Le Premier ministre prĂ©sente le programme du Gouvernement (II)    
07/01/2011

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs. Le gouvernement a accompli des réalisations importantes dans le domaine du développement rural, et ce grâce à une approche intégrée, dans le contexte de la campagne agricole 2010-2015. Ces réalisations ont engendré la mobilisation de 4.5 milliards d’ouguiyas sur le budget de l’Etat; cette approche s’est caractérisée par :



La mise en place d’un mécanisme de suivi de proximité pour la campagne (comité interministériel, comité technique du ministère du développement rural) ;
L’approvisionnement des marchés en produits agricoles (semences, engrais), à des prix subventionnés, à hauteur de 50% ce qui a permis une réduction substantielle des prix par comparaison aux années passées;
Le suivi d’un agenda défini pour l’agriculture (programmation de la campagne agricole dans sa période et le commencement des activités dans les délais prédéfinis) ;
L’Etat a accompli le rôle que lui dicte sa mission : la lutte contre les prédateurs agricoles, la sécurisation des périmètres agricoles contre les inondations en plus de la mise à disposition de l’eau utilisée dans l’agriculture ;
La mobilisation d’un milliard d’ouguiyas pour le financement des crédits à court terme ;
Le ciblage des agriculteurs ayant des revenus modestes en les faisant bénéficier de mesures incitatrices, telle la priorité accordée à leur coopérative pour avoir accès à des moto- pompes et l’aménagement de leur périmètre en appliquant des prix raisonnables.
Ces efforts ont commencé à donner des résultats encourageants, dans le domaine de l’irrigué, où la surface des parcelles aménagées a atteint, dans le cadre de la campagne hivernale, 20.000 ha
Dans le domaine de la culture pluviale et la culture derrière barrages, il a été entrepris ce qui suit :
- L’exécution d’un programme de renforcement et de réparation des ouvrages hydrauliques et agricoles
-Le renforcement et la généralisation de l’encadrement des agriculteurs grâce notamment au recrutement de 50 diplômés-chômeurs afin de mener des actions de sensibilisation.
Dans le cadre du programme de clôture visant la protection de 74 000 ha des zones cultivées derrière les barrages, 14 000 ha dans les zones pluviales ont été clôturés, au profit de 268 localités, dans les wilayas du Hodh Echarqi, Hodh El Gharbi, l’Assaba, Gorgol, Brakna, Guidimagha, Tagant, pour une valeur de 1,244 milliards ouguiyas. Ce programme, qui a été exécuté sur le budget de l’Etat, a permis également de créer 9.484 opportunités d’emplois provisoires, où les salaires ont atteint 128 millions ouguiyas.
Toujours dans le domaine du développement rural, et en particulier dans le cadre de l’amélioration du rapprochement des services de base des citoyens, et afin de contribuer à un développement équilibré au niveau national, il a été procédé :
au transfert de la SONADER Ă  Rosso ;
à la mise en place du crédit agricole à Aïoun ;
La redynamisation et le renforcement des capacités de la société nationale de l’aménagement agricole et des travaux ;
Dans le domaine de l’élevage, L’Union nationale des fonds de crédits et épargnes a mis en place toutes ses instances (le conseil d’administration, le comité de crédit, le comité de contrôle). Cette Union a été agréée comme entité de crédit de type A.
Le gouvernement a offert à cette structure les moyens nécessaires pour son fonctionnement, en plus des mesures prises pour qu’elle bénéficie du crédit accordé par le FONDS de l’OPEP.
Dans le domaine des industries de transformation des produits d’élevage et dérivés, un financement de 15 millions de dollars a été obtenu pour la construction d’un complexe de transformation des produits agricoles et d’élevage englobant :
Une unité de production laitière et dérivés, dans la ville de Néma, d’une capacité de 30 mille tonnes par jour, dont 25 mille tonnes de lait et 5 tonnes pour les dérivés ;
Un abattoir moderne d’une capacité de transformation de viande et dérivés, dans la ville de Néma, d’une capacité de 40 à 50 tonnes par jour.
Une unité de production d’aliments de bétail, à Aleg, d’une capacité de 15 tonnes/heure ;
Un Abattoir industriel à Kaédi d’une capacité de 750 mille pieds carrés ;
Une unité industrielle pour la fabrication de grillage à Maghtaa Lahjar, d’une capacité de 40 à 50 mètre par minute.
Dans le cadre du renforcement de ces réalisations, le Ministère du développement rural envisage la conception d’un plan triennal 2011-2013, englobant plusieurs projets importants pour le développement du secteur, dont certains ont obtenu le financement, notamment le projet de lutte contre la pauvreté rurale et le projet d’aménagement de la cuvette orientale du Lac Rkiz. Il existe d’autres projets à des stades avancés dont on peut citer la réhabilitation des grands aménagements au Brakna et au Gorgol ,les études relatives à la réhabilitation de M’POURIE et à l’école nationale de formation agricole, en plus de la 2ième phase de protection des zones agricoles( 60000 HA),du recensement général de l’agriculture et de l’élevage, du programme national des barrages et du programme national de développement de l’élevage.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Le département du commerce de l’artisanat et du tourisme occupe une place prioritaire dans l’action du gouvernement. Ainsi, le gouvernement a poursuivi ses efforts pour garantir et assurer l’approvisionnement du marché national, et le suivi de la bonne qualité des produits. Dans ce contexte, le département a réalisé à travers la SONIMEX dans le cadre de l’opération Ramadan destinée aux couches les plus pauvres un vaste programme qui a permis de stabiliser les prix et d’alléger les souffrances des populations bénéficiaires. Ce programme qui a permis l’ouverture de 558 points de vente au détail et de deux centres de vente en demi-gros a engendré un cout de plus d’un milliard à la charge du budget de l’Etat
Par ailleurs, le gouvernement a entrepris un certain nombre de mesures susceptibles de réduire les difficultés que connait le secteur du tourisme, à la suite des menaces terroristes pesant sur notre pays.
En parallèle aux efforts déployés dans le domaine sécuritaire, qui a été évoqué auparavant, une campagne médiatique visant à faire connaître notre pays, ses caractéristiques et potentialités touristiques a été engagée. Grâce à ces efforts, les voyages touristiques en provenance de Paris, Marseille, ont repris vers Atar,à raison de deux vols par semaine.
Dans ce contexte, un financement de 2,5 milliards d’ouguiyas a été mobilisé auprès de la Banque islamique de développement. Ce financement sera investi dans les infrastructures de base afin d’élargir les capacités d’accueil au niveau des sites nationaux. D’autre part, des études seront élaborées pour la création d’une école de tourisme d’hôtellerie en partenariat avec l’organisation arabe pour le tourisme.
Dans le domaine artisanal, le gouvernement entend construire un complexe dédié au développement et la sauvegarde du talent des artisans traditionnels nationaux, à Nouakchott. L’état a déjà obtenu le financement pour ce projet.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les députés,
Le secteur des mines a connu, l’année écoulée, une activité soutenue tant au niveau institutionnel qu’au niveau de la prospection et d’exploitation, et dans le domaine de l’évaluation des impacts environnementaux.
Sur le plan institutionnel, le code minier a été révisé afin d’y intégrer le principe de participation de l’Etat, dans les limites de 10% dans le capital de toute société menant une exploitation minière sur toute l’étendue du territoire national. Cette révision s’est traduite dans la réalité à l’occasion du démarrage des activités de la société, Mauritanian Minerals Company, pour l’exploitation de la mine de quartz à Dakhlett Nouadhibou.
Ce projet va permettre la création de 300 emplois permanents, pour un chiffre d’affaires estimé à 15 millions de dollars américains, pendant la première année.
