Dans un entretien téléphonique avec le bureau de l’AFP à Dakar, Abdoulaye Mamadou Ba porte-parole du président mauritanien renversé, a appelé le 6 août la communauté internationale à "ne reconnaître en aucun cas" le pouvoir des putschistes.
Affirmant s’être "caché quelque part", car activement recherché par les services de sécurité pour ses positions en faveur de la légalité constitutionnelle M. Ba a déclaré par téléphone être "en coordination avec l’entourage du président" Sidi Ould Cheikh Abdellahi arrêté et s’exprimer au nom de "l’institution présidentielle". Au sujet du "conseil d’Etat" formé par les généraux putschistes, "nous considérons que c’est une institution illégale que la communauté internationale ne doit en aucun cas reconnaître", a-t-il insisté."Nous saluons les attitudes des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Allemagne, de l’Espagne, condamnant le coup d’Etat" et "la position de l’Union européenne, sur la même ligne", a-t-il dit."Nous appelons les pays voisins à se montrer solidaires du peuple mauritanien dans cette épreuve et à ne pas contribuer à la déstabilisation du pays par la reconnaissance d’un coup d’Etat perpétré par des généraux mutins".Il a dénoncé "la mascarade d’élection (présidentielle) que les généraux envisagent d’organiser dans deux mois et à travers laquelle ils veulent imposer une marionnette manipulable à leur guise".Abdoulaye Mamadou Ba s’est insurgé contre "la complicité de certaines forces politiques et certains parlementaires cautionnant une tragique trahison contre le peuple mauritanien".Il évoquait l’attitude des parlementaires dits "frondeurs", qui avaient démissionné du parti au pouvoir et qui ont appelé à une marche à Nouakchott pour soutenir les putschistes.
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