DĂ©claration de trois centrales syndicales mauritaniennes   