Les clauses relatives aux taxes et redevances fiscales durant la période d’exploration ont été également révisées. De plus, une clause nouvelle fixant le démarrage des travaux 90 jours à compter de la date d’obtention et d’approbation du permis de recherche a été introduite.
Le ministère s’attèle, en ce moment, au recensement des permis miniers dont la date de validité a expiré, afin de prendre les dispositions réglementaires qui s’imposent.
Toujours, sur le plan institutionnel, il convient de souligner l’institution d’un Comité interministériel chargé du suivi des recettes minières ainsi que la création d’une Direction pour la police minière, en plus de la promulgation de la loi relative à l’accord d’établissement entre l’Etat et la société MCM, qui a permis d’augmenter les recettes revenant à l’Etat de 55%, et la réhabilitation de la route reliant Nouakchott à Akjoujt à raison de 30 km par an. La révision des conventions avec Tasiast Mauritania ltd et MCM a également permis une amélioration des recettes fiscales de 60 millions dollars américains.
Quant à la création d’opportunités d’emplois au profit de la main d’œuvre nationale, il importe de rappeler l’accélération de la mauritanisation des emplois au niveau des sociétés précitées. Il est prévu, dans ce sens, que le niveau des étrangers sera réduit à 3%, à la fin de l’année 2012, au lieu de 14% et 10% en 2009 au niveau de Tasiast Mauritania Ltd et MCM.
L’activité minière a en outre permis d’engendrer la création de 1.377 emplois, en fin 2010, comparé à 1118 en 2009.
Conscient de la nécessité de disposer d’une main d’œuvre nationale qualifiée, le gouvernement mauritanien a décidé d’ouvrir une Ecole des mines dont le démarrage des activités est prévu au cours de la prochaine année scolaire. A cet effet, une cellule a été mise sur pied et a supervisé l’organisation d’une table ronde le 08 septembre 2010, dont les résultats ont permis de mobiliser 18 millions de dollars américains.
En ce qui concerne les recettes fiscales (hors SNIM), elles ont augmenté de 7 milliards 700 millions ouguiyas, en 2009, pour atteindre 14 milliards d’ouguiyas, en 2010, soit une augmentation de près de 102% .
Le Ministère des mines a organisé, sous le haut patronage du Président de la République, le premier forum international sur les mines en Mauritanie, du 09 au 11 novembre 2010.
Cette rencontre, qui a vu la participation d’un nombre important d’investisseurs internationaux et experts en la matière, a été une occasion pour faire connaître la réalité et l’avenir de ce secteur vital. La rencontre a surtout suscité une satisfaction et une disponibilité chez des investisseurs internationaux de grade renommée. Ceux-ci ont exprimé leur disponibilité à mobiliser les ressources nécessaires pour le développement de plusieurs projets stratégiques, dans le domaine du fer, de l’or, du cuivre, en plus d’autres substances minérales comme l’uranium.
La position du pays va se renforcer, Inchaa Allah, pour devenir un pôle minier d’excellence suite à l’intérêt croissant des investisseurs internationaux et grâce à la politique avisée menée par le gouvernement, conformément aux orientations du président de la République.
Pour ce qui est de la SNIM, celle-ci est parvenue à améliorer sa situation financière et vient d’entamer l’exécution d’un programme pour l’augmentation de sa capacité de production (et ce pour la 1ère fois dans la mesure où sa production n’a jamais dépassé 11 millions T).Cette production devrait atteindre 18 millions de tonnes, au cours des prochaines années après l’achèvement des projets en cours, et en particulier celui du Guelb 2, dont la pierre inaugurale a été posée par le président de la République, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance nationale. Les travaux de construction d’un nouveau port minier, à Nouadhibou, ont en outre été entamés, en plus de la réhabilitation du chemin de fer.
Le gouvernement poursuit son action à travers la fourniture de services sociaux divers, comme l’eau, le transport et les soins au profit des populations se trouvant dans le couloir reliant Nouadhibou à Zoueratt.
La SNIM a commencé, en 2010, à exécuter son programme relatif à au développement et la modernisation, dont le cout global atteint 1.072.000.000 de dollars américains. La production de la société a atteint, fin 2010, le volume de 11 574 000 T comparé à 10 000 000T au cours de la même période l’année écoulée, soit une augmentation de 12,74%.
Le volume des ventes a atteint, à la fin de 2010, le chiffre de 11.200.000 tonnes, soit une augmentation de 12% comparée à 2009. Ce qui génèrera un chiffre d’affaires avoisinant 1 milliard de dollars américain pour l’année 2010.
Sur le plan de l’impact environnemental, le gouvernement suit de près les impacts liés à l’exploitation minière et prendra toutes mesures appropriées pour amener les sociétés concernées à mettre en œuvre les actions nécessaires pour l’atténuation de ces impacts conformément aux conventions signées avec l’Etat et aux normes internationales applicables en la matière.
C’est dans ce cadre que l’Etat est en train de diligenter une étude indépendante pour évaluer l’impact environnemental associé aux activités des sociétés Tasiast et MCM, ainsi que les plans d’atténuation y afférents.
Les perspectives d’avenir sont prometteuses pour le secteur des mines. Celui-ci devrait connaitre des transformations stratégiques, au cours des années prochaines, à travers la continuité des programmes relatifs à la modernisation et au développement de la SNIM et des sociétés Tasiast Mauritanie et MCM.
La transaction qui a eu lieu entre KINROSS et RED BACK MINING permettra la création du quatrième producteur mondial de l’or et le 1er en Afrique grâce à un investissement estimé à 1 milliard et demi de dollars américain, sur trois ans, engendrant ainsi une production d’environ 1 millions d’onces et la création de 3000 emplois.
La société XSTRATA, considérée comme étant l’un des plus importants opérateurs miniers dans le monde, s’est engagée à mobiliser près de 6 milliards dollars américains pour le développement des projets de mine de fer dans les wilayas de Tiris Zemmour et l’Inchiri avec une capacité de production atteignant 50 millions tonnes par an.
Il convient de signaler enfin, dans cet ordre d’idées, qu’il sera procédé à l’exécution de la troisième phase du projet d’appui institutionnel au secteur minier, financé par la Banque mondiale et la Banque islamique.
Dans le domaine des industries de transformation, le secteur a souffert ces dernières années de difficultés énormes, qui ont hypothéqué ses capacités de contribution au développement du pays, dans la création d’emplois et dans la mise sur le marché d’une production de qualité pour le consommateur national.
Le gouvernement accordera un intérêt particulier au secteur de l’industrie, eu égard à son importance et à son rôle dans l’élargissement de la base productive et la création de valeur ajoutée, à travers la valorisation et la transformation des ressources nationales tels que les produits de la pêche maritime, de l’élevage et l’agriculture. Cette importance se traduira à travers une stratégie dont le but est de relever les défis auxquels il est confronté, en s’inspirant des recommandations formulées lors des Etats généraux sur l’industrie organisée du 14 au 16 septembre 2010, sous le haut patronage du président de la République.
L’année 2010 a vu la promulgation de la loi relative à la normalisation et à la promotion de la qualité. Le ministère concerné s’est attelé au suivi des activités industrielles à travers la création d’une base de données et la réalisation d’enquêtes régulières. Le ministère a exigé des sociétés de production des eaux minérales le respect des normes de santé et des normes techniques, d’où l’interdiction stricte de toute opération de mise en bouteilles, en dehors du site de forage.
