Des policiers et partisans de l’ex-président tunisien en fuite Zine El Abidine Ben Ali sont impliqués dans des attaques et exactions contre la population à Tunis. "J’ai vu des gangs qui fracassaient des portes pour faire sortir des personnes et les tabasser dans la rue. Ces gangs étaient constitués de policiers en civil et en uniforme...
...et d’invidus non identifiés armés de chaînes métalliques, de barres de fer et de gourdins", a affirme à l’AFP un diplomate français qui a personnellement assisté à une scène de violences contre des civils dans le centre de Tunis samedi 15 janvier avant l’aube.
"Un des policiers m’a expliqué qu’il s’agissait de partisans de Ben Ali convaincus de son retour", a ajouté le diplomate qui a dit avoir assisté à ces scènes dans la rue Kamal Attaturk, à quelques dizaines de mètres de l’avenue Bourguiba dans le centre de Tunis. Zine El Abidine Ben Ali a fui vendredi la Tunisie après un mois d’émeutes réprimées dans le sang et se trouve en Arabie saoudite. Le témoignage du diplomate français constitue l’indication la plus claire jusqu’ici de l’implication de partisans du président en fuite, dont des membres des forces de sécurité, dans la vague d’attaques contre des civils menées la nuit alors qu’un couvre-feu nocturne est en vigueur dans le cadre de l’état d’urgence. De nombreux témoins, habitants, ONG et opposants ont évoqué la participation aux exactions de miliciens, partisans du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de M. Ben Ali, voulant déstabiliser le pays
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