| Des épouses de militaires déployés dans le nord du Mali contre des rebelles touareg ont manifesté le 31 janvier pour exiger que le gouvernement leur donne des nouvelles de leurs maris et fournisse les moyens militaires nécessaires à leur mission. "Nous...
...voulons des nouvelles de nos époux!", scandaient ces femmes, dont certaines étaient accompagnées de leurs enfants, au cours d’une marche organisée dans la localité de Kati, à 15 km de Bamako. "Nous voulons que le gouvernement donne des moyens conséquents à l’armée pour combattre les rebelles!", ont-elles également exigé. Les manifestantes ont été empêchées par la police de poursuivre leur marche vers Bamako. Une délégation du ministère de la Défense est venue à la rencontre du cortège, sans parvenir à calmer la colère des manifestantes, qui ont lancé des cailloux vers les policiers. "Non, je ne suis pas du tout satisfaite. Il faut tout de suite que l’Etat s’engage à donner des moyens à nos maris pour combattre les rebelles. Nous n’acceptons pas que nos maris se battent sans moyens. Nous voulons aussi avoir des nouvelles du front", a déclaré Aïssata Bengaly, épouse d’un caporal en poste à Ménaka. "Nous soutenons nos maris, parce qu’ils luttent pour défendre la patrie. Maintenant il faut que l’Etat dégage aussi les moyens, et arrête de vouloir négocier avec les rebelles qui n’ont pas hésité à égorger nos maris", a déclaré en sanglots une autre femme, en référence à une récente attaque à Aguelok le 24 janvier. Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), mènent depuis dix jours une offensive en différents endroits du nord du Mali. Les combats avec l’armée malienne ont fait des dizaines de morts, rebelles et militaires essentiellement.
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