Pour ce qui est du secteur de l’industrie, les efforts se focaliseront sur le suivi assidu et précis des activités industrielles, ainsi que l’application des recommandations des états généraux et la préparation du salon africain simultanément avec le salon national pour la création et l’innovation technologique, prévu en octobre 2011.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les députés,
Au niveau du sous-secteur des hydrocarbures raffinés, la sécurisation de l’approvisionnement de la zone sud a été assurée suite à la libéralisation décidée par le gouvernement, dans le domaine du transport maritime, une baisse a été enregistrée pour le transport des hydrocarbures dont le cout est passé de 22 à 15$US la tonne métrique.
Le ministère se penche à présent sur un plan d’assainissement pour la SOMAGAZ et l’extension de ses capacités de stockage.
Il sera en outre procédé à la réhabilitation de la raffinerie de Nouadhibou ainsi que la construction de quatre centres d’enfutage de gaz butane, à Aioun, Sélibaby, Akjoujt et Aleg.
En fin, au niveau du sous-secteur des hydrocarbures bruts, la loi relative au code des hydrocarbures bruts vient d’être promulguée. Le ministère a signé également deux avenants de partage de production au niveau du bloc 2 avec Tull Oil et du bloc 1 avec DANA qui poursuit les opérations de forage dans le bassin côtier. La prospection se poursuit d’une manière continue au niveau du bassin de Taoudenni par Total, Winter Shall et Repsol et par le consortium SMH- SIPEX.
Au niveau des perspectives concernant le secteur des hydrocarbures, les autorités veilleront à l’adoption du projet de loi relative au contrat type de prospection en plus de l’élaboration des décrets d’application qui se rapportent au code des hydrocarbures bruts ainsi que l’élargissement des études pour le développement des puits Thiof, Lebeïdna, Teffet, Pélican et Banda dans le bassin côtier, ainsi que le suivi de prospection au niveau du bassin de Taoudenni. Le ministère concerné achèvera la réalisation du cadastre informatisé.

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les députés,
Dans le cadre du volet relatif aux infrastructures et comme je m’y étais engagé devant vous il y a juste un an, le gouvernement a accordé une importance particulière au développement du transport urbain et terrestre afin de faciliter le déplacement des citoyens et en particulier les plus pauvres. Dans ce cadre, une Société de Transport Public a été créée. Cette société a été dotée d’un parc de 250 bus dont le premier lot de 65 est aujourd’hui en exploitation à Nouakchott. Le lancement des activités de cette société permettra très rapidement de résoudre l’épineuse question du transport collectif à Nouakchott et en particulier dans les quartiers périphériques et ceci trente ans après la disparition de la dernière société de transport public. Cette société transporte en moyenne chaque jour pour une somme modique, dans des conditions de confort et de sécurité, 25 000 personnes. Ce nombre devra être de 80 000 personnes une fois que la totalité du parc sera en service.
Dans le domaine des infrastructures, le gouvernement a continué ses efforts de désenclavement à travers la construction de routes bitumées et modernes. Dans ce cadre, le programme de désenclavement de l’Aftout a été lancé. Ce programme se traduira par la construction des routes reliant El Ghaira à Barkeol (79 km) et Chegar à Sawata (87 km). Par ailleurs, la réhabilitation des infrastructures existantes, leur extension et la construction de nouvelles routes ont également constitué une priorité pour le gouvernement. A cet effet, la réhabilitation de la route Kiffa-Tintatne est bien avancée, l’extension et la rénovation de la route Nouakchott Rosso est en phase d’attribution, les travaux de remise à niveau de la route Nouakchott- Akjoujt avancent bien, le tronçon PK32-M’bignik de la route Rosso Boghé a été réceptionné, la route Selibaby-Gouraye a été achevée, la bretelle d’accès à Bénichab a été construite et les marchés de travaux de construction de la route Atar – Tidjikja (364 Km) ont été adjugés.
Par ailleurs, les travaux de construction, de réhabilitation, d’aménagement et d’extension de la voirie de Nouakchott sont en phase finale, les voiries d’Akjoujt et de Tintane ont été construites et les travaux de réhabilitation de la piste d’atterrissage et des aires de manœuvres de l’aéroport de Nouakchott ont été achevés. Le gouvernement a aussi réalisé les études de faisabilité et d’exécution pour la construction des routes de désenclavement de l’Aftout Echergui Phase 2, l’étude d’exécution et l’élaboration des dossiers d’appel d’offres de la route Tidjikja-Kiffa-Sélibaby-Kayes (540 Km). Par ailleurs, le gouvernement a mobilisé auprès de la Banque Islamique de Développement l’intégralité des ressources nécessaires à la construction de la route Kiffa-Kenkoussa, soit 38 millions de dollars. Les travaux débuteront dans les prochaines semaines.
En outre, dans le cadre du programme de désenclavement des moughataa du pays, le Président de la République a inauguré les travaux de la Route reliant Mounguel à Lekssayba sur financement de l’Etat. Enfin, les études d’exécution des routes Néma-Fassala-Basseknou-frontière du Mali (270 Km) et Néma-Amourj-Adel Begrou (140 Km) ont été achevées ; et la recherche active des financements de ces routes a été entamée afin que les travaux démarrent cette année. Les études d’exécution des routes Choum-Zouératt, Aftout Echergui Phase 2, Kaedi-Maghama-Wampou-Gouraye, Niabina-M’Bagne, Ain Farba-Route de l’espoir, Tamcheket-Route de l’espoir et Néma-Oulata, ainsi que l’étude de faisabilité de la route Tiguet-Mederdra-R’Kiz. L’année 2011 connaîtra la fin des travaux de la voirie de Néma et d’Aïoun El Atrouss dont les travaux ont été lancés en 2010.
Dans le domaine du transport aérien, les efforts porteront sur la réalisation des études visant l’élaboration d’un plan d’aménagement des aéroports, et l’extension de la plateforme actuelle d’accueil des passagers, et la poursuite des efforts visant la mobilisation des ressources nécessaires à la construction d’un nouvel aéroport à Nouakchott. La nouvelle société de transport aérien (MAIL) a été mise en place, et elle a acquis trois avions et la construction de bureaux et d’une tour de contrôle à l’aéroport de Nouadhibou. Par ailleurs, le code de l’aviation civile a été révisé et les études pour la construction du nouvel aéroport de Nouakchott ont été actualisées.
Quant au transport maritime et fluvial, les actions visant la modernisation et l’extension du port de l’amitié ont été lancées et seront achevées dans les délais. Ainsi la construction d’un quatrième et d’un cinquième poste à quai équipés de grues pour la manutention est en cours, celle d’un quai pétrolier, d’un épi et d’une digue de protection de 5 km l’est également. Par ailleurs, les marchés relatifs aux travaux de rénovation de la protection cathodique des pieux du quai et de la passerelle du Port de l’Amitié, et ceux du dragage pour le désensablement du port ont été notifiés. Les études d’exécution et le dossier d’appel d’offres pour la construction du port de Tanit ont été actualisés. Les travaux d’extension du port de Nouadhibou ont été lancés et devront être achevés cette année. Par ailleurs, les ressources nécessaires pour la construction d’un terminal destiné aux porte-containers au port de l’amitié seront mobilisées.
Dans le domaine de l’énergie, le gouvernement a exécuté un vaste programme, au cours de l’année écoulée afin d’améliorer l’accès à l’électricité, à travers l’extension des réseaux de distribution et l’augmentation de la capacité de production tant à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays.
Au niveau de Nouakchott, les performances de la Somelec ont connu en 2010 une amélioration sensible par rapport aux années passées. La société achève actuellement un important programme qui permettra la généralisation de l’électricité à toutes les mouqataa de Nouakchott, en accordant une attention particulière aux quartiers qui ont été réhabilités, et ce conformément aux directives du président de la République.
