Une apostrophe pour prĂ©venir le pire / Biram Dah Abeid   
11/02/2012

Communication de Biram Dah ABEID, PrĂ©sident d’IRA-Mauritanie Ă  la Raddho, face Ă  la presse, Ă  des membres de la sociĂ©tĂ© civile et politique sĂ©nĂ©galaise : Ould Abdel Aziz, le clone avortĂ© de Saddam-Kadhafi, source d’embrasement du Sahel-Sahara



Depuis la nuit des temps et jusqu’à deux dĂ©cennies après la dĂ©colonisation, les populations de Mauritanie conjuguaient, avantageusement, la forte imprĂ©gnation de la culture et de l’influence arabo-islamique et leur très solide appartenance Ă  l’ensemble sĂ©nĂ©gambien et, par delĂ , Ă  l’Afrique noire subsaharienne; c’est Ă  partir de l’avènement des militaires au pouvoir en 1978, que le pays est entrĂ© dans une aventure orchestrĂ©e par des colonels formĂ©s Ă  l’école du tribalisme, peu lettrĂ©s, sans visions et obnubilĂ©s par les sirènes d’un militantisme identitaire tournĂ© vers l’Arabie sanglante, celles des prĂ©tendues « rĂ©volutions Â» autoritaires du Baas et des NassĂ©riens.

Ces orientation coutèrent Ă  la Mauritanie l’’unitĂ©, la paix, une tentative meurtrière de gĂ©nocide, bref l’éclatement de la cohĂ©sion nationale et un passif humanitaire toujours couvert d’impunitĂ©.

La Mauritanie Ă  payĂ©, cette aventure, de la destruction programmĂ©e et mĂ©thodique de son enseignement, de son administration et de la dĂ©valuation du personnel de l’Etat dont les diffĂ©rents corps –notamment la justice et el Commandement armĂ© et de sĂ©curitĂ© cadre ont Ă©tĂ© expurgĂ©s de toute compĂ©tence ou vertu patriotique, au profit des tribus, des clans, des coteries putschistes. La permutation des Ă©lites par la violence a accouchĂ© d’un mode de gouvernement et d’une mentalitĂ© qui banalisent la corruption, le nĂ©potisme et la prime Ă  la mĂ©diocritĂ©. La sociĂ©tĂ© toute entière, sans exception de segment ethnique ou social, a plongĂ©, durant au moins deux dĂ©cennies, dans une crise de valeurs retentissante.

Graduellement et parfois Ă  la faveur d’accès violents, la Mauritanie tournait le dos Ă  l’Afrique subsaharienne, donc, Ă  des centaines de millions d’êtres humains auxquels tout la liait ; les populations, arabes, berbères, peulh, soninkĂ©, Ouolof, bambara ou Hratin se retrouvaient en rupture avec leur environnement global d’oĂą l’accentuation de la perte de confiance entre elles.

Du jour au lendemain, la Mauritanie se coupa volontairement et absurdement de la CEDEAO, de l’UEMOA ; jour après l’autre, le pays s’employait Ă  son propre isolement, Ă  cause du ressentiment vague et irrationnel d’une poignĂ©e d’officiers aventuristes et obscurantistes, en mal d’arabitĂ©.

 

Depuis lors, le parti de l’armée gère la Mauritanie, comme une vache à lait détenue, dans l’enclos, par des fermiers sans foin.

Certes, le salut s’est profilĂ© Ă  l’horizon lors de l’élection, en 2007, du civil Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi Ă  la prĂ©sidence de la rĂ©publique ; or, dĂ©s que les hĂ©ritiers de la faction prĂ©torienne - Mohamed Ould Abdel Aziz, Ould Meguett et consort - soupçonnèrent l’orientation du pouvoir dĂ©mocratique vers un assainissement des relations de l’Etat avec les populations et franges de mauritaniens exposĂ©s au racisme et Ă  l’esclavage, la machine Ă  faire du putsch s’est remise Ă  tourner; quant ils ont senti que le chef d’État Ă©lu s’orientait vers la rĂ©habilitation de la Mauritanie pour qu’elle reprennent sa place au sein du circuit culturel, Ă©conomique et politique de l’Afrique, les catilinaires, tapis Ă  l’intĂ©rieur mĂŞme du palais prĂ©sidentiel, sont vite sortis du bois de la lĂ©galitĂ© pour mettre un terme brutal au pouvoir nĂ© du suffrage universel direct;
Depuis le coup d’Etat militaire du 6 aoĂ»t 2008, Ould Abdel Aziz tente, cahin-caha, de lĂ©gitimer son Ă©lection intervenue, en 2009, contre une opposition divisĂ©e, parfois infiltrĂ©e.

