Les manifestations organisées par le collectif «Touche pas à ma nationalité» se sont poursuivies le 26 septembre pour la troisième journée consécutive à Kaédi (capitale du Gorgol). Les autorités ont multiplié les gestes d’apaisement promettant de réviser les procédures...
...de l’enrôlement jugé «raciste» par les manifestants négro-mauritaniens, puis en remplaçant le directeur régional de la sureté le commissaire Ould El Houssein et en promettant de libérer les 30 protestataires détenus suite aux manifestations du 24 et 25 septembre, lesquelles furent marquées par des violences et des pillages. Les manifestants qui ont marché le lundi 26 septembre sont partis des anciens quartiers vers le centre-ville, et ont exigé la libération des manifestants arrêtés, depuis le 24 septembre.
Ils ont brûlé des pneus sans qu’il n’y ait affrontements avec la police.
Le 25 septembre une précédente manifestation avait été marquée par des violences au cours desquelles des véhicules de la police ont été incendiés.
Le marché de Kaédi est fermé depuis trois jours, les transporteurs refusent de se rendre à Kaédi de nuit et l’approvisionnement de la ville en produits de première nécessité est perturbé. Après avoir tenté la méthode forte, les autorités mauritaniennes usent de plus en plus de diplomatie pour contenir la colère des manifestants et éviter ainsi le durcissement et la propagation du mouvement à d’autres villes comme Maghama ou Selibaby (au Guidimagha). Les autorités négocient l’apaisement avec les dirigeants du Collectif « Touche pas à ma nationalité» (TPN).
Une première réunion a rassemblé dimanche soir 25 septembre à Nouakchott le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ould Boilil, aux dirigeants de TPN.
Une deuxieme rencontre a eu lieu lundi 26 septembre pour rapprocher les positions au cours de laquelle il a été décidé de libérer le 27 septembre tous les manifestants arrêtés par la police à Kaédi.
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