Dialogue: C’est parti !   
17/09/2011

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a supervisé en début d’après-midi du 17 septembre au palais des congrès de Nouakchott le dialogue entre le pouvoir et les partis de l’opposition qui y participent. La cérémonie de lancement qui devrait débuter initialement...



...à 10 Heures GMT a été retardée jusqu’à 15H 45mn GMT en raison de divergences survenues en dernière minute entre les partis d’opposition et le pouvoir sur sa supervision par le président de la République (et son représentant) ainsi que sur les intitulés et contenu de la feuille de route du dialogue.

 Ces divergences surmontées enfin de compte ont permis le lancement du dialogue tant attendu, qui a débuté sous la supervision du Président de la République en présence du Premier ministre, du Président du Sénat, du Président de l’Assemblée Nationale, du ministre d’Etat à l’éducation nationale et des représentants des partis de la Majorité et de l’Opposition (El Wiam, UPR , HAMAM et PRDR) .
Après la lecture d’un verset du Saint Coran et celle  de la feuille de route du dialogue (en 10 points) paraphée au début de la  cérémonie par le ministre d’Etat Ahmed Ould Bahiya au nom du président de la République et par Boidiel Ould Houmeid au nom des partis d’opposition, la parole est revenue à Ould Houmeid et à Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine (président de l’UPR) qui ont, chacun, défendu les vertus du dialogue et mis à l’avant l’intérêt national.

La cérémonie a pris fin avec un discours du président de la République dans lequel il a annoncé que le dialogue constitue «un tournant et offre l’opportunité de développer la vie politique et de dépasser les accumulations nées du passé». 

«Il y a de la place en Mauritanie pour toutes les forces politiques quelqu’en soient l’orientation politique, culturelle ou économique», a déclaré le président Aziz.
"Le renforcement de la démocratie est une option stratégique, pas seulement pour le développement de la Mauritanie mais également pour sa stabilité" a-t-il ajouté.
Les travaux du dialogue dureront 10 jours et aborderont  des axes comme l’unité nationale et la cohésion sociale, le renforcement de la démocratie, la reforme de la justice, la bonne gouvernance, la professionnalisation des médias publics, le code électoral, la place de l’opposition, l’alternance pacifique au pouvoir, la neutralité de l’administration, la prévention des changements anticonstitutionnels et le rôle de l’armée sur la scène nationale.
L’accord éventuel entre les deux parties sera paraphé -comme l’a été la feuille de route- par le représentant du président de la République et celui de l’opposition. Les medias d’Etat vont réserver, a-t-on appris, une part équitable en terme de couverture aux parties engagées dans le dialogue.
Dix partis de la Coordination de l’Opposition démocratique (COD) ont affirmé qu’ils ne prennent pas part à ce dialogue, estimant que "les conditions préalables exprimant la bonne volonté du pouvoir ne sont pas encore réunies".

Ils avaient exigé du gouvernement qu’il s’interdise de réprimer les manifestations pacifiques et assure la neutralité de l’Administration et des forces armées et de sécurité.

Mais il n’est pas exclu -disent des observateurs- que ces partis rejoignent le dialogue, s’il s’avère sérieux dans son déroulement comme il a semblé l’être à son lancement.
IOM


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