Formation Artwatch Africa : pour la promotion et la dĂ©fense des droits des acteurs culturels   
19/12/2015
Nouakchott a abrité, du 14 au 17 décembre dernier, une formation au profit des acteurs culturels pour la défense et la promotion de leurs droits. Cette formation est assurée par Artwatch Africa qui dépend d’Arterial Network. Ce regroupement ...



... d’artistes et d’acteurs culturels met en lumière les projets à travers la réflexion pour dynamiser la culture à traves le continent africain. En marge de cet atelier, les formateurs ont rencontré la presse pour expliquer davantage le projet et les différents ateliers de formations qu’organise Artwatch Africa.
D’abord, c’est Malik Chaoui, un activisme culturel algĂ©rien, formateur d’indiquer que ce projet est initiĂ© par Arterial Network pour dĂ©velopper la culture en tant que vecteur. « Le projet a dĂ©marrĂ© avec les formations sur la libertĂ© d’expression artistique et la crĂ©ativitĂ© » a-t-il dit. Mr Malik a aussi soulignĂ© que «le projet vise en outre Ă  outiller les artistes, les journalistes  et tous les acteurs culturels » en vue de dĂ©fendre leurs droits et jouer un rĂ´le dans la sociĂ©tĂ© africaine. Laquelle sociĂ©tĂ©, selon notre interlocuteur ou Artwatch Africa, ne connaĂ®t pas les droits des acteurs culturels. D’oĂą l’important du projet, selon lui, « d’avoir une approche basĂ©e sur les droits humains en mettant l’accent sur les pouvoirs d’instincts et de dĂ©veloppement ». Concernant la formation, il a indiquĂ© que « c’est une pĂ©dagogie interactive » qui se fait Ă  l’aide des « instruments lĂ©gaux ». Toutefois, des efforts doivent se faire Ă  tous les niveaux, mais la sociĂ©tĂ© Ă©galement doit faire preuve d’une volontĂ© manifeste d’adhĂ©rer au projet et d’œuvrer pour une prise de conscience effective afin d’atteindre les objectifs escomptĂ©s. Car « ces formations pourront dĂ©clencher une rĂ©flexion en vue de changer les choses ou les mentalitĂ©s par rapport aux droits des acteurs culturels », soutient-il. « La volontĂ© des acteurs peuvent aider Ă  consolider les capacitĂ©s des individus ». Mais faudrait-il faire appel Ă  une collaboration de tous pour crĂ©er un rĂ©seau efficace d’activistes culturels.
En Mauritanie, cette formation, la première du genre, va créer un véritable déclin afin d’outiller les participants pour engager des plaidoyers forts à même d’amener les décideurs et les défenseurs des droits de l’homme à une prise de conscience généralisée sur les droits des acteurs culturels vraisemblablement bafoués, de l’avis des artistes.
Pour sa part, Kane Elimane dit Monza, reprĂ©sentant d’Arterial Network pour l’Afrique du Nord, il a d’abord fait la genèse de cette organisation qui a mis en place un rĂ©seau d’acteurs culturels dynamiques. Cette organisation «met Ă©galement en lumière les projets Ă  travers une rĂ©flexion pour dynamiser la culture en Afrique et ce, par le canal des formations, des plaidoyers et la mise en place d’activitĂ©s pratiques afin de valoriser la culture africaine » a-t-il soulignĂ©.  Revenant sur sa corporation, Monza a soutenu que « les artistes mauritaniens doivent s’organiser pour mettre en place des structures et avoir une sociĂ©tĂ© collective qui doit prendre en charge la dĂ©fense des droits des activistes culturels ». Car, selon lui, « l’Etat mauritanien a dĂ©jĂ  mis en place une loi sur la propriĂ©tĂ© intellectuelle, les droits d’auteurs … » qui a Ă©tĂ© promulguĂ©e en mars 2015. Un pas important Ă  son avis, imprimĂ© par le ministère de la Culture dans le souci de protĂ©ger la crĂ©ativitĂ© artistique. Mais, « l’artiste mauritanien a tendance Ă  se victimiser et cela doit cesser » a-t-il dit, soulignant que le ministère a un rĂ´le d’accompagnement et d’assistance loin de jouer celui de l’artiste. « La Mauritanie a beaucoup de chance de rĂ©ussite dans ce projet » a-t-il soutenu. Pour Monza, le Ministère doit «crĂ©er des espaces culturels, mettre en place des infrastructures nĂ©cessaires et il revient aux artistes de proposer des programmes ou des projets ». Toutefois, le «prĂ©sident 2la rupublik » dĂ©plorant le manque d’informations des artistes, pense que ce projet de formation Artwatch Africa « peut aider Ă  la prise de conscience des activistes culturels » par rapport Ă  leurs droits. « En Mauritanie, soutient-il, il s’agit juste de poser des actes concrets pour un dĂ©veloppement Ă©quitable de la crĂ©ativitĂ© artistiques ».
De son côté, la portugaise Simone Andrade, est revenue sur le projet pour dire que « ces formations constituent un processus pour connaître les droits des artistes ». Par rapport aux attentes, elle soutient qu’il y a déjà « une volonté générale manifeste des acteurs qui fait que ce processus d’autonomisation est en marche ». Revenant sur l’atelier en question, Simone s’est réjouie de son bon déroulement car « les participants ont manifesté une envie de connaître et d’être outillés pour prendre en charge la question des droits des artistes ».
Rappelons qu’Artwatch Africa entend «constituer une société civile des artistes qui pourra accompagner les Etats à remplir leurs obligations ». Mais, «le chemin est fastidieux et beaucoup restent à faire sur le continent où l’artiste n’est pas reconnu en tant que profession » selon Artwatch Africa.
I.Badiane


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