En outre, les travaux de construction d’une nouvelle centrale électrique de 36MW sont à un stade très avancé ; elle devrait aider à faire face à l’augmentation de la demande au niveau de la capitale. Les travaux de réhabilitation et d’extension de la centrale de Nouadhibou se poursuivent.
Le projet d’électrification de 6 capitales de moughataa (Amourj, Barkéol, Boumdeid, Mbagnei, Moudjeria et Ould Yengé) a été achevé, en plus des collectivités de Choum, Nbeyka, Essava, Arr, Mbout et Dafour.
En ce qui concerne l’électrification en milieu rural, il faut signaler l’exécution en cours d’un programme ambitieux englobant toutes les wilayas du pays et axé sur l’utilisation des énergies renouvelables, le solaire et l’éolien.
Pour ce qui est des perspectives, une étude est en cours pour la construction d’une centrale à cycle combiné d’une capacité de 350 MW pouvant être portée à 700 MW, en plus de la construction d’une centrale de 4 MW et le développement d’un réseau national interconnecté, à l’horizon 2014, à travers la réalisation des axes suivants :
Nouakchott-Nouadhibou ;
Nouakchott- Akjoujt- Atar- Zoueratt ;
Boghé – Kiffa – Aîoun- Néma ;
Bakel- Gouraye- Sélibaby- Kiffa.
Il est prévu de démarrer, dans un futur proche, l’exécution des programmes dans le cadre de l’OMVS, relatifs à la connexion de la ville de Sélibaby au réseau Manantali et au projet de la centrale hydroélectrique de FELOU dont les travaux devraient s’achever à la fin 2013.
Quant aux perspectives dans le domaine de l’énergie, et compte tenu de leurs caractéristiques d’énergies propres et bon marché, les efforts du gouvernement vont se poursuivre pour leur développement. Les travaux sont en cours pour la construction d’une centrale pilote à Nouadhibou, pour la production d’énergie éolienne d’une capacité de 5 MW, en plus d’un projet de centrale solaire à Kiffa d’une capacité de 30 MW et d’un projet de centrale éolienne à Nouakchott d’une capacité de 30 MW également.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dans le domaine de l’aménagement urbain, les efforts se sont traduits par le lotissement d’une zone industrielle et commerciale de 250 ha, le lancement des études relatives à la construction et à l’aménagement d’un grand boulevard urbain moderne, reliant la place de l’Union Africaine au Carrefour de la Nouvelle centrale électrique sur la route de Rosso, avec échangeur à la place Madrid, en plus de l’aménagement d’une zone réservée aux Grandes Institutions de la République (Assemblée Nationale, Sénat, Conseil Constitutionnel, ENAJM, …).
Concernant l’extension et la modernisation des villes, les bâtiments et équipements de N’beiket Lahouach sont en cours de construction, ceux de la nouvelle ville de Rosso avancent bien ; Zouérate et Akjoujt ont été lotis ; l’extension et la modernisation de la ville de Kaédi a été lancée.
A Tintane, 1.482 boutiques au niveau du marché, 265 concessions commerciales et 3.237 concessions habitat ont été affectées, un réseau de voirie sur financement de l’Etat a été finalisé, la construction du réseau d’éclairage du marché et son raccordement au réseau d’alimentation en eau potable son en phase finale.
Concernant le bâtiment administratif, un programme ambitieux touchant notamment la santé, l’éducation, la culture, le sport, les bâtiments publics, la sécurité et la voirie urbaine a été mis en œuvre. Le gouvernement a réceptionné trois bâtiments administratifs (Primature, Ministère des affaires étrangères et un immeuble pour d’autres ministères) d’une surface bâtie de 14000 m2.
En matière d’habitat, le gouvernement a révisé la loi relative à la promotion immobilière, et a mis en place une stratégie nationale de développement de l’habitat. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie plusieurs actions d’envergure ont été menées, parmi lesquelles on peut citer : (i) la création de la société ISKAN, (ii) le lancement d’un programme spécifique pour les professeurs et chercheurs de l’Enseignement Supérieur (632 bénéficiaires), (iii) l’élaboration de propositions stratégiques pour la création d’un fonds de garantie pour l’habitat économique destiné aux fonctionnaires de l’Etat, (iv) la conception d’un programme pilote pour l’habitat en milieu rural, (v) la finalisation d’une étude portant sur l’habitat économique destiné aux fonctionnaires de l’Etat, (vi) la signature d’une convention pour la construction de 1000 logements économiques dont 100 logements prévus pour 2010-2011 et (vii) la mise en place du fonds habitat social au niveau de la société nationale ISKAN.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dans le domaine de l’hydraulique, le gouvernement n’a épargné aucun effort afin d’achever dans les délais fixés les travaux d’Aftout Essahli. L’approvisionnement en eau potable de la ville de Nouakchott, à partir du fleuve Sénégal, est désormais une réalité. Avec la mise en activité de ce projet, la production journalière d’eau est passée de 55.000 m3 à 87 000 m3 ; et atteindra 120.000 m3 une fois les travaux de mise en place du réseau de distribution achevés.
Dans ce cadre, le gouvernement a mobilisé auprès de nos frères arabes, 132 millions de dollars pour financer les travaux du réseau de distribution de l’eau potable à Nouakchott. Le processus de passation des marchés relatifs aux travaux de cet important projet est en cours, pour un démarrage prévu durant le premier semestre 2011.
Afin de résoudre durablement les problèmes liés à l’alimentation en eau potable dans le reste du pays, le gouvernement lancera plusieurs projets structurants. Les infrastructures nécessaires à l’alimentation en eau potable de la ville de Magtaa Lahjar et des localités environnantes seront construites avant la fin de l’année 2011. Deux lots sur quatre du projet d’alimentation en eau potable de l’Aftout Charghi (81 millions USD) seront lancés au cours de l’année 2011. Par ailleurs, la construction de 200 AEP réparties sur toutes les Wilayas du pays, les localités rurales situées le long de la conduite d’Aftout Essahili seront alimentées en eau potable.

Au niveau des capitales régionales, Nouadhibou a bénéficié de l’amélioration et la réhabilitation de son alimentation en eau potable, à travers la pose d’un réseau de distribution de 160 km, la construction de deux réservoirs de 1000 m3 chacun, d’un réservoir de 750 m3 et la réhabilitation du réservoir existant ; et un réseau de distribution d’eau pour la ville de Zouerate sera mis en place.
Par ailleurs, dans le reste du milieu urbain, les travaux de renforcement hydraulique des champs captant d’Aioun, Néma, Timbédra, Kiffa et Tintane, Atar, Aleg et Sélibaby ont été achevés ; et les travaux de renforcement de la production et de la distribution dans les villes de Bababé, Djiguenni, Kobenni, Bassikounou, Maghama, Rosso et Kankossa ont été réalisés, ainsi que la nouvelle alimentation en eau potable de M’bout.

Pour résoudre le problème d’approvisionnement du Hodh Echarghi, la première phase du projet d’approvisionnement des villes de Néma, Timbedra, Amourj et Adel Bagrou et les groupements ruraux avoisinant par l’exploitation de la nappe du Dhar, a été lancée par la réalisation de 24 forages d’évaluation des ressources en eau disponibles. Le gouvernement déploie des efforts importants pour mobiliser les ressources financières nécessaires à la réalisation de ce projet qui devra être lancé avant la fin de l’année.

Sur le plan institutionnel, le Conseil National de l’Eau et les Conseils régionaux ont été activés ; une Direction de l’Hydrologie et Barrages a été mise en place pour promouvoir et mobiliser les eaux de surface ; les missions de la Société Nationales des Forages et des Puits (SNFP) ont été élargies à travers la réalisation d’un contrat programme entre cette société et l’Etat four faciliter l’exécution des programmes annuels de forages ; et un Office National pour les Services de l’Eau Rurale (ONSER) a été créé.
La mise en œuvre de la Politique de développement du secteur de l’Eau sera poursuivie avec vigueur. Le Gouvernement, conformément au programme du Président de la République, consacrera les ressources nécessaires pour assurer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour favoriser l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Dans le domaine de l’assainissement, les efforts porteront sur la construction de 400 km de réseau d’assainissement, et 50 km de réseau d’évacuation d’eau pluviale à Nouakchott. Ce projet couvrira, pour un coût de 199 millions USD les Moughataas d’El Mina, Sebkha, Tevragh-Zeina et Ksar.
Dans le cadre de la stratégie de développement du sous-secteur de l’assainissement, le gouvernement a initié, sur financement du Budget de l’Etat, un programme visant la réalisation de schémas directeurs d’assainissement pour les capitales de Wilayas. Dans le cadre de ce programme, l’étude de faisabilité de l’assainissement de la ville de Rosso a été réalisée, celle relative à l’assainissement de Nouadhibou sera finalisée. La troisième phase de ce programme portera sur la réalisation de schémas directeurs pour l’assainissement des villes de Kiffa, Kaédi et Akjoujt.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dans le cadre de l’axe relatif à la promotion des ressources humaines et du développement durable, le gouvernement a fait des réalisations importantes au niveau de l’enseignement, des affaires islamiques, de la santé, des affaires sociales, de l’emploi et de la formation professionnelle, de la protection de l’enfance et de la maternité, ainsi que d’autres franges qui ont besoin d’insertion et de soutien.
Dans le domaine de l’enseignement, et en dépit des difficultés que connaissent les différents segments de ce secteur, le gouvernement a fourni des efforts considérables en vue de l’améliorer et de le promouvoir à partir d’une stratégie globale cohérente et réaliste qui vise les objectifs suivants :
L’amélioration et le renforcement du leadership et de la gestion du système éducatif ;
L’amélioration des conditions d’accès et de continuation au niveau des écoles, en particulier au sein du fondamental ;
Le développement de la qualité de l’enseignement en général, la promotion et l’encouragement de l’excellence, l’élargissement du champ de formation afin qu’elle soit en harmonie avec la demande en accordant un intérêt particulier aux filières professionnelles, la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires et universitaires ;
L’amélioration des conditions matérielles et morales des professeurs et instituteurs ainsi que du personnel d’encadrement du processus éducatif en général.
Afin d’atteindre ces objectifs, le gouvernement a fait, au cours de l’année écoulée, les réalisations suivantes :
L’augmentation de la prime à la craie, ainsi que l’adoption et la généralisation de la prime de transport et de l’habitat ;
L’élaboration d’une étude diagnostique sur l’état de l’enseignement fondamental par le biais d’une équipe de spécialistes nationaux ;
L’exécution du mémorandum de politique sectorielle et l’élaboration de la seconde phase du programme national de développement du secteur de l’éducation (PNDSE) ;
La construction de 800 salles de classes et l’augmentation des cantines scolaires qui ont atteint le nombre de 1.372 au profit de 150.282 bénéficiaires ;
L’augmentation de la période de formation au sein des écoles normales des instituteurs, qui passe de deux à trois ans, et la limitation des candidatures au concours d’accès aux ENI aux titulaires d’un baccalauréat;
Au niveau de l’enseignement supérieur et grâce à l’attention particulière qu’accorde Son Excellence, le président de la République, à ce secteur, et à la formation des ressources humaines indispensables à l’opération de développement, le gouvernement a pu mobiliser les ressources suffisantes pour la construction d’un complexe universitaire, dont l’édification constitue une composantes essentielle de notre souveraineté nationale. L’Etat a obtenu les financements nécessaires à ce projet, un montant de 33 milliards d’ouguiyas. Les travaux de construction de la Faculté de sciences et techniques, de la Faculté de médecine, du Rectorat de l’université et de la Bibliothèque universitaire ont démarré d’une manière effective.
La construction de la Faculté de Lettres et des sciences humaines va démarrer dans un avenir proche, ainsi que la construction d’une cité universitaire prévue pour héberger 2.560 étudiants, en plus du parachèvement des autres composantes de l’université.
Aussi, l’Institut Supérieur d’Etudes Techniques à Rosso, et l’Institut supérieur pour la comptabilité et la gestion entrepreneuriale à Nouakchott ont été ouverts. Est également prévue l’ouverture d’une nouvelle faculté spécialisée dans la médecine vétérinaire dans la ville de Kiffa, grâce à un financement libyen, pour accueillir les contingents de bacheliers et diversifier leurs spécialités de formation.
Par ailleurs, les bourses des étudiants ont été rehaussées de 40% et elles ont été généralisées pour ceux du second cycle et ceux qui n’en percevaient la moitié, en plus de l’octroi d’une aide d’encouragement pour les étudiants qui réussissent, successivement, un cycle de trois semestres. Et un concours a été organisé pour recruter des professeurs et des professeurs assistants pour dépasser l’obstacle de la création d’un noyau de formateurs pour cette faculté qui traîne depuis 2006.
Au niveau de l’enseignement secondaire, cinq nouveaux lycées ont été construits, en plus de l’extension de plusieurs autres à travers la construction de 147 salles de classe, sans oublier la construction de blocs administratifs et techniques et la dotation des écoles d’une partie considérable des besoins en matière de table bancs, dans le cadre d’un projet exécuté par les centres de formation professionnelle, et visant à fournir 100.000 tables bancs aux établissements avant la fin de l’année scolaire en cours.
Ces efforts ont permis une amélioration de la qualité de l’enseignement. Ce qui a eu comme résultat l’accroissement du taux de réussite au niveau des concours nationaux qui a atteint 46% pour le concours d’entrée en première année secondaire en 2010, au lieu de 33% en 2009, et pour le taux de réussite au baccalauréat, le taux s’est élevé à 22, 35% , en 2010, au lieu de 17%, en 2009.
Et le gouvernement se penche, actuellement, sur l’organisation d’une large concertation sur notre système éducatif, dans le cadre des Etats Généraux de l’Education qui vont permettre un diagnostic de l’état de ce secteur afin de décliner une stratégie efficiente pour sa réforme.
Mais en attendant l’organisation de ces états généraux, le gouvernement poursuit ses efforts pour combler l’insuffisance quantitative et qualitative du nombre des enseignants. C’est dans ce contexte que le ministère de l’enseignement fondamental a recruté plus de 600 instituteurs, en plus de la poursuite de la formation continue à l’intention des enseignants, la distribution gratuite des livres et l’amélioration des infrastructures de base, des salles aux équipements, pour assurer une meilleure qualité éducative.
Le ministère chargé de l’enseignement secondaire poursuivra l’expérience des lycées d’excellence, dont l’un est d’ores déjà ouvert à Nouakchott, pour sa généralisation au niveau des wilaya du pays.
Dans cette optique, il sera procédé à l’ouverture d’un concours à l’intention de professeurs prééminents pour l’enseignement secondaire, en plus de l’ouverture de classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs.
