Mouvement national de l’Azawad: Les premiers accrocs    
16/11/2010

Aux dernières nouvelles, les deux responsables du Mouvement national de l’Azawad (MNA), interpellĂ©s lors du congrès constitutif Ă  Tombouctou, Mossa Ag Achagtmane et Aboubacrine Ag Adil, ont Ă©tĂ© jugĂ©s et libĂ©rĂ©s. Mais nos sources ne nous disent pas davantage.



Cette libération intervient donc après la manifestation des jeunes appartenant à la communauté touareg, vendredi 12 novembre, devant la Cour d’Appel de Bamako, pour réclamer le respect de la légalité et leur libération.
Ce vendredi, soit douze jours après l’arrestation de ceux qui sont pris par l’Etat pour des initiateurs du MNA, des jeunes manifestants ont entrepris un sit-in devant la Cour d’Appel de Bamako, sis Ă  Banankabougou. Ils dĂ©nonçaient la dĂ©tention de certains leaders du Mouvement national de l’Azawad, jugĂ©e comme illĂ©gale et arbitraire. Mossa Ag Achagtmane et Aboubacrine Ag Adil avaient Ă©tĂ© interpellĂ©s par les services de renseignements, dans la nuit du 31 Octobre après avoir consacrĂ© la journĂ©e aux travaux du congrès constitutif du mouvement.
C’est contre ces mesures de dĂ©tention, sans chef d’accusation que les manifestants sont sortis, nous explique-t-on. Aux dires de certains manifestants rencontrĂ©s, la manifestation qui Ă©tait pacifique a eu en face des forces de l’ordre qui ont choisi de rĂ©primer les manifestants qui scandaient devant la Cour d’Appel : "nous voulons plus de justice", "nous exigeons le respect de la Constitution", "nous rĂ©clamons plus de justice". Ainsi, sans mĂ©nagement, la manifestation a Ă©tĂ© dispersĂ©e Ă  coups de matraques, selon des participants. Sept personnes auraient Ă©tĂ© blessĂ©es. Trois personnes dont des blessĂ©s ont Ă©tĂ© conduites au commissariat du 13ème arrondissement pour suivre un interrogatoire. Un d’entre eux, qui serait un journaliste, aurait Ă©tĂ© relâchĂ© dans la journĂ©e du vendredi 12 novembre. 
De sources proches des manifestants, on note parmi les blessĂ©s : Babouye HaĂŻdara, ZeĂŻna HaĂŻdara, Ahmed Ag Acharatmane, Elmahmoud Ag Asseyehar, Chaka Sylla, Hatik Ag Mohamed, Badacha Ag Mohamed. Â« L’ensemble des jeunes et familles comptent porter plainte contre la police pour coups et blessures et sans rĂ©serves Â», nous indique un manifestant.
Nous entendons utiliser tous les moyens lĂ©gaux et de droit pour nous faire entendre, nous ont fait entendre des manifestants. Selon eux, jusqu’à samedi oĂą nous les avons rencontrĂ©s, personne, y compris leur avocat et non moins prĂ©sident de l’AMDH, Me Brahima KonĂ©, n’avait eu accès aux dĂ©tenus.
Aucune décision d’interdiction ne leur avait été notifiée avant la tenue à Tombouctou de leur congrès. Ainsi, après un jour d’assises, le deuxième jour verra les forces de l’ordre boucler les entrées de la salle de conférence. Les participants, malgré l’arrestation des deux responsables, dans la nuit du 31 Octobre, ont néanmoins poursuivi leurs travaux dans la ville, qui ont été sanctionnés par une déclaration de naissance du MNA, le 1er novembre. Pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une détention arbitraire, les jeunes ont organisé ce sit-in devant la Cour d’appel de Bamako sise à Banankabougou. Certains seraient détenus au Commissariat de police du 13ème arrondissement.
B. Daou
Le Républicain (Mali), 16/11/2010


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