Le Premier ministre (PM) Zeine Ould Zeidane a présenté le 27 décembre sa déclaration de politique générale pour 2008. Une déclaration ou des mots-clés tels que : plans stratégies et études reviendront souvent au cours d’une déclaration fleuve, sans saveur, ni odeur. Plans, stratégies et études nous sommes sevrés de ces mots qui ne veulent plus rien dire. L’essentiel n’étant ni la conception et encore moins le verbiage, les mauritaniens cherchent des solutions.
Intervenant devant les députés pour exposer le bilan des réalisations du gouvernement pour les sept mois écoulés et les perspectives pour l’année à venir
à la lumière de la lettre de mission par laquelle il a été investi au lendemain de la formation du Gouvernement, le PM, faute de bilan –son vrai bilan étant les émeutes de novembre- dira que la Mauritanie, vient de réaliser un succès éclatant, en obtenant le soutien de la communauté internationale . Abstraction faites des actions menées par les Ministères des Finances, et ceux de la société civile, de l’Education, de la Santé et l’Emploi ainsi que les avancées liées aux engagements électoraux du Président de la République sur la question de l’unité nationale, le bilan de Zeine est plutôt décevant. Les mauritaniens cherchent deseperement nouveau Premier ministre, lequel, contrairement à l’actuel, ne va se limiter à dire que face -par exemple- à la forte prévalence de la pauvreté qui affecte près de la moitié de notre population, au taux de chômage élevé, au faible accès aux services sociaux de base que «le Gouvernement a lancé la préparation d’une nouvelle enquête sur les conditions de vie des ménages pour cerner la situation actuelle et permettre la révision du Cadre Stratégique de Lutte contre la pauvreté (CSLP) et mieux cibler les actions de réduction de la pauvreté ».
Un nouveau Premier ministre qui ne dira pas non plus que les études visant à mieux connaître la situation des entreprises publiques et à identifier les programmes d’assainissement qui s’imposent sont en cours. Un premier ministre qui n’annoncera pas la mort de quatre militaires à El Ghallawiya alors que le nombre des victimes était seulement de trois. Un Premier ministre porte bonheur pour ce pays fatigué par l’attentisme, la surenchére et le verbiage. Allez, ouste !
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