Quatre organisations de défense des droits humains ont dénoncé vendredi 4 novembre "la détention arbitraire"de l’ex-commissaire aux droits de l’homme de mauritanie, mohamed lemine ould dadde, incarcéré depuis 2010 et, selon elles, maintenu...
...en prison alors qu’il aurait dû être libéré fin septembre.
"Nos organisations s’inquiètent de la détention arbitraire de M. Mohamed Lemine Ould Dadde", poursuivi pour détournement de deniers publics et incarcéré depuis le 27 septembre 2010, déclarent la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh), l’Association mauritanienne des droits de l’homme (Amdh), Agir ensemble pour les droits de l’homme (Aedh) et Sos-esclaves dans un communiqué commun reçu par l’Afp à Dakar.
Il a bouclé le 27 septembre sa période légale de détention provisoire. a l’issue de ce délai, "sans clôture de l’instruction et sans renvoi définitif devant les juridictions de jugement", il "aurait dû pouvoir bénéficier (...) d’une remise en liberté, le temps de la fin de l’instruction et du renvoi de l’affaire devant la juridiction compétente ou de la décision de non-lieu. au lieu de cela, M. Ould Dadde a été maintenu en détention contre les dispositions légales en vigueur", affirment les Ong.
Elles évoquent "de multiples violations de procédure" depuis le début de l’affaire, "de nombreuses erreurs et incohérences" dans les rapports officiels concernant le dossier. M. Ould Dadde "est jugé par des juridictions ordinaires alors que le commissaire aux droits de l’homme, ayant rang et prérogatives de ministre, est justiciable de la haute cour de justice", ajoutent-elles, en réclamant sa libération.
Mohamed Lemine Ould Dadde avait relevé de ses fonctions de commissaire aux droits de l’homme le 26 août 2010 par décret du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Il avait ensuite été arrêté le 20 septembre 2010 et écroué sept jours plus tard pour détournements de fonds publics dans l’exercice de ses fonctions (de septembre 2008 à août 2010), après avoir été mis en demeure de rembourser le montant concerné.
Selon le parquet de Nouakchott, il est poursuivi sur plainte de l’Inspection générale d’Etat "pour malversations, détournements et dilapidation d’un montant de 271 millions d’ouguiyas (750.000 euros)".
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