Ould Abdel Aziz n’a jamais mesurĂ© combien plusieurs pays d’Afrique noire, bien plus que le Maghreb et tout le monde arabe, accueillent des centaines de milliers, de mauritaniens actifs ; lĂ , travaillent - et rapatrient leur revenus - plus de ressortissants nationaux que l’on en dĂ©nombrerait dans la fonction publique.

Tous les voisins noirs-africains de la Mauritanie sont victimes de la politique chauvine, belliciste et du chantage que Ould Abdelaziz leur impose, à l’exemple de son cornac et mentor, le dictateur Ould Taya.

Ainsi, suivant la doctrine de la razzia, qui ne reconnait pas les frontières, l’armĂ©e - mauritanienne s’est engagĂ©e dans une guerre mondiale contre Aqmi, sur le territoire d’un Etat tiers et sans son consentement. Sans se prononcer sur les motivations de celle-ci, il y a lieu de constater que la rĂ©bellion contre le centre de pouvoir Ă  Bamako prend rĂ©gulièrement ses quartiers, Ă  Nouakchott.

Ce faisant, Ould Abdel Aziz tente de s’approprier l’influence de son ex protecteur et inspirateur Kadhafi dans la sous-rĂ©gion ; ainsi, sans considĂ©ration du pĂ©ril, compromet-il la vie, la quiĂ©tude et les intĂ©rĂŞts de centaines de milliers de mauritaniens en Afrique.

 

 

Les relations avec le Sénégal vont d’incident en incident et les sénégalais vivants chez nous ont lourdement pâti du pouvoir de cette seconde génération des militaires, peu enclin à accepter l’africanité de la Mauritanie.

 

La politique irrationnelle du Général Ould Abdel Aziz s’enracine dans la même méconnaissance de l’histoire et reproduit les mêmes préjugés que son initiateur et prédécesseur Ould Taya, auteur, en 1989, de la tragédie où des centaines de milliers de foyers mauritaniens et sénégalais se débattent, encore, à ce jour.

C’est pour prévenir le pire que IRA-Mauritanie lance un appel à toutes les forces mauritaniennes, civiles, politiques, militaires ou paramilitaires, à l’extérieur ou l’intérieur, de se rassembler au sein du Conseil national de transition, en Mauritanie, projet de sursaut national dont la mise en œuvre a commencé par une intense campagne de consultations entre les véritables acteurs du changement;

Cette initiative s’adresse aussi à tous les Etats - africains d’abord - susceptibles d’aider la Mauritanie,, à se débarrasser du dernier régime Saddamo-Kaddafiste dans le monde, un anachronisme personnifié par le chef de la junte militaire, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz.

La main tendue vise, en premier les pays arabes libres, dont la dynamique d’émancipation trouve son prolongement, naturel, dans les mouvements radicaux de la jeunesse mauritanienne.

Le cri de détresse sera entendu en France pour qu’elle fasse preuve de plus de lucidité, de discernement et de respect pour les Africains car l’on ne peut contribuer au départ de Kadhafi et de Assad, demander à Abdoulaye Wade de partir et continuer à soutenir Ould Abdel Aziz lequel viole la dignité des mauritaniens; malmène leur doit à la nationalité, leur droit à la justice, leur droit à l’affranchissement de l’esclavage, leur droit à la paix dans la justice, leur droit universel à la réparation du crime; Le Général Ould Abdel Aziz ne mérite pas d’exceptions à l’éthique, à la paix et à la stabilité dans la sous-région.

La France, les Etats Unis d’AmĂ©rique et l’Espagne poissonnière doivent enfin savoir que le maintien de Aziz et de sa junte militaire, au pouvoir, ne contribue, nullement Ă  l’éradication du terrorisme, bien au contraire ; la politique de Aziz constitue le vecteur sĂ»r de sa propagation et mine la cohĂ©sion de l’environnement rĂ©gional.

Ceci est une alerte, un acte préventif de guerre et de destruction.
Le 09. 02 .2012
Dakar, Sénégal


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Commentaires
tekoussou
tekoussou@gmail.com
2012-02-13 17:53:38

Du coq à l âne.Malgre la noble cause,Biram n a jamais su disserter correctement.

Anonyme

2012-02-12 16:39:15

Du n’ importe quoi. C’ est quoi une " Espagne poissonnière" ?

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