Des négro-mauritaniens ont manifesté samedi 24 septembre à Nouakchott et à Kaédi (500 kms de Nouakchott) contre le recensement de la population en cours en Mauritanie et qu’ils jugent raciste A Kaédi, où des centaines de personnes sont descendues dans les rues...
...le palais de justice et des commerces ont été pillés puis incendiés. Des manifestants ont brûlé des pneus sur la chaussée et crié des slogans hostiles au président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Les manifestants ont été dispersés par la police qui a été en début de journée dépassée par l’ampleur du mouvement.
Par la suite les manifestants sont entrés dans des quartiers et il y eut des courses-poursuites et des arrestations.
Les manifestants répondaient à l’appel du très coriace Mouvement "Touche pas à ma nationalité" opposé au recensement jugé raciste.
A Nouakchott, un millier de négro-mauritaniens ont manifesté et la police a fait recours à la diplomatie contrairement aux précédentes manifestations. Les manifestants qui n’ont pas été réprimé ont remis à la police une lettre de revendications. Dans leur courrier, ils dénoncent "le recensement raciste et discriminatoire", réclament son arrêt ainsi que le rééquilibrage des commissions nationales et départementales afin que le dénombrement soit, selon eux, "représentatif de toutes les communautés nationales».
Les manifestants réclament également "l’arrêt des ventes de la terre de la vallée", "l’enseignement des langues nationales negro-mauritaniennes" (Pulaar, Soninké et Wolof) et "le partage des richesses".
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