Culture : DictĂ©e de la francophonie   
15/03/2008

La semaine de la francophonie se tient du 14 au 24 mars 2008 partout dans le monde. Comme chaque année, le Centre Culturel de Nouakchott organise une série de manifestations culturelles célébrant l’événement.



Et comme tous les ans, le point d’orgue des activitĂ©s culturelles a Ă©tĂ© l’épreuve de dictĂ©e des Seniors. D’après le directeur du Centre Culturel Français, M. Philippe Debrion , il s’agit d’une de Bernard Pivot, Ă  laquelle, plusieurs personnes sont venues s’essayer. Aussi, le dimanche 16 mars 2008, la salle de spectacles du CCF a vu se prĂ©senter quelques dizaines d’inconditionnels de l’épreuve. Les participants Ă©taient pour la plupart des Ă©lèves et Ă©tudiants. On notait Ă©galement la prĂ©sence de professeurs de lettres mais aussi de personnes anonymes amoureuses de la compĂ©tition orthographique. En attendant le dĂ©but des hostilitĂ©s, les candidats s’occupaient comme ils pouvaient. Certains parcouraient les couloirs de la salle d’exposition oĂą l’on pouvait lire des poèmes inĂ©dits de mauritaniens placardĂ©s sur les murs. D’autres s’étaient dĂ©jĂ  installĂ©s dans la salle de spectacles et entraĂ®naient leurs mĂ©ninges dans la perspective des contorsions syntaxiques et les cabrioles orthographiques auxquelles Pivot nous a habituĂ©es au fil des ans. Chacun devant se demander Ă  quelle sauce il sera mangĂ© cette fois. Le directeur du CCF qui a lu la dictĂ©e avec une patience et une diction impeccable a, avant l’entame de la dictĂ©e, envoyĂ© une pique humoristique annonçant l’extrĂŞme facilitĂ© de la mouture de 2008. Cette sortie a eu le mĂ©rite de provoquer des sourires dans l’assistance. Il expliquera Ă  la fin de la dictĂ©e : « Il fallait quand mĂŞme dĂ©dramatiser la situation ! »  Au finish, la dictĂ©e s’est quand mĂŞme rĂ©vĂ©lĂ©e moins meurtrière que prĂ©vue. Les principaux Ă©cueils rencontrĂ©s par les Ă©lèves du jour se trouvent dans le champ sĂ©mantique relatif Ă  diffĂ©rents oiseaux dont les appellations et les cris sont largement mĂ©connus sous le ciel mauritanien. «Hormis l’orthographe du pinson et du rouge-gorge que j’ai l’habitude de rencontrer dans mes lectures, tous les autres volatiles citĂ©s me sont Ă©trangers » dixit un professeur de lettres. Il est Ă  signaler Ă©galement beaucoup d’hĂ©sitations chez les candidats  devant quelques nĂ©ologismes que Pivot sait si bien distiller Ă  doses homĂ©opathiques dans ses textes tous les ans. En dehors de ces pĂ©ripĂ©ties, les impressions des uns et des autres sont globalement optimistes quant Ă  l’issue de rĂ©sultats. Mais, c’est connu : les candidats affichent toujours une attitude suffisante au sortir des concours, mais de lĂ  Ă  brandir les palmes de la victoire, c’est une autre paire de manche. 
Biri N’diaye 


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés