Des inconnus ont attaqué, dimanche 1er novembre, un grand hôtel de Mogadiscio, la capitale somalienne. Deux fortes explosions ont retenti au matin aux alentours l’hotel Sahafi, fréquenté par des fonctionnaires et des hommes d’affaires et lourdement fortifié, comme d’autres hôtels de ...
... sa catégorie. Elles ont été immédiatement suivies de tirs intenses d’armes à feu. Il n’était pas possible de déterminer immédiatement qui étaient les agresseurs. Au moins douze personnes ont été tuées dans l’attaque, a annoncé la police. Le mouvement Harakat Al-Chabab Al-Moudjahidine (Mouvement de la jeunesse des moudjahidine), plus connu sous le nom de Chabab, a déjà mené dans le passé des attaques contre des hôtels de Mogadiscio. Chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, ces groupes affiliés à Al-Qaida contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicide, parfois jusque dans la capitale somalienne, contre les symboles du gouvernement ou contre la force militaire de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient. Lire aussi : Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereux En 2009, deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés à l’hôtel Safahi. L’un avait ensuite réussi à s’échapper, mais l’autre avait été tué par les Chabab lors d’une opération destinée à le libérer en 2013. Le dernier attentat des Chabab à Mogadiscio remonte au 21 septembre. Au moins sept personnes avaient été tuées et dix blessées, pour la plupart des passants, dans l’explosion d’un véhicule piégé près de l’entrée de la Villa Somalia, complexe ultra-sécurisé abritant la présidence somalienne et les bureaux du premier ministre. Les Chabab ont aussi mené une série d’attaques dans les pays voisins qui participent militairement à l’Amisom.
Le Monde.fr avec AFP
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