L’Assemblée nationale, réunie en séance plénière le mardi 10 janvier a adopté à la majorité de plus des deux tiers un projet de loi organique présenté par le Gouvernement pour amender la Constitution de 1991 conformément aux résultats du dialogue national...
...entre la majorité et l’opposition. Dans un mot après la proclamation du résultat du vote, le député Messoud Ould Boulkheir a expliqué que ce projet de loi sera soumis au vote au Sénat avant d’être soumis, dans les jours à venir, à la Conférence du Parlement qui regroupe les deux chambres pour l’adoption définitive des amendements. Ces amendements portent notamment sur la reconnaissance du caractère multiculturel du peuple mauritanien, avec la consécration de l’arabe comme langue officielle du pays, la criminalisation des coups d’Etat, l’égalité des chances entre les deux sexes dans l’accès aux fonctions et aux mandats électoraux, la criminalisation de l’esclavage, la responsabilité du Gouvernement devant le Parlement, la révision de la composition du Conseil constitutionnel et l’indépendance de la justice. Dans sa présentation du projet de loi et ses réponses aux députés, le ministre de la justice, M. Abidine Ould El Kheir, a indiqué que " la présente révision constitutionnelle est dictée par la volonté d’une large majorité d’acteurs politiques dans le pays ". Volonté exprimée, a-t-il rappelé, à travers les résultats du dialogue national et suivant un mécanisme fixé par la Constitution elle-même, dans un précédent en Mauritanie ".Il est à noter que les députés de l’opposition ont participé aux débats sur le projet de loi en question et boycotté son vote.
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