Pétrole et gaz : Le Sénégal élabore une loi sur la répartition des revenus   
30/11/2017

Plusieurs sociétés pétrolières prennent part au sommet sur le pétrole et le gaz des pays du bassin Mauritanie - Sénégal - Gambia - Bissau-Conakry ouvert, hier, à Dakar. Le gouvernement du Sénégal veut assurer une « gouvernance optimale et transparente des ressources pétrolières ...



 ... et gazières », a déclaré, hier, le ministre du Pétrole et des énergies, Mansour Elimane Kane. Il présidait les travaux de la 2e édition du sommet sur le pétrole et le gaz des pays du bassin Mauritanie- Sénégal- Gambia- Bissau- Conakry ouverte, hier, à Dakar. Il a annoncé qu’un « projet de loi est en préparation pour déterminer la répartition des revenus du pétrole et du gaz ». Le ministre est revenu également sur l’ensemble des mesures prises par l’Etat pour assurer une gestion transparente de ces ressources. Sur le plan institutionnel, a-t-il rappelé, le gouvernement a adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) ; a mis en place le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-petrogaz). Cet organe, dit-il, est chargé de déterminer les « orientations stratégiques pour une gestion rationnelle de ces ressources et la conduite des réformes ».

Le dernier acte posé par le président Macky Sall, a-t-il ajouté, est la création d’un département ministériel chargé du pétrole. Il est attribué à ce ministère « la promotion, l’exploration et la gestion des zones prospectives pour les hydrocarbures, la promotion, l’orientation, la réglementation, la coordination et le contrôle des activités de recherche, d’extraction et de production du pétrole brut, du gaz naturel et d’autres hydrocarbures », a détaillé M. Kane. Ce ministère est aussi chargé du « développement de la transformation des hydrocarbures en produits finis ou semi-finis » et de la « gestion des normes et spécifications des produits pétroliers, le contrôle de la qualité de ces produits et la lutte contre la fraude ».

Plusieurs sociétés qui s’activent dans les hydrocarbures prennent part à ce sommet : Cairn Energy, Kosmos Energy, Woodside, Oranto Petroleum Limited, Shell. Elle a permis aux autorités sénégalaises et à celles des autres pays de présenter des résultats de la recherche et de communiquer sur leurs politiques pétrolières.

Pour le Secrétaire permanent du ministère gambien du Pétrole et du Gaz, Mod K. Ceesay, le sommet de Dakar met en exergue les opportunités d’investissements dans cet espace. D’après M. Ceesay, ce bassin est dans un environnement sociopolitique stable. Le Sénégal, dit-il, est un modèle de démocratie partout à travers le monde et la Gambie qui a connu plusieurs années de dictature a franchi un important pas démocratique avec l’arrivée d’Adama Barrow au pouvoir. Il soutient qu’il faut améliorer les infrastructures pour attirer les investisseurs. Le Secrétaire permanent du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-petrogaz) estime que la gestion des ressources pétrolières et gazières doit profiter au pays et à sa population. Cependant, pour y arriver, Ousmane Ndiaye indique que les pays du bassin sédimentaire Msbgc doivent relever les défis liés à la valorisation des ressources et de la participation des compagnies locales et du personnel national à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Toutefois, cette participation des compagnies locales et du personnel autochtone suppose, à son avis, un personnel bien formé. Le Sénégal pour relever ce défi a créé l’Institut national pour le pétrole et le gaz (Inpg). Cet institut, a-t-il ajouté, fournira des formations aux jeunes pour leur permettre d’être opérationnels dans les sociétés pétrolières.

Les récentes découvertes de pétrole et de gaz dans cet espace attisent les convoitises.


LESOLEIL


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