Le 3 Août 2005 a été plus qu’une révolution de palais. Plus de "direction nationale éclairée et à sa tête", plus de parti-Etat, plus de langue de bois dans les media officiels. Les applaudisseurs semblent en perte de vitesse.
En fait, pour la premiere fois dans notre histoire nous avons un président non candidat à sa propre succession, qui nous quitte exactement dans 12 mois. Et nous ne savons pas s’il nous manquera ! Rien à voir en tout cas avec les 18 ans de Ould Daddah, les 24 ans de Ould Taya et même les quatre années de Ould Haidalla. En mars 2007 nous assisterons -si Allah le veut et si les apprentis dictateurs ne s’en mêlent pas- à un spectacle digne des grandes nations. Un président qui quitte le palais présidentiel sans coup d’Etat, sans intrigues, et sans communiqué militaire. Du jamais vu depuis 1960! Ce sera là le grand signe d’une rupture avec une époque et l’annonce d’une nouvelle ère. L’enjeu réside là . La vraie transition aussi. La transition à l’issue de laquelle nous reussirons une alternance pacifique au sommet. Et à l’issue de laquelle nous cesserons de faire croire à notre président qu’il est un prophète sur terre. Ce qu’il nous faut c’est un président qui sait qu’il est là par le suffrage, qu’il n’est pas là éternellement. Qui retroussera ses manches pour travailler pour l’harmonie de Mauritanie et son développement. Peau rouge" ou "WASP" ? qu’importe ? L’essentiel, c’est son idée de la Mauritanie, son ambition pour la Mauritanie et ce qu’il apportera à la Mauritanie. IOM
|