Il était une fois une école construite par le contribuable mauritanien en plein cœur de la cité économique, une école dont l’objectif était d’éduquer, instruire les nouvelles générations de cette wilaya.
Hélas cette école malheureusement est utilisée pour humilier, emprisonner des clandestins africains tentant la traversée périlleuse de l’Atlantique à la recherche d’une vie meilleure dans une Europe prospère et pleine d’opportunités. L’absurdité des pouvoirs publics mauritaniens à l’époque de la transition du 03 août 2005 est d’avoir accepté sous une pression espagnole une telle humiliation. Cette forteresse prison érigée en plein centre de Nouadhibou, visible avec ses murs surmontés par des barbelés, commence à entacher l’image de marque de la capitale économique, connue pour ses ressources halieutiques, son climat doux, et la tolérance des habitants. Mme Souhayr Belhassen présidente de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) a visité Nouadhibou, pour s’enquérir de la situation des occupants de ce centre de rétention. Elle était accompagnée par la vice présidente de la FIDH, Mme Fatimata M’Baye, et de Boubacar Ould Messaoud président de SOS Esclaves. Les personnes détenues dans ce centre sont principalement originaires du Sénégal, du Mali , du Nigeria et d’autres nationalités africaines. Elles endurent des conditions cruelles, inhumaines et dégradantes, qui nécessitent une intervention urgente des autorités pour mettre fin à cette situation. «J ai été horrifiée par les conditions qu’endurent ces malheureux dans ce centre de rétention» a déclaré Mme Souhayr Belhassen après sa visite . Dans le débat qui s’est soulevé autour de ce camp de rétention, des habitants de Nouadhibou commencent à montrer beaucoup d’enthousiasme pour le démantèlement de ce centre et cela semble montrer une évolution de l’opinion publique de la capitale économique sur l’état des droits de l’homme dans la cité ouvrière. Une opinion qui commence à se demander : quelle est l’utilité de ce camp dans notre capitale économique, et surtout quel profit en tire la Mauritanie ? BARRIKALLAH CP/NOUADHIBOU
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