Les résultats du Conseil des Ministres, réuni jeudi, à Nouakchott, ont été commentés par des membres du gouvernement, lors d’une conférence de presse conjointe. Il s’agit des ministres de la Culture et de l’Artisanat, Porte-parole du Gouvernement, des ...
... Pêches et de l’Economie Maritime et de l’Elevage. Intervenant en premier lieu, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Porte-parole du Gouvernement, Dr. Mohamed Lemine Ould Cheikh, a précisé que le Conseil des Ministres a examiné et adopté un certain nombre de projets de décrets et de communications dont deux relatives à l’évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de gestion responsable pour un développement durable du secteur des pêches et la restructuration du médicament vétérinaire en Mauritanie. En réponse à une question portant sur la couverture médiatique du sommet de la Ligue des Etats Arabes qui vient de se tenir à Nouakchott, le ministre a souligné que le sommet a bénéficié, en dépit de son contexte exceptionnel chargé d’évènements majeurs, d’un intérêt capital de la part des organes de presse et d’une très large couverture médiatique internationale. ’’ Il s’agit d’un sommet réussi aux plans organisation, présence et représentativité ainsi qu’au niveau des résolutions et décisions. C’est le lieu ici de féliciter les mauritaniens, Président de la République, Gouvernement et peuple pour l’importance accordée au sommet’’, a souligné le ministre. Au sujet de la volonté du Gouvernement d’honorer ses engagements financiers pris pour la préparation de l’évènement, le ministre a souligné que des orientations étaient données en ce sens et que les engagements des commissions d’organisation seront respectés, sachant que ce genre d’opportunités ouvre la voie à des revendications se rapportant à des engagements financiers qui n’ont pas été pris dès le départ. Evoquant le dialogue politique, le porte-parole du Gouvernement a souligné que le dialogue au sens large du mot, c’est -à -dire, la concertation entre les parties impliquées et l’identification de l’agenda à discuter, avait débuté à la date arrêtée par le Président de la République. Il a ajouté que la phase décisive du dialogue se rapportant à l’identification des ateliers, commissions et ordre du jour est attendue d’un moment à l’autre. Evoquant ce que des médias qualifient de ’’scandale des engrais agricoles’’, survenu par voie de détournement de financements, le ministre a précisé qu’il n’en est pas informé et que si cela s’avèrerait réel, les auteurs compétentes vont édifier l’opinion publique. Il a souligné que l’action du gouvernement est caractérisée par la transparence et la clarté. Lui succédant, le ministre des pêches et de l’économie maritime, M. Nany Ould Chrougha , a rappelé le rôle pivot du secteur des pêches et de l’économie maritime en tant que pilier essentiel de l’économie nationale, surtout au niveau de sa contribution aux équilibres macroéconomiques de l’Etat, rendue possible grâce à sa croissance continuelle et son apport en matière de lutte contre la pauvreté, la création d’emplois et la réalisation de la sécurité alimentaire . Le ministre a rappelé que le secteur des pêches a connu, depuis 2014 une réforme globale soldée par l’élaboration d’une stratégie nationale ciblant les objectifs définis par Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, à savoir l’exploitation durable des ressources et leur préservation pour en faire profiter les générations futures, l’intégration du secteur des pêches et l’économie maritime dans l’économie nationale, ce qui engendre l’ accroissement des déchargements et le partage équitable et juste des bénéfices réalisés entre les parties impliquées. Un cadre juridique matérialisant cette stratégie a été élaboré en 2015 a dit le ministre, précisant que son entrée en vigueur a commencé à partir du 1er janvier 2016 et que la communication présentée devant le conseil des ministres vise à faire l’état de lieu de l’application de cette stratégie et le cadre juridique l’organisant. L’évaluation s’articule autour de trois volets en l’occurrence l’évaluation de la richesse et de l’effort de pêche, la production et les exportations et les recettes du trésor public, en raison de l’exploitation durable de la richesse et de la détermination des quantités capturées en particuliers des espèces visées, auparavant surexploitées, en particulier le poulpe, a-t-il ajouté. Des quotas ont été fixés de concert avec tous les opérateurs, de sorte à assurer la continuité des activités de la flotte et en conséquence la transition d’un système défini conférant le droit d’accès à la richesse à travers la flotte d’un ordre nouveau donnant accès à travers les quotas sans engendrer des impacts sur la production a-t-il dit. 4.002 distinctions de propriété lucrative, réparties entre la pêche artisanale, côtière et industrielle dont 4.007 dans le cadre du régime national et 35 relevant du régime extérieur a dit le ministre. Ces distinctions ont permis d’envoyer un certain nombre de pirogues et de navires vers la zone mauritanienne exclusive, puisque nous avons acquis au cours de cette période une importante flotte formée de 6.758 embarcations dont 6.319 pirogues artisanales et 238 côtières pour la pêche de fond, afin de pratiquer les captures dans cette zone a-t-il ajouté. Pour sa part, la ministre de l’élevage a souligné que l’objectif de la communication présentée conjointement avec son homologue de la santé porte sur la restructuration du secteur des médicaments vétérinaires et constitue un diagnostic du niveau d’approvisionnement en produits vétérinaires disponibles sur le marché national et son impact sur la santé publique, sur le potentiel animal et sur l’économie d’une part et procède de la volonté des pouvoirs publics d’organiser ce secteur d’autre part, pour préserver la qualité des médicaments et produits vétérinaires. Elle a rappelé la ferme volonté du gouvernement d’exécuter les instructions du Président de la République portant sur l’intérêt de porter attention à tous les aspects liés directement ou non à la vie des citoyens, en particulier la santé publique des individus et de la richesse animale. La ministre a révélé qu’une commission conjointe des deux départements a été créée pour simplifier les mesures de contrôle des médicaments suspects ou contrefaits e pour atteindre les objectifs portant sur la qualité des produits, surtout les médicaments. Elle a, enfin, souligné que le gouvernement a accordé le monopole de l’importation de certains médicaments essentiel à la CAMEC et que son département en fera autant des produits vétérinaires pour s’assurer de leur origine et de leur qualité.
AMI
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