Les rebelles touaregs du Mali se sont emparés le 8 février de la ville frontière de Tinzawatene après deux jours de combats avec les forces gouvernementales maliennes. Les combattants du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA)...
...en lutte pour l’indépendance du nord du Mali, ont pris le contrôle des deux camps militaires de la ville et saisi plusieurs véhicules militaires.
L’occupation de Tinzawatene est un gain stratégique important pour le MNLA, car cette localité leur donne le contrôle d’une voie importante de transit et de contrebande vers le désert.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge, le nombre de Maliens déplacés par les combats à l’intérieur du pays s’élève à 30.000 et 15.000 autres se sont réfugiés au Niger. Dix mille au moins se sont rendus en Mauritanie. Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé la rebellion touareg à cessez les combats et à dialoguer avec le gouvernement malien, selon son porte-parole Martin Nesirky.
Se déclarant "très préoccupé" par les conséquences humanitaires des combats entre forces gouvernementales et rebelles, M. Ban "appelle donc les groupes rebelles à cesser immédiatement leurs attaques et à entamer un dialogue avec le gouvernement du Mali pour résoudre leurs griefs".
Le secrétaire général "s’inquiète tout particulièrement de l’ampleur des conséquences humanitaires de la crise, affectant notamment des victimes civiles innocentes, des milliers de personnes déplacées et de nombreuses autres personnes contraintes de trouver refuge dans les pays voisins, contribuant ainsi à aggraver une situation humanitaire déjà très critique dans la région du Sahel".
M. Ban renouvelle enfin "le soutien des Nations unies aux efforts déployés pour trouver une solution pacifique et durable à cette crise".
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