La semaine de la francophonie se tient du 14 au 24 mars 2008 partout dans le monde. Comme chaque année, le Centre Culturel de Nouakchott organise une série de manifestations culturelles célébrant l’événement.
Et comme tous les ans, le point d’orgue des activités culturelles a été l’épreuve de dictée des Seniors. D’après le directeur du Centre Culturel Français, M. Philippe Debrion , il s’agit d’une de Bernard Pivot, à laquelle, plusieurs personnes sont venues s’essayer. Aussi, le dimanche 16 mars 2008, la salle de spectacles du CCF a vu se présenter quelques dizaines d’inconditionnels de l’épreuve. Les participants étaient pour la plupart des élèves et étudiants. On notait également la présence de professeurs de lettres mais aussi de personnes anonymes amoureuses de la compétition orthographique. En attendant le début des hostilités, les candidats s’occupaient comme ils pouvaient. Certains parcouraient les couloirs de la salle d’exposition où l’on pouvait lire des poèmes inédits de mauritaniens placardés sur les murs. D’autres s’étaient déjà installés dans la salle de spectacles et entraînaient leurs méninges dans la perspective des contorsions syntaxiques et les cabrioles orthographiques auxquelles Pivot nous a habituées au fil des ans. Chacun devant se demander à quelle sauce il sera mangé cette fois. Le directeur du CCF qui a lu la dictée avec une patience et une diction impeccable a, avant l’entame de la dictée, envoyé une pique humoristique annonçant l’extrême facilité de la mouture de 2008. Cette sortie a eu le mérite de provoquer des sourires dans l’assistance. Il expliquera à la fin de la dictée : « Il fallait quand même dédramatiser la situation ! » Au finish, la dictée s’est quand même révélée moins meurtrière que prévue. Les principaux écueils rencontrés par les élèves du jour se trouvent dans le champ sémantique relatif à différents oiseaux dont les appellations et les cris sont largement méconnus sous le ciel mauritanien. «Hormis l’orthographe du pinson et du rouge-gorge que j’ai l’habitude de rencontrer dans mes lectures, tous les autres volatiles cités me sont étrangers » dixit un professeur de lettres. Il est à signaler également beaucoup d’hésitations chez les candidats devant quelques néologismes que Pivot sait si bien distiller à doses homéopathiques dans ses textes tous les ans. En dehors de ces péripéties, les impressions des uns et des autres sont globalement optimistes quant à l’issue de résultats. Mais, c’est connu : les candidats affichent toujours une attitude suffisante au sortir des concours, mais de là à brandir les palmes de la victoire, c’est une autre paire de manche. Biri N’diaye
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