"La défense s’est pourvue en cassation contre une condamnation injuste, qui est en réalité le fruit d’un procès politique contre un homme d’opinion", a annoncé Me Moctar Ould Sidi avocat du journaliste Abdel Vetah Ould Abeidna condamné lundi 11 février, en appel à un an de prison.La cour d’appel a confirmé le même jour, la peine de prison ainsi que l’amende 50.000 ouguiyas tout en annulant les dommages et intérêts de 300 Millions d’ouguiyas décidés en première instance.
Les avocats de Ould Abeidna, directeur du quotidien arabophone «Al-Aqsa», se sont pourvus en cassation devant la Cour suprême. Selon Me Ould Sidi, le journaliste "défend en réalité le régime de l’ancien président Ould Taya auquel il est lié par un lien de parenté et, pour cela, il est poursuivi". Le directeur du journal avait cité, dans un article consacré à une affaire de drogue en Mauritanie, le nom d’un homme d’affaires qui a porté plainte contre lui pour "diffamation". L’avocat a annoncé que le collectif de la défense demandera une enquête parlementaire sur cette affaire et qu’il saisira les Emirats Arabes Unis où le journaliste réside actuellement pour empêcher son extradition en Mauritanie. "Il existe une convention interarabe interdisant de livrer les hommes d’opinion à leur pays dans des cas similaires", a précisé Me Moctar Ould Sidi. Ould Abeidna a été arrêté aux Emirats Arabes Unis sur la base d’un mandat d’arrêt international avant d’être relâché en attendant la suite du procès.
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