Un atelier de formation sur les méfaits du tabac a été organisé du 16 au 17 mars dernier à l’assemblée nationale. Organisé par l’Association Mauritanienne de Lutte contre la Tuberculose, le tabac et le Sida (AMLALUTS) que préside Mme Sina Bolye, ...
... cet atelier rentre dans le cadre du renforcement des capacités des parlementaires pour être mieux sensibilisés sur les dangers de la consommation du tabac. Une dizaine de parlementaires ont pris part à cet atelier.
Cet atelier de deux jours a permis aux participants, d’être imprégnés de la situation épidémiologique en Mauritanie où une enquête réalisée en 2006 a fait ressortir que 17,8% des mauritaniens sont des fumeurs quotidiens. L’enquête indique que 32% d’hommes et 4,8% de femmes sont aussi des consommateurs non négligeables. Un taux de prévalence de 64% assorti d’une enquête en milieu scolaire en 2002 souligne l’intérêt des jeunes au tabac. Toutefois, les résultats des enquêtes de 2006 et 2009 ont montré une certaine baisse de ce taux.
C’est donc à partir d’indicateurs précis que les parlementaires ont été édifiés d’abord sur la situation épidémiologique avant de les sensibiliser sur les méfaits du tabac dans notre pays. Les parlementaires ont été sensibilisés sur les effets primaires du tabac et notamment secondaires qui affectent l’ensemble du corps humain, de la tête aux pieds. « Le tabac est un problème aux conséquences graves : sociales, sanitaires, économiques et environnementales » indiquent les organisateurs. En outre, poursuivent-ils, « il est responsable de nombreuses maladies graves et incurables, affaiblit le système immunitaire et est à l’origine de cancers, de maladies cardiaques, vasculaires et respiratoires et peut également aggraver des pathologies déjà existantes ».
L’atelier a permis de passer au peigne fin les multiples conséquences du tabac, ses effets sur la santé, sur la femme, la sphère ORL et stomatologique ainsi que d’autres attentes diverses. Ce n’est pas tout, il a des incidences sur le plan économique. Le tabac peut être source d’appauvrissement. Autrement dit, « dans les pays à faible revenu, de nombreux ménages consacrent une partie trop importante de leurs revenus pour le tabac au détriment des besoins essentiels comme l’alimentation, l’éducation et les soins de santé. Les femmes et les enfants en sont les premières victimes » soulignent les organisateurs. Les parlementaires sont donc édifiés sur la forte prévalence du tabac. Parce que tout simplement, « le tabagisme est la cause de mortalité la plus évitable : il tue plus que la tuberculose, le paludisme et le Sida réunis » soutiennent les organisateurs qui estiment que 70% des jeunes mauritaniens s’adonnent au tabac.
I.Badiane
|
