Devenue «libre» elle tient à regagner ses «maîtres»   
23/03/2008

Haby Mint Rabah est présentée par son frère Bilal et les militants anti-esclavagistes comme un cas d’esclavage avéré. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH-institution publique)  a dépêché deux missions pour l’arracher à  l’esclavage. La première mission n’a pas réussi  et la seconde,  comprenant Biram Ould Dah et Aminettou mint Ely (photo à droite)  a réussi à le faire en l’amenant du hameau de EICHAYE relevant de Mederdra ,  à Nouakchott .



C’est à la CNDH que nous l’avons rencontré.  Elle nous a déclaré : « Je veux rendre visite à ceux desquels j’a pris ma liberté ». Interrogée sur cet attachement à ces anciens «maîtres»,  elle a répondu : «C’est ALLAH  qui l’a voulu». Sur ces projets d’avenir, elle déclare : «Je veux d’abord passer quelques jours à EICHAYE,  puis revenir à Nouakchott sinon  m’installer sur l’axe menant à Rosso». Interrogée sur le nom du père de ses deux enfants (Yessar et Mohamed), elle déclare : «C’est Taleb leur père!». Etait-elle  rétribuée par Abdellahi Ould Moctar et Aminetou chez qui elle travaillait  à EICHAYE? « Non, je n’avais pas de salaire fixe, mais il lui arrivait de me donner de l’argent sans que je ne le demande » précise-t-elle.
«C’est notre détermination qui permis de délivrer Haby » souligne  Aminettou Mint Ely militante anti-esclavagiste et présidente de l’AFCF. Biram Ould Dah de son coté a estimé que certains pans de l’Administration restent en collision avec les esclavagistes pour masquer et perpétuer la pratique esclavagiste appelant à la destitution du Wali du Trarza et à une nouvelle campagne de sensibilisation sur la loi incriminant  l’esclavage afin d’aboutir à une révolution culturelle de déconstruction dit-il,  du nid et du vivier idéologique de l’esclavage. Ould Dah a demandé la prise en charge de la détresse de l’esclave,  et s’est demandé  où sont allés les 6 milliards d’UM donnés par l’Union européenne ?  Il a  insisté pour que ces fonds soient gérés autrement que par les structures en charge de la lutte contre la pauvreté, laquelle, selon lui, a plutôt  enrichi les esclavagistes. Enfin Biram Ould Dah a souligné  que la Fondation Khattou Mint El Boukhary doit être en conformité avec les orientations du président de la République et doit ainsi s’approcher de toutes les victimes et spécialement celles de l’esclavage qui sont à majorité indique-t-il, composées de femmes et d’enfants.


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