La Fédération Libre de la Pêche Artisanale (FLPA) a organisé le 23 avril dernier à Nouakchott, une assemblée générale au cours de laquelle, elle a élu le bureau de la section de Nouakchott. Cette fédération, forte de 800 membres, a mobilisé ses derniers pour prendre...
...part à cette assemblée élective du bureau de section. Cette opportunité a été également saisie par le bureau du fédéral pour sensibiliser les pêcheurs sur la problématique de la gestion des ressources halieutiques.
Ils étaient très nombreux, dans une salle archicomble, à prendre part à l’assemblée générale qui a mis en place le bureau de la section de Nouakchott ce 23 avril à la Nouvelle Maison des Jeunes. D’emblée, c’est le président de la fédération, M. Hamada Ould Ely, d’ouvrir la séance par un discours fédérateur. « Je vous exhorte au travail, à l’unité et à la cohésion pour barrer la route à ceux qui continuent de piller nos ressources » a-t-il lancé. Le président a précisé que «notre fédération est née pour défendre nos intérêts » avant de demander à ses membres de « travailler en étroite collaboration avec le ministère des pêches ». Aux membres du bureau qui a été mis en place, il leur a demandé de relever le défi de la mobilisation, du travail et de défense des intérêts matériels et moraux des pêcheurs. Après le discours du président, un bureau consensus a été lu à l’assistance et M. Ibrahima Sarr a été porté à la tête de la section de Nouakchott sous l’acclamation du public. Il sera secondé par Mohamed Abdallahi Ould Haye, vice président et Yarbane Ould Isselmou, élu secrétaire général. Ce bureau de 37 membres doit prendre en charges les problèmes des pêcheurs de la section de Nouakchott. Une motion de soutien au Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz a été lue à l’assemblée générale pour sa politique d’assainissement des finances publiques et sa lutte contre la gabegie. Après la section de Nouakchott, "nous comptons élire le bureau de la section de Nouadhibou" a indiqué Lemine Hameth Guèye membre du bureau fédéral.
Les membres de la fédération ont procédé par la suite à la sensibilisation des pêcheurs sur les problèmes du secteur. Dans la foulée, ils ont étalé une plate-forme revendicative des problèmes auxquels les pêcheurs sont confrontés dans l’exercice de leur métier. D’abord, les représentants des pêcheurs se sont insurgés sur l’utilisation du monofilament préjudiciable aux ressources, l’introduction des pirogues en bois, l’insécurité à la plage, le manque de financements au profit des pêcheurs qui sont pourtant accordés aux hommes d’affaires et non aux principaux acteurs de la pêche … entre autres revendications. Ils ont à cet effet, demandé la protection des zones de pêche, l’obtention des documents de régularisation afin que les pêcheurs exercent librement leurs activités, la construction des ports artisanaux, la délimitation des zones de pêche et l’intégration des pêcheurs au Centre d’animation sociale et aux métiers de la pêche artisanale et continental (CASAMPAC)… « Gérons ensemble le Parc National du Banc d’Arguin, notre seule ressource de survie », a dit le président pour qui, protéger la mer équivaut à une gestion responsable de la pêche. Pour sa part, Yaly Ndiaye, président de l’Union des coopératives «Lemol » qui réunit 5 coopératives, « nous voulons bannir le monifilament pour faire profiter les générations futures de nos ressources. Parce que les étrangers utilisent ce genre de filets en nylon qui tue le poisson. D’ailleurs ce sont ces étrangers qui sont protégés par les hommes d’affaires qui l’utilisent et s’attaquent parfois à nos pêcheurs qui leur demande de ne pas faire usage de ce genre de filets » a-t-il indiqué. Toutefois, « nous avons sensibilisé le département de la pêche pour éviter l’utilisation du monofilament et éviter tout dérapage qui pourrait porter préjudice à nos relations avec nos voisins ou autres étrangers », poursuit-il avant de révéler que sa coopérative forte d’un millier de personnes qu’il dirige, a son dossier de reconnaissance qui souffre au niveau du ministère de l’intérieur malgré l’excellent travail qu’elle abat sur le terrain pour la sauvegarde des intérêts des pêcheurs. Compte rendu Ibou Badiane
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