Un atelier de formation sur les droits politiques se déroule du 01 au 02 mars en cours au siège de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH). Organisé par cette même association en partenariat avec le Fonds Canadien des Initiatives Locales (FCIL) ...
... qui en est le bailleur, cet atelier rentre dans le cadre du renforcement des capacités des organisations de la société civile. Ouvrant l’atelier, Me Fatimata Mbaye, présidente de l’Amdh, a souligné l’importance de cette formation qui vise à sensibiliser et informer les acteurs de la société civile, jeunes et femmes, sur les raisons de leur implication effective dans les affaires politiques. Une façon de leur dire qu’ils doivent s’impliquer dans le choix des élus locaux. Mieux, les jeunes et les femmes doivent s’engager à se porter candidat pour être des élus pour bien représenter le peuple dont ils sont issus. Le projet en question vise à pallier à l’absence d’implication de cette frange de la société dans la sphère de décision. Autrement dit, cet atelier contribuera à la prise de conscience politique des jeunes et des femmes et leur implication dans le processus de démocratisation du pays. Pour l’AMDH, il s’agit par cet atelier de « contribuer à la réconciliation, à l’extension de la représentation politique des femmes et des jeunes et aux réformes démocratiques, civiques et citoyennes ». En outre, elle veut « assurer une meilleure implication et participation de cette frange sociale dans le processus démocratique et dans la réconciliation pacifique des intérêts particuliers ». Pour ce faire, l’AMDH, mettra en place un dispositif efficace et opérationnel de coordination entre les différentes parties impliquées dans l’exécution de projet. Pour sa part, Mr Ibra SAO, coordinateur du FCIL en Mauritanie, a indiqué que la mission du Fonds, c’est d’appuyer les associations locales pour les aider à s’outiller. D’ailleurs, indique-t-il, depuis plus de 30 ans, le Fonds canadien des initiatives locales s’active en Mauritanie dans différents domaines. « Cette année, nous avons axé nos programmes sur les droits humains dont 4 projets ont été déjà réalisés dont un à Nouadhibou sur les violences faites aux femmes » a-t-il dit. Pour ce qui concerne l’AMDH, quatre ateliers sont prévus à Rosso, Kaédi, Boghé et Bababé. D’autres volets sont au programme notamment les violences dans le milieu scolaire avec trois formations prévues et destinées au personnel d’encadrement (enseignants), la création des clubs scolaires pour le suivi des projets et les violences faites aux femmes victimes d’handicapes. Il a précisé que chaque projet est financé à hauteur de 10.000 dollars canadiens. Autre précision, le FCIL finance les projets de l’Etat dans l’éducation, la santé, la protection de l’Enfance notamment avec le Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF). Le FCIL travaille également avec les communes et certaines composantes de la société. D’ailleurs, en 2013, 5 projets ont été attribués aux handicapés uniquement. De son côté, Mme Pamela MOORE, responsable du financement des programmes à Rabat, gestionnaire du FCIL, conseillère politique et responsable des relations entre la Mauritanie et le Canada, a indiqué que ce présent atelier rentre en droite ligne avec le programme en cours. « Cette formation est bien conçue » a-t-elle dit soulignant que « cet atelier permettra d’outiller les participants ou les principaux acteurs pour promouvoir la participation civiques dans les communautés respectives ». Cet atelier de deux jours permettra également aux différents participants d’avoir des notions sur les droits humains, les différentes caractéristiques, mais surtout de comprendre ce que c’est un droit politique afin de mieux s’outiller pour une implication effective. I.Badiane
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