Un soldat sénégalais a été tué lundi 21 février dans des combats qui ont opposé l’armée à des rebelles indépendantistes présumés en Casamance, région du sud du Sénégal en proie à une recrudescence de la violence depuis deux mois, a-t-on appris mardi de source militaire.
Ce décès porte à 16 le nombre de militaires sénégalais tués en Casamance depuis la fin décembre lors d’affrontements avec le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), mouvement rebelle indépendantiste divisé en plusieurs factions politiques et militaires. "Un de nos éléments est tombé au cours des combats qui ont duré près de cinq heures", a indiqué à l’AFP un officier sénégalais sous couvert de l’anonymat, ajoutant que deux soldats avaient également été légèrement blessés. Il a précisé que ces combats s’étaient déroulés dans l’arrondissement de Sindian (département de Bignona), à une trentaine de km au nord de la capitale régionale Ziguinchor et à proximité de la frontière entre le Sénégal et la Gambie. "L’ennemi a aussi enregistré des pertes et s’est retiré vers la frontière gambienne", a affirmé l’officier. Une opération de "ratissage" était en cours mardi pour "sécuriser la zone", a-t-il dit. Le gouvernement sénégalais a exclu lundi toute idée d’organiser un référendum d’autodétermination dans cette région touristique, comme l’avait préconisé un des chefs du MFDC qui combat avec plus ou moins d’intensité l’armée sénégalaise depuis 1982. Les négociations entre le gouvernement et le MFDC sont au point mort, les dernières remontant à février 2005, un peu plus d’un an après la signature, en décembre 2004, d’un accord de paix présenté alors comme "historique" par les deux camps.
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