Qu’est-ce qui pousse les jeunes des wilayas du Nord à émigrer en   
17/03/2008

Les jeunes issus de nos capitales régionales du nord,  empruntent dans leur majorité, le chemin de l’exil,  dans le seul but d’assurer un avenir qui  leur ouvrira plus d’horizons et d’opportunités et de venir en aide à leurs familles laissées au pays. Un avenir  qu’ils n’obtiennent pas  dans leur pays   faute de   débouchés   prometteurs dans leurs villes : Nouadhibou et Zouerate.
Réussir et garantir leur avenir tels sont les  objectifs de nos jeunes émigrés à l’étranger.



Plusieurs milliers de  jeunes ressortissants de ces deux villes se trouvent sous d’autres cieux principalement en Espagne.  Un  bon nombre de jeunes restés au pays  rêvent de suivre leurs aînés afin de  sortir de la précarisation de la vie de nos wilayas du nord. Situation inquiétante provoquée par une déconsidération des pouvoirs publics mauritaniens à l’insertion de ces jeunes dans la vie active.
Etablis principalement en Espagne,   les émigrés mauritaniens estimés  à plus de 5.000 sont en situation légale. Une minorité parmi eux est   en attente de régularisation. Les candidats à l’émigration  qui sont restés au pays  ne peuvent pas aspirer à une telle opportunité à cause de la difficulté de trouver un visa. Les  jeunes exilés en Europe travaillent  soit dans la restauration, le gardiennage ou l’agriculture.
«La seule solution pour avoir un avenir meilleur, c’est de s’exiler en Europe, même s’il faut faire  la traversée, car aucune opportunité de travail n’est possible dans notre pays » dira  Mohamed Ould Mbareck en congé à Nouadhibou.
 Le  rêve de l’exil est quasiment un dénominateur commun chez la majorité des jeunes des wilayas du nord   en vue de tenter l’expérience de  l’Europe. D’autres, tiennent juste à partir parce qu’ils trouvent qu’une telle expérience ouvre des perspectives d’avenir. Les travailleurs émigrés   représentent aujourd’hui un atout économique très important à Nouadhibou et Zouerate.  
Les travailleurs émigrés envoient en effet une partie de leurs revenus  à leurs familles. En ce qui concerne les  fonds transférés, il est difficile  de les évaluer. Car, ils se font à travers des boutiques et pas avec  les banques locales .Ces transferts sont estimés à plus de plusieurs millions d’Euros par an. Cet argent envoyé sert à la réalisation d’investissements
dans les domaines du commerce, du bâtiment…  Faire un tour  du côté des quartiers «Numerowatt» permet de se rendre compte de la réalité de la participation des jeunes issus de Nouadhibou  au  développement de leur ville.
Les villes de Nouadhibou et de Zouerate   sont réputées comme des fabriques de chômeurs ouvrant ainsi largement la voie à la délinquance, et bien d’autres actes, criminalité, drogue etc.…  L’Etat mauritanien à travers ses  représentations diplomatiques  doit jouer un rôle d’organisateur pour faciliter le rapatriement de fonds et la   réorganisation des émigrés dans leur pays d’accueil.

BARRIKALLAH
CP/NOUADHIBOU


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