L’AFCF déroule son plan stratégique 2016-2026 devant les partenaires   
22/03/2016

L’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF) a organisé, le 17 mars dernier à Nouakchott, une cérémonie de lancement de son plan d’action qui s’étale sur une période de 10 ans. Cette cérémonie a eu lieu en présence des partenaires et des acteurs de la société civile. ...



L’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF), a procédé le jeudi 17 mars et ce, dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, le 8 mars dernier et la quinzaine de la femme à la présentation de son plan d’actions.  A cette occasion Mme Aminetou Mint Moctar, sa présidente, a indiqué que « la célébration de la quinzaine de la femme et de la journée du 8 mars coïncide avec un évènement majeur ».  Citant les propos de la directrice exécutive de l’ONU Femmes, selon qui, « Chacune et chacun de nous doit apporter une contribution – dans notre pays, notre communauté, notre organisation, notre gouvernement et l’Organisation des Nations Unies – pour garantir que des mesures décisives et tangibles soient prises dans le cadre de l’initiative Planète 50-50 : Franchissons le pas pour l’égalité des sexes en 2030 ». Et Mme Aminetou de souligner que « l’autonomisation économique de la femme ne sera une réalité que quand elle se fera sentir dans le panier de la ménagère ».  A cet effet, elle plaide pour l’implication des femmes dans la conception des stratégies économiques, leur planification, la mise en Å“uvre et le suivi-évaluation. Sans oublier l’implication des femmes dans la sphère politique en accédant à certains privilèges au même titre que les hommes comme les prêts bancaires. Gardant tout espoir, Aminetou a soutenu qu’avec le soutien de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID) et en partenariat avec Terre des Hommes à travers le plan décennal 2016-2026, les femmes pourront «faire face aux multiples défis » qui se dressent devant elles concernant «la consolidation  des acquis et le renforcement institutionnel en matière de visibilité et de bonne gouvernance ».  La présidente a en outre rappelé la recrudescence  de la violence, la traite , l’esclavage et ses séquelles dans le contexte actuel du pays qui constituent un fardeau pour une association à elle seule.
Pour sa part, Mr Juan Ovejero Dohn, responsable de programme de bonne gouvernance à l’AECID, il a souligné que « ce projet fait partie de notre plan stratégique des trois dernières années en matière de politique Genre » indiquant que la Coopération n’a pas donc financé ce projet au hasard. Il a indiqué que le projet fait partie du plan MASAR qui finance les projets institutionnels, les OSC (organisations de la société civile) entres autres. Il a également soutenu que « le projet de l’AFCF est le prototype de notre plan stratégique MASAR ». « Votre plan va améliorer les conditions de vie des citoyens dans le cadre du développement » a-t-il ajouté avant de dire que « le grand défi de toutes les organisations c’est la mise en place ou la réalisation des plans d’actions ».


Pourquoi un plan décennal 2016-2026?
Après les discours d’usages, Mme Salimata Sy Camara vice présidente de l’AFCF, devait passer en revue le plan stratégique de l’AFCF. Un plan qui résume et retrace clairement l’Afcf et ses activités. La projection du plan d’action 2016-2026 par Mme Salimata, explications à l’appui a été, on ne peut plus clair sur les orientations stratégiques de l’AFCF. Comme à son habitude, Mme Salimata Sy a fait preuve de beaucoup de talent et de clarté dans la présentation du plan d’action. Elle a expliqué les grandes lignes et au détail près, la stratégie à déployer pour une durée de 10 ans. Un exercice assez fastidieux et périlleux mais qu’elle a fait avec une main de maître devant les partenaires et autres acteurs de la société civile agréablement surpris par la pertinence du plan stratégique.
Sur le plan renforcement institutionnel de l’Afcf avec comme axe protection des mineurs domestiques, l’Afcf, grâce au programme MASAR de l’AECID, a franchi 5 étapes. Il s’agit notamment  de la réalisation d’une analyse de situation de l’AFCF,  des acteurs,  de genre, d’une matrice de communication, d’un atelier national de l’AFCF d’où est surgie l’analyse des problèmes, des risques et d’hypothèses et la définition de l’identité de l’association.
Dans le même plan, l’Afcf a présenté 10 points dont notamment l’action de l’AFCF, l’analyse SWOT, l’identité institutionnelle de l’AFCF, les principaux problèmes détectés (à l’interne et à l’externe), les principales voies de solution, la justification des Axes Stratégiques du Plan, les conditions préalables, la Construction du Plan Stratégique pour 10ans (2016 2026), le Plan d’Action et Plan Opérationnel 2016-2018. Mme Salimata Sy a soutenu que « ce plan ressort l’essentiel, le prototype de l’Afcf  ou la photographie complète et réelle de l’association, la composition et les démembrements de l’Afcf, les zones d’interventions, ses relations au niveau régional à travers le projet communication (PANOS).
Par rapport aux activités en marche, Mme Salimata Sy a fait ressortir les grandes lignes qu’elle s’est efforcée à donner les détails. Il s’agit notamment des violences contre les enfants, de la protection des mineurs, du renforcement institutionnel de l’Afcf, du point focal du Réseau pour la protection des enfants vulnérables dans la mobilité transfrontalière en Afrique de l’Ouest (RAO), briser le silence, lever les tabous et mieux informer sur les violences faites aux femmes (projet régional), leaders des femmes haratines, identification et suivi des cas de violations des droits humains (axe esclavage).  Elle a à cet effet, souligné que trois centres d’accueil sont ouverts à Nouakchott dans les quartiers de Tarhil 17, Arafat et Dar Naïm pour lutter contre l’esclavage, la traite des personnes et faire les plaidoyers.
L’Afcf est aussi présente à l’intérieur avec la mise en place d’antennes régionales à Nouadhibou, Rosso, Sélibaby, Néma, Aïoun, Kiffa, avec des activités intenses réalisées par des équipes dynamiques, selon Mme Salimata Sy. Ce travail de présentation a été fait avec dextérité et en parfaite maîtrise des activités de l’Afcf par Salimata Sy.
Mme Aminetou Mint Moctar est revenue pour expliquer comment les différents plaidoyers ont été faits, comment les acteurs de la société civile ont fait pour amener les décideurs étatiques à lever les réserves sur la CEDEF (Convention pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes) et promulguer certaines lois dont les projets étaient  jadis rangés dans les tiroirs.
Après cette brillante présentation de Mme Salimata Sy, l’assistance a eu droit à une animation musicale assurée par les chanteurs Ziza, Venvouna Bowba Jidou, Diaty Diawara, Coumba Salla Diaouné et Ahmed Salem Boubane. Un groupe de chanteurs qui ont fait bouger tout un public dont les partenaires. Comme pour dire que tout est bien qui finit bien.
I.Badiane


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