| Le Collectif des Victimes de la Répression (Covire), une association d’organisations mauritaniennes pour la défense des victimes des purges ethniques de la fin des années 80, début des années 90, a présenté ses investigations sur la responsabilité de l’ex-colonel El Arby Ould Sidi Aly Ould Jideine, actuel vice-président de l’Assemblée Nationale.
La liste des victimes comporte les noms de 89 hommes, tous négro-mauritaniens , ayant subi des tortures dans divers camps autour de Nouakchott, en 1990-1991. Selon le Covire, la culpabilité de Ould Jideine, commandant de la 6ème région au moment des faits, est établie. Le Covire affirme détenir les noms d’autres tortionnaires, qu’il mettra, à la disposition d’une éventuelle Commission Nationale Indépendante, pour étayer ses allégations. C’est l’élection de El Arbi Ould Jideine au poste de vice- président de l’Assemblée nationale qui a rappelé ce dernier au bon souvenir des organisations de défense des droits humains, tels le Fonadh et le Covire. Une attitude assez curieuse quand l’on sait par exemple que la nomination du Colonel Ely Vall Ould Mohamed Vall comme chef d’Etat major adjoint, lui aussi, cité dans le passif humanitaire, avait a peine, soulevé des condamnations, mais pas une aussi vigoureuse campagne, comme celle lancée contre l’ex-colonel El Arbi. C’est à se demander donc si l’instrumentalisation politique, n’est pas passée quelque part.
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