelque pays que ce soit, mais au profit de la région tout entière, et que c’était-là son devoir en tant qu’ancien président de l’Union Africaine et président en exercice de la Ligue des Etats Arabes. Son devoir était donc de veiller à la paix et de faire éviter à la région de sombrer dans des conflits sans issue. En réponse à une autre question relative au mini sommet de l’Union Africaine prévu à Brazzaville, le porte-parole du gouvernement a indiqué que l’ordre du jour est strictement réservé au seul point de la crise libyenne et qu’on ne peut y introduire d’autres points, ajoutant que les chefs d’Etat peuvent discuter, en dehors du sommet, de tout autre question, y compris la question de la crise gambienne et ses retombées. Dans sa réponse à une question relative à une rumeur qui prétend que les ressortissants mauritaniens sont ciblés par l’opposition ivoirienne, la ministre a déclaré que le ministère chargé des Mauritaniens de l’Etranger suit de près la situation en Côte d’Ivoire et que désormais il existe une structure chargée du contact en direct avec les communautés vivant à l’étranger en cas de crise, que la situation est sous le contrôle des autorités et que si une intervention s’avère nécessaire, elle aura lieu au temps opportun et de la manière la plus adéquate. Pour sa part, la ministre de l’élevage, Mme Vatma Vall Mint Soueinae, a commenté le Projet de décret portant création d’un établissement public à caractère administratif dénommé l’Office National de Recherches et de Développement de l’Elevage. Ainsi elle a précisé que cette décision intervient après la création, il y a quelques années, d’un département spécifique en charge de l’élevage, afin d’engager une vision stratégique pour ce secteur clé de l’économie nationale. ’’Il est naturel que cette décision soit accompagnée d’autres mesures aux plans juridique et institutionnel ainsi que la création d’institutions techniques pouvant impulser le secteur dans ces différents volets’’, a souligné la ministre. Au sujet des missions du nouvel établissement, la ministre a souligné que le centre est concerné par la santé animale: le diagnostic des pathologies animales, le traitement, le dépistage et le contrôle épidémiologique au plan national, en plus de l’insémination artificielle, de l’élevage et de l’alimentation de bétail susceptible d’apporter de hauts rendements. Lui succédant, la ministre des relations avec le Parlement et de la Société Civile, Mme Awa Cheikh Sidiya Tandia, a souligné que projet de loi autorisant l’approbation de l’adhésion de la République Islamique de Mauritanie à l’Acte Constitutif de l’Union Africaine relatif au Parlement Panafricain permet aux parlementaires d’exercer pleinement leur rôle en tant que de vrais législateurs élus par le peuple et non nommés par le gouvernement. Elle a ajouté que le protocole entrera en vigueur dès qu’il sera ratifié par 28 pays. Au sujet du fonctionnement du Parlement Panafricain, la ministre a indiqué qu’il se réunit deux fois par an avec une durée de dix jours par session et que les mauritaniens de l’étranger peuvent y siéger, tout comme il contribuera à la cohésion et à l’unité en afrique.
AMI
|