Mali, Mauritanie et Sénégal : Vers un cadre de concertation sur le pastoralisme   
01/12/2016

La transhumance transfrontalière et la gestion des ressources naturelles sont souvent objet de conflit entre pays voisins. Pour éviter les tensions et apaiser les relations entre les éleveurs transhumants et les autres usagers, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal ont décidé de ...



... réfléchir sur la mise en place d’un cadre de concertation.

Les déplacements du bétail sont une importante source de conflits entre les transhumants et les autres usagers des ressources naturelles dans les zones de transit ou d’accueil. Ces tensions se notent aussi bien entre usagers du territorial national qu’entre usagers nationaux et transhumants étrangers. Pour faire face à ces situations, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal ont décidé de mettre en place un cadre transfrontalier qui se présentera comme « une structure de veille pour la prévention, la gestion et le contrôle de la sécurité publique, de la santé animale et humaine, de l’accès aux ressources naturelles, du commerce du bétail et des produits animaux en vue de réduire au mieux les conflits entre acteurs ».

A cet effet, un atelier de deux jours s’est ouvert, hier, à Dakar, pour réfléchir sur les modalités techniques et politiques de mise en place. La rencontre est à l’initiative du Réseau « billital maroobé » (Rbm) regroupant des organisations d’éleveurs/pasteurs d’Afrique, avec l’appui de l’Unité régionale de coordination du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps) confiée au Cilss. Le président de l’antenne sénégalaise du Rbm, Aliou Samba Bâ, a souligné le regain d’intérêt pour le pastoralisme qui, pendant longtemps, a été considéré comme une méthode archaïque d’élevage. « Aujourd’hui, on s’est rendu compte qu’il contribue largement au développement de l’Afrique et du Sahel. Cela, les autorités sénégalaises l’ont bien compris et le manifestent par les nombreuses initiatives qu’elles ont prises en faveur de l’élevage », a-t-il déclaré.

Cela étant, M. Bâ est d’avis que ce cadre de concertation peut être un « bon outil de gestion des ressources naturelles, d’apaisement et de prévention des conflits dans un contexte de concurrence accrue pour l’accès aux ressources naturelles entre agriculteurs et éleveurs mais aussi entre communautés résidentes et éleveurs transhumants ».

Le ministre de l’Elevage et des Productions animales fait chorus. Selon Aminata Mbengue Ndiaye, la question de la gestion de la transhumance transfrontalière entre pays voisins unis par la géographie, l’histoire et l’économie doit être toujours discutée afin de ne pas remettre en cause le fragile équilibre existant entre les activités agricoles et les activités pastorales. Dès lors, il s’avère utile, à ses yeux, de « définir des mécanismes utiles de concertation et d’échanges pour la préservation et la gestion desdits conflits mais qui servent également à définir des modalités pratiques de gestion durable et inclusive des ressources pastorales notamment les points d’eau et les pâturages ».



lesoleil.sn


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