Des centaines de négro-mauritaniens hostiles à l’opération d’enrôlement à l’état-civil qu’ils jugent «discriminatoire» ont été dispersés samedi 10 Aout à Nouakchott par la police qui a fait usage de matraques, de gaz lacrymogène et effectué une dizaine d’interpellations dont...
...celle de Mohamed Diop journaliste à alakhbar.info qui couvrait la manifestation. Une deuxieme manifestation était signalée au même moment à Kaédi (plus de 450 km, au sud ).
Les manifestants de Nouakchott ont marché de la polyclinique en direction de la présidence. C’est aux abords de l’ex-hôtel Mercure qu’ils ont été dispersés par la police.
Les protestataires qui se réclament du Collectif «Touche pas à ma nationalité» auteur de plusieurs manifestations du genre ces derniers mois, exigent la suspension de l’enrôlement «raciste et voulant exclure les Négro-Africains».
Ils disent qu’ils font face à des questions "provocatrices" quand ils s’enregistrent et craignent des motivations racistes. "Touche pas à ma nationalité" se plaint aussi de "questions fâcheuses posées aux candidats négro-africains" portant sur leur connaissance du pays et de la "faiblesse de la représentativité" de leur communauté, 1% seulement selon ce collectif , dans les commissions de supervision du recensement. Le gouvernement a lancé une campagne médiatique pour les rassurer (avec l’apport de fonctionnaires négro-mauritaniens défendant l’enrôlement) mais ne semble guère y être parvenue.
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