Dans le domaine des affaires islamiques, le gouvernement vise à favoriser les conditions appropriées pour l’organisation et la réglementation de la pratique des rites religieux (le jeûne, la prière obligatoire et le pèlerinage) dans une atmosphère marquée par la sérénité, la constance et la modération. Le gouvernement vise à promouvoir l’enseignement originel afin qu’il occupe une place digne dans notre système éducatif, et pour qu’il réponde aux défis de productivité contemporains tout en gardant son ancrage originel tout en répondant aux exigences du marché de l’emploi. Dans ce contexte, le gouvernement a accordé une attention particulière aux mosquées de par le rôle central qu’elles ont dans la société islamique. A cet effet, plusieurs mosquées seront construites, plusieurs d’autres seront réhabilitées. Et pour la première fois, on a recruté 500 imams qui perçoivent des allocutions consistantes fixes et mensuelles ; ce qui représente plus d’un tiers des imams des grandes mosquées dans le pays, en plus des aides annuelles octroyées à 2.644 imams ainsi que la prise en charge des frais d’eau et d’électricité pour plusieurs mosquées.
L’année qui vient de s’écouler a aussi connu l’organisation d’ateliers de formation à l’intention des imams, en plus de l’ouverture d’une filière spéciale pour ces derniers au niveau de l’Institut supérieur des études et recherches islamiques.
D’un autre côté, conscient que le traitement sécuritaire ne saurait suffire, à lui seul, pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme fondé sur de fausses conceptions et des lectures religieuses erronés, et les idées ne peuvent être affrontées que par d’autres idées, le gouvernement a préconisé une méthode pour l’éradication du terrorisme idéologique basée sur l’immunisation d’abord, le traitement ensuite.
Dans ce contexte, le secteur chargé des affaires islamiques a organisé une série de rencontres et de forums scientifiques et intellectuels, au niveau national et régional, qui ont vu la participation de plusieurs érudits du pays des personnalités culturelles, religieuses et spirituelles ; et qui ont été retransmises et diffusées directement à travers les médias.
Et toujours dans le cadre du traitement de ce phénomène, un débat idéologique a été ouvert avec les détenus dans la prison centrale de Nouakchott afin d’éradiquer les dérives idéologiques nées d’une compréhension erronée des idées, concepts et opinions de la religion musulmane. Ce débat a donné des résultats positifs, car plus de la moitié des concernés ont révisé leurs positions de la pensée extrémiste.
La direction politique de notre pays a accueilli ces résultats avec satisfaction et a décidé de gracier tous ceux qui ont renoncé, et qui étaient présumés impliqués dans des affaires de terrorisme et d’extrémisme. Le gouvernement s’est particulièrement attelé, au cours de l’année écoulée, à organiser et développer les activités islamiques périodiques, comme les programmes du ramadan, du pèlerinage, les missions d’enseignement et les compétitions religieuses nationales et internationales.
En ce qui concerne l’enseignement originel, et dans le cadre de la redynamisation de son rôle afin qu’il devienne une source pourvoyeuse pour notre enseignement général, et un outil performant pour la lutte contre l’ignorance, l’analphabétisme, et la sauvegarde de notre originalité, des centaines de mahadras, sur toutes l’étendue du territoire nationale, ont bénéficié d’un soutien du gouvernement, soit à travers des aides mensuelles, soit par la mise à disposition d’enseignants pour certaines, en plus de l’ouverture de nombreuses classes d’alphabétisation et l’organisation de plusieurs campagnes d’alphabétisation dans les wilayas intérieures et à Nouakchott.
L’organisation et la restructuration de ce enseignement sera couronnée par la transformation de l’institut supérieur des études et recherches islamiques (ISERI) en Université Islamique, au cours de la prochaine année scolaire. Le gouvernement travaille d’arrache pied, actuellement, pour parachever les dispositions relatives à l’édition et l’impression du Mous’haf mauritanien et la construction de la grande mosquée conformément à l’art architectural de Chinguetti et du Sahel maghrébin.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dans le domaine de la formation professionnelle les réalisations suivantes ont vu le jour :
L’envoi de 40 formateurs en stage à l’étranger ;
L’exécution de 13 programmes de formation ciblant le secteur du bâtiment et les travaux publics ;
La sortie de la première promotion (640 personnes) titulaires du Certificat d’Aptitude Professionnelle, après un cursus de deux années dans les 6 centres ouverts à cet effet ;
L’organisation de concours de recrutement au profit de 2.706 stagiaires au niveau des différents cycles de formations professionnelle ;
La préparation d’un plan de recrutement pour la formation de 1500 personnes titulaires de certificat d’aptitude professionnelle, à partir de l’année scolaire 2010-2011, en plus de la réhabilitation de 4 centres de formations nouveaux suivant les normes requises dans les villes de Néma, Aleg, Atar et Tidjikja ;
La recherche d’une stratégie durable pour l’emploi, à travers l’exécution d’études dans les domaines pourvoyeurs d’emploi et la mise en place d’une carte technique des ressources qui encouragent la création d’opportunités d’emploi ;
La préparation d’un inventaire national des textes de référence en termes d’emploi.
Dans le domaine des NTIC il faut noter le démarrage du projet du Câble sous-marin qui permettra de connecter l’Afrique de l’Ouest à l’Europe, ce qui améliorera la qualité et fera baisser les coûts de l’internet.
Les efforts du secteur de l’emploi se poursuivront cette année à travers la redynamisation de la stratégie nationale de l’emploi ; la création d’un bureau national pour la promotion des matériaux locaux du bâtiment; la restructuration de l’Agence Nationale Pour l’Emploi des Jeunes et le début du fonctionnement des foyers de prestations de service pour l’insertion des diplômés, en particulier ceux issus des centres de formation professionnelle.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Le secteur de la santé fait face à un défi majeur lié à la précarité et à la faiblesse des infrastructures de base, et l’absence ou le manque de compétences pour couvrir les besoins du pays. Ce qui amène le président de la République à lui accorder une attention particulière concrétisée par les efforts énormes consentis par le gouvernement à différents niveaux pour affronter ce défi.
Ainsi, au niveau des infrastructures, les réalisations suivantes ont été accomplies :
La réhabilitation de sept centres de santé dans les mouqataa de Oualata, Amourj, Djiguenni, Timbedra, Boumdeid, Bababé et Mbani ;
La construction et l’équipement d’un centre hospitalier à Arafatt (Nouakchott) ;
L’extension et la réfection de plusieurs centres hospitaliers à Aioun et Néma, en plus du Centre hospitalier de la mère enfant ;
La construction et l’équipement d’une unité moderne de radiothérapie, dans le cadre des travaux d’extension du Centre d’oncologie à Nouakchott. Ceci permettra de limiter le nombre de malades évacués pour soins à l’étranger dans des conditions parfois peu convenables, et d’augmenter les possibilités de guérison par découverte précoce de la maladie. L’Etat pourra ainsi économiser les montants colossaux qu’il investissait pour les prises en charge des malades à l’étranger.
La pose de la première pierre pour la construction d’un hôpital des urgences à Nouakchott.
La promotion et la généralisation de l’accès aux services de santé de base est un objectif prioritaire que le gouvernement compte atteindre par tous les moyens, et à lui donner la première place dans les programmes à venir. Dans ce cadre et par souci de préserver la santé publique en garantissant l’accès à des médicaments de bonne qualité, une décision a été prise pour donner à la CAMEC le monopole de l’importation et de la distribution des médicaments essentiels, surtout les antibiotiques principaux.
Dans le domaine des équipements, le gouvernement a entrepris des efforts considérables pour l’amélioration de la plate-forme technique des structures de santé, en mobilisant des ressources importantes, sur fonds propres, en vue de l’acquisition de certains équipements indispensables dont :
Appareil d’IRM pour le centre hospitalier national ;
Un scanneur pour l’hôpital Cheikh Zayed ;
Seize appareils d’échographie pour plusieurs centres de santé ;
Des unités d’hémodialyse pour les centres de santé de Nouadhibou, Néma, Aioun, Nouakchott et Cheikh Zayed ;
Des unités de laboratoires pour les hôpitaux régionaux de Néma, Aioun, Kaédi et Nouadhibou ;
L’acquisition d’ambulances pour et de véhicules tout terrains pour l’appui au service de santé dans les wilayas intérieures.
Dans le domaine des ressources humaines, le secteur a procédé au recrutement de 125 médecins et infirmiers, en plus de 191 sortants des écoles de santé de Nouakchott et Kiffa.
Le secteur de la santé a fourni de grands efforts pour faire face aux crises et juguler les épidémies.
Je présente ici, à travers vous, mes sincères condoléances et toute ma solidarité aux parents des victimes de la fièvre de la vallée du Rift en Adrar.
Aujourd’hui le gouvernement a pu opérer (par la grâce d’Allah le Tout Puissant) des interventions rapides pour établir un diagnostic précis des causes de l’épidémie, et ausculter des victimes sur le terrain. C’est ainsi qu’un ensemble de mesures a été pris, en collaboration avec différents secteurs pour circonscrire l’épidémie et empêcher sa propagation et porter assistance aux populations. Une cellule de crise a été mise sur pied, pour assister les populations sur place, prendre la situation en charge et sensibiliser et encadrer les populations. Ce qui a permis d’observer un recul de la maladie.
Par ailleurs, le secteur a entrepris des mesures préventives à travers des campagnes de vaccination contre la poliomyélite.
Au cours de l’année 2011, le programme d’extension et de diversification des infrastructures de santé sera poursuivi à l’intérieur du pays, ainsi que le renforcement des performances techniques et humaines dans les wilayas. Le secteur de la santé poursuivra son action afin de réaliser les objectifs du millénaire pour le développement, en particulier, ceux relatifs à la mortalité des mères et des enfants, et la prévention des maladies contagieuses.
Le gouvernement réfléchit à l’organisation d’une concertation élargie afin de décliner une stratégie sur l’avenir de ce secteur vital, et la façon de rendre disponibles les services de santé indispensables.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dans le domaine des affaires sociales, de l’enfant et de la famille, le gouvernement a offert les services essentiels pour la protection sociale et la promotion des personnes handicapées. Le secteur a assuré la prise en charge à tous les malades nécessiteux au niveau des hôpitaux nationaux, dont 526 souffrants d’insuffisance rénale (hémodialysés) et 389 des malades évacués pour des soins à l’étranger. Le département prend aussi en charge les frais de scolarisation de 585 enfants handicapés dans des écoles spécialisées, en plus du financement de 55 microprojets au profit de 255 handicapés pour un montant de 32 millions d’ouguiyas ;
Dans le domaine de la promotion de la femme, une formation autour de la problématique de la gestion collective et de la participation de la femme dans le développement a été organisée à l’intention de 200 filles et 237 des leaders d’opinion locaux.
Dans le domaine de la protection de l’enfance, 438 jardins d’enfants ont été ouverts pour la période 2009-2010, accueillant un effectif de 23.000 enfants. Plus de 200 femmes de jardins d’enfants ont pu bénéficier d’une formation d’animatrices. En outre, la stratégie nationale pour la protection sociale de l’enfant a été approuvée.
Enfin, dans le domaine de la protection de la famille, on a pu résoudre 639 conflits familiaux, en grande partie à l’amiable. 170 auxiliaires de justice ont reçu une formation de conseils et d’encadreur dans les conflits familiaux. 495 activités génératrices de revenus ont été financées au profit de 495 femmes chefs de ménage.
Le secteur des affaires sociales, de l’enfant et de la famille poursuivra sa politique visant l’amélioration de la prise en charge des malades indigents à l’intérieur et à l’extérieur du pays, de la promotion de la femme, en accordant la priorité à la lutte contre la pauvreté des femmes pauvres en milieu rural, et à la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection de l’enfance, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des franges aux besoins spécifiques.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Le secteur de la jeunesse et des sports a pu réduire des insuffisances en matière d’infrastructures. C’est ainsi que les maisons des jeunes d’Aleg, Sélibaby, Atar et le stade de la ville de Nouadhibou ont été réhabilités. Et il sera procédé très prochainement à la construction d’importantes infrastructures de jeunesse et des sports dont la maison des jeunes de Tijika, un espace de courses sportives auto-moto à Nouakchott où le secteur procédera à la réhabilitation de plusieurs édifices pour les sports.
Dans le domaine de la culture, le gouvernement a suivi une politique harmonieuse qui assure la sauvegarde, la valorisation et la diffusion des diverses formes de notre patrimoine tangible et non tangible. Dans ce cadre, un Institut national de la musique, qui reflète la diversité et la densité de notre patrimoine musical, a été créé ; et dans un avenir proche, un fonds pour le soutien du programme du gouvernement dans le domaine du sport et de la jeunesse sera mis en place.
Dans le domaine de la formation et du renforcement des compétences, le Centre national pour la formation des cadres de la Jeunesse a pu accueillir, après 20 années de léthargie, une promotion de 85 stagiaires sur 520 programmés pour combler le manque en matière de ressources humaines.
En 2011, le secteur envisage de poursuivre sa politique de développement des infrastructures ; de redynamiser l’institut mauritanien de recherches scientifiques, après plusieurs années d’inaction ; organiser le festival des villes anciennes à Chinguetti et adopter une politique nationale pour la culture, la jeunesse et les sports et les stratégies pour sa mise ne œuvre.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Conformément au programme national annuel pour l’environnement, les activités liées à l’environnement ont été coordonnées avec les secteurs de l’industrie, les mines, l’énergie et le pétrole, en particulier. Les autorités concernées ont réalisé, en partenariat avec la Banque Mondiale, une base de données qui est la première du genre dans notre pays, dans le but de vulgariser et d’ancrer de l’idée du développement durable.
Et dans le domaine de la protection de l’environnement et de la sauvegarde des ressources naturelles en forêts et pâturages, le ministère a pu réaliser les actions suivantes :
L’entretien de 6.256 km de coupe-feu ;
La mise sur pied de cent comités villageois pour la gestion des espaces, la protection des ressources naturelles et des forêts classées ;
L’élaboration des études préliminaires pour la création de l’observatoire national sur la désertification ;
La production de plus de 500.000 plants qui serviront à la fixation de 500 ha, dans le cadre du programme spécial de la protection de la ville de Nouakchott, dont le lancement officiel s’est déroulé sous le haut patronage du président de la République. La réalisation de programme, qui est entièrement financé sur fonds publics, rentre dans le cadre d’un vaste programme effectué par les pouvoirs publics pour protéger la ville de Nouakchott contre l’avancée du désert. Il qui fournit déjà plus de 3.000 emplois dont 300 fixes, et permettra d’en créer 6.000 à terme.
Le reboisement de 1.050 ha au niveau des wilayas intérieures, à travers la dispersion aérienne des graines sur une superficie de 50.000 ha au niveau du triangle : Nouakchott- Aoujeft- Moudjéria- Nouakchott. Ont aussi été effectués, dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’environnement et la sauvegarde du milieu écologique, 130 missions d’inspection et 28 projets relatifs aux activités de prospection et d’exploitation minières et pétrolières.
Pour les perspectives en 2011, les activités du département devront aboutir aux objectifs suivants :
Le parachèvement des activités liées à au programme spécial de protection de la ville de Nouakchott ;
La construction et la réhabilitation des délégations régionales de l’environnement et du développement durable ;
La réhabilitation et l’élaboration des cartes, et la protection de 30 forêts classées d’une superficie 48.000 ha ;
La création d’un laboratoire national pour la protection et le suivi de la qualité environnementale ;
La création d’un observatoire national de l’environnement se basant sur un système d’informations relatives à l’environnement dans le pays.

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dans le cadre de la mise en œuvre de politiques sociales pertinentes, le gouvernement a entrepris des efforts considérables pour améliorer les conditions de vie des populations dans les villes et dans les campagnes par l’accès à l’habitat, à la santé, aux transports… etc.
Dans ce cadre et pour mettre fin aux souffrances des populations qui ont longtemps enduré la marginalisation dans les quartiers précaires, le gouvernement a exécuté rapidement, sous la supervision directe et un suivi quotidien du président de la République, un vaste programme pour rendre justice aux populations des quartiers pauvres et leur permettre d’accéder enfin à tous les services urbains de base disponibles à Nouakchott et à Nouadhibou.
L’opération d’éradication de l’habitat anarchique s’est achevée au niveau de Nouadhibou. Elle se poursuit à Nouakchott par le déménagement des populations des quartiers précaires, où elles ont vécu pendant trois décennies dans des conditions déplorables, vers des sites nouveaux. De nouveaux quartiers où elles ont bénéficié de parcelles viabilisées et disposeront, désormais, de tous les services de base (eau, électricité, moyens de télécommunications), dans les délais les plus proches. A ce titre, 14.857 familles ont bénéficié de terrains à Nouakchott, et 4.462 à Nouadhibou. Les quartiers précaires d’El Mina, laissés en abandon pendant des décennies, ont été viabilisés. Pour cela, une zone de recasement de 1.000 ha s’étendant entre Arafat, Riadh et Toujounine a été aménagée, et dotée des services de base suivant un plan qui respecte les normes les plus strictes en matière d’urbanisation. D’un autre côté, l’opration de recensement se poursuit à Toujinine et Dar Ennaïm et une base de données a été mise en place pour l’enregistrement des familles bénéficiaires.
Par ailleurs, le gouvernement a déployé beaucoup d’efforts pou l’élaboration et l’exécution d’une politique d’aménagement du territoire et pour la restructuration des quartiers précaires, ainsi que l’aménagement urbain et la modernisation des villes. Un programme pour le développement de la ville de Tintane et le renforcement du contrôle urbain a été mis en place dans ce cadre. Et dans la ville de Rosso, le quartier de Deml-Dek a été viabilisé et les travaux continuent pour bâtir la nouvelle ville.
D’autre part, le gouvernement vise l’amélioration des conditions de vie des populations en milieu rural. Cette orientation sera traduite à travers la restructuration des quartiers précaires dans les villes intérieures. L’action du gouvernement portera sur le parachèvement des travaux au niveau des villes de Rosso, Nbeykett Lahwach, Kaédi, Zoueratt et Akjoujt au cours de l’année 2011.
Sur un autre registre, le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie pour la lutte contre la sédentarisation désordonnée par le biais de la création de nouvelles villes par le rassemblement de plusieurs villages pour faciliter l’accès aux services publics d’éducation, de santé, de sécurité… etc. Comme première expérience en la matière, le Président de la République a inauguré récemment la ville de Termessa, au Hodh Echarqi, née de la fusion de 22 villages, résultat de cette politique ambitieuse.
Pour apporter l’assistance nécessaire et dans le but d’alléger dans la mesure du possible la souffrance des citoyens, le commissariat aux Droits de l’Homme de l’Action Humanitaire et des relations avec la société civile et le Commissariat à la Sécurité Alimentaire ont effectué des actions considérables.
Ainsi, le Commissariat aux Droits de l’Homme a entrepris d’importantes réalisations en 2010, dans le domaine de l’action humanitaire et des interventions de secours dont nous pouvons citer la distribution de kits de secours (tentes, couvertures, nattes, produits alimentaires) au profit des sinistrés des inondations de l’hivernage dernier à l’intérieur du pays, et des 500 familles déménagées de la Kebba de l’abattoir, dans la moughataa de Ryadh à Nouakchott.
Par ailleurs, et dans le cadre de son programme d’amélioration des conditions de vie, le commissariat aux Droits de l’homme a clôturé les terres et à forer des puits.
Il a aussi procédé à l’organisation d’ateliers entre les wilayas pour faire connaître la carte d’évaluation humanitaire rapide, dont ont bénéficié 250 responsables régionaux (walis, hakem, chef de brigades de gendarmerie, chefs de service régionaux, responsables des ONG).
Et pour ce qui est de la société civile, qui constitue un acteur principal et actif pour participer au développement, il nécessite encore une action orientée et spécifiques pour l’encadrer et l’organiser et renforcer ses capacités. A cet effet, le gouvernement a décidé de combler ce vide durant l’année 2011 et, comme première étape, de mobiliser un montant de 37 millions d’Ouguiyas pour moderniser la réglementation qui organise les organisations de la société civile ; faire une étude pour la création d’un ordre de bénévoles ; faire un répertoire des organisations de la société civile nationale et organiser des cycles de formation au profit des OSC et des réseaux qui le composent.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les députés,
Le commissariat à la sécurité alimentaire a assuré sa mission, au cours de l’année 2010, qui consiste au contrôle permanent de la situation alimentaire et l’intervention d’urgence, au besoin, en plus de l’exécution d’un vaste programme relatif à des micros projets et l’élaboration d’études importantes afin de s’enquérir de la situation des familles les plus nécessiteuses.
Dans ce cadre, et en partenariat avec le programme alimentaire mondial, le commissariat a ouvert 65 centres de nutrition publique au profit de 1.900 enfants handicapés, 10 écoles maternelles à l’intention de 1.000 enfants, en plus de 635 centres d’éducation alimentaire et secouriste au profit de 27 mille enfants. 2.368 tonnes d’aliments ont été utilisés dans cette opération.
Le commissariat a exécuté 236 projets, dans le cadre de l’opération vivres contre travail, au niveau des régions des deux Hodhs, de l’Assaba, Gorgol, en plus de la distribution de 1.760 tonnes d’aliment. Dans le domaine de l’appui aux agriculteurs au niveau des zones à grande densité animale, le commissariat a exécuté 133 km de clôture, répartis sur 52 sites dans les deux wilayas des deux Hodhs.
Le commissariat poursuivra ses programmes vivres contre travail en 2011 qui permettront la distribution de 2.800 tonnes d’aliments, au profit des groupes les plus démunis.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Nous venons de présenter devant votre auguste Assemblée, un bilan de l’action du gouvernement durant l’année écoulée, et les grandes lignes du programme que nous comptons réaliser, conformément aux priorités définies par le Président de la République, au cours de l’année qui commence.
Nous tenons à vous affirmer que les grands défis que nous devons relever consistent à préserver la stabilité politique, à construire l’Etat de droit, à ancrer les libertés fondamentales et à repousser à l’extrême l’étendue de la pauvreté. Cela se fera surtout par le biais d’une croissance économique soutenue et d’un partage équitable des produits de cette croissance.
Dans le programme du gouvernement pour cette année, la priorité sera donnée à l’enseignement, à l’accès aux services de santé, à l’emploi et au renforcement des infrastructures.
Concernant l’enseignement, et conscients de la nécessité de concevoir une approche concertée pour prendre en main ce secteur vital, des états généraux de l’éducation et de la formation vont être organisés incessamment pour définir cette approche.
Dans le souci de renforcer le processus démocratique, et afin d’assurer les conditions d’organisation d’élections libres et transparentes conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour superviser les élections législatives et municipales prévues cette année.
Le gouvernement poursuivra ses politiques sociales orientées vers les franges les plus démunies, afin d’améliorer leurs conditions de vie par la généralisation de l’accès aux services de base tels l’éducation, la santé, l’électricité, l’eau, le transport et la création d’activités génératrices de revenu.
Le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour faire face aux catastrophes naturelles et les épidémies, à travers la modernisation des moyen


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