La Mauritanie a célébré vendredi au Centre International des Conférence de Nouakchott, à l’instar de la communauté internationale, la journée mondiale de lutte contre la corruption. Le ministre de l’économie et des finances, M. Moctar Ould Djay a, dans un mot pour ...
... la circonstance, souligné que cette journée est une opportunité pour chaque pays de passer en revue les réalisations dans le domaine de la transparence et de la lutte contre la gabegie. Tout comme elle revêt une importance particulière pour la Mauritanie en raison du préjudice majeur causé par la prévalence qu’avait ce fléau en son sein. C’est ainsi que les ressources de l’Etat étaient dilapidées et le respect de l’Etat et son aura largement entamés. Le ministre a montré que c’est cette situation dangereuse qui a entrainé le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz à conduire, dans une symbiose parfaite avec le peuple mauritanien, des réformes destinées à arrêter l’hémorragie et à faire face aux lobbies qui l’animent, dans le cadre d’une vision globale pour une Mauritanie moderne, stable, propère et forte. Il a ajouté que les caractéristiques marquantes de cette approche étaient depuis les premiers instants l’utilisation rationnelle des ressources en évitant tout ce qui peut conduire à la mauvaise gestion, à l’improvisation, à la corruption et aux autres manifestations du genre. Il s’agit d’une manière générale, dit M. Ould Djay, d’offrir un climat ambiant à même de consacrer le pluralisme politique, le renforcement de la démocratie, le développement participatif et la rationalisation des politiques économiques ainsi que la promotion des droits de l’Homme au sein d’une société ouverte. Il a relevé que les ressources tirées de la lutte contre la gabegie ont servi à financer des projets de nature à améliorer les conditions de vie des populations à travers des projets d’infrastructures de base dans les domaines de la santé et de l’enseignement mais aussi des réseaux électriques et d’adduction d’eau potable, en plus de routes, ce qui a contribué à rehausser l’état de vie des populations, celles des franges vulnérables en particulier. Le ministre a précisé que la lutte contre la gabegie, dans toutes ses manifestations, au cours des dernières années constitue un des principaux axes de l’activité gouvernementale. ’’L’élaboration et la parution d’un arsenal juridique qui sert cette lutte contre la gabegie et l’adoption d’une stratégie nationale anti-corruption représentent des bases solides pour une action durable tendant à promouvoir la transparence et à revêtir d’un cachet éthique la vie publique’’, a-t-il, souligné. Il a ajouté que les progrès enregistrés dans ce domaine au cours des dernières années ont été couronnés par l’annonce par le Président de la République, lors de la conférence internationale sur la transparence et le développement durable en Afrique tenue à Nouakchott en 2015, de l’initiative de la transparence dans le domaine de la pêche faisant de la Mauritanie un pays précurseur en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. M. Ould Djay a affirmé que l’arsenal juridique a permis de monter de 31 points au niveau de l’indicateur international de la transparence entre 2011-2015, tandis que son rang a avancé de 13 points sur le climat des affaires ces deux dernières et de 5 points au niveau de l’indicateur de développement humain au titre de l’année 2016 et le premier rang au niveau du monde arabe en matière des libertés de la presse. Le ministre a, enfin, remercié les partenaires au développement de la Mauritanie pour le concours généreux qu’ils l’ont toujours apporté à la Mauritanie, surtout le PNUD, la Banque mondiale, l’Union Européenne et la coopération allemande. Pour sa part, le coordinateur résident du système des Nations Unies (SNU) à Nouakchott, M. Mario SAMAJA, a souligné que cette commémoration représente un intérêt particulier en Mauritanie, car elle intervient dans un contexte marqué par la volonté du Gouvernement de lutter contre toutes les formes de la corruption et de promouvoir les principes d’équité, de participation, de transparence, d’effectivité et d’efficience. Il a, aussi, mis en exergue les dangers de la corruption, soulignant qu’elle demeure un phénomène pandémique touchant de nombreux pays en développement et devient de plus en plus un fait universel dont l’impact est plus destructeur et se traduit politiquement et économiquement par une perversion de la libre concurrence et appauvrit les pays. Au sujet des avancées réalisées par la Mauritanie dans le domaine, le coordinateur du SNU a noté avec satisfaction l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption qui répond aux obligations internationales du pays dans le cadre de la convention des Nations Unies et celle de l’Union Africaine. Il a dans le même contexte rappelé l’élaboration en 2013 de cinq plans sectoriels de lutte contre la corruption dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des finances, de la pêche et de l’eau. La commémoration de la journée a été marquée par une marche allant du centre des conférences internationales de Nouakchott jusqu’au siège du ministère de l’économie et des finances avec la participation des membres du gouvernement, du corps diplomatique, des représentants des organisations internationales et des instances de justice, d’inspection, de contrôle financier et juridique ainsi que des organisations de la société civile.
AMI
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