Attentat jihadiste à Bamako: trois complices présumés arrêtés   
22/03/2015

Les forces de sécurité maliennes ont revendiqué jeudi 19 mars  un nouveau succès dans la traque des responsables de l’attentat jihadiste anti-occidental de Bamako le 7 mars, avec l’arrestation de trois complices présumés des assaillants.



Des sources gouvernementales ont annoncé tôt jeudi à l’AFP l’arrestation de deux suspects, confirmée par un enquêteur, qui a révélé qu’un troisième homme, frère de l’un d’entre eux, avait également été appréhendé.
   Une source de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) suivant l’enquête a expliqué à l’AFP qu’il s’agissait de deux "complices actifs", ainsi que d’un "complice passif des terroristes".
   "Deux importants maillons de l’organisation de l’attaque meurtrière dans le restaurant-bar La Terrasse" ont été arrêtés mercredi et dans la nuit de mercredi à jeudi à Bamako par les forces spéciales des services du renseignement du Mali", la Sécurité d’Etat (SE), a indiqué une source gouvernementale.
   Une autre source gouvernementale a précisé qu’un de ces deux suspects, travaillant dans une société de transport privée, était "l’agent principal de liaison" entre les membres du commando qui a frappé La Terrasse.
   A son domicile ont été retrouvés "de nombreuses puces de téléphone et de l’argent", a affirmé l’enquêteur.
   "La seconde personne arrêtée, qui est un boutiquier, a notamment organisé l’arrivée à Bamako en provenance du nord (du Mali) des trois principaux auteurs de l’attaque", a-t-il ajouté.
   "Le terroriste abattu la semaine dernière a même un moment habité chez ce boutiquier ici à Bamako avant de passer à l’acte", a poursuivi l’enquêteur, une information confirmée par la source de la Minusma, soulignant qu’un des suspects avait "tenté de faire repartir par bus la moto d’un terroriste".
   Le 13 mars, près d’une semaine après l’attentat, un suspect présenté comme un des auteurs présumés a été abattu par les forces spéciales de la SE dans un quartier de la périphérie de Bamako et de nombreuses armes et munitions saisies dans l’appartement qu’il louait, selon les forces spéciales et les autorités.
   Il correspondait au portrait-robot d’un des assaillants, à moto, qui avait lancé une grenade dans la rue du bar-restaurant, selon les mêmes sources.
   L’enquêteur a par la suite fait état de l’arrestation du frère du boutiquier. "Il est dans l’organisation de l’attaque. Pour le moment, nous nous limitons là. Les enquêtes se poursuivent", a-t-il dit.
   Cet attentat à la grenade et à l’arme automatique, le premier à frapper des Occidentaux à Bamako, a fait cinq morts - trois Maliens, un Français et un Belge - et huit blessés, dont deux Suisses, à La Terrasse et aux alentours de ce haut lieu de la vie nocturne de la capitale.
   Il a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar qui a dit vouloir ainsi venger le prophète de l’islam "insulté et moqué par l’Occident mécréant", ainsi qu’un de ses chefs, tué en décembre par les forces françaises.
   "Nous recherchons plusieurs personnes et nous avons des pistes. L’enquête avance", a assuré l’enquêteur, sans fournir de détails.
   Appuyées par des policiers de la Minusma et des enquêteurs français et belges arrivés en renfort, les investigations ciblent une dizaine de "véritables terroristes organisés", selon des sources proches du dossier.
   Parmi eux figurent un binational russo-malien, qui n’a pu être localisé, et le chauffeur présumé du véhicule ayant transporté le commando, qui serait handicapé, selon les mêmes sources. (Afp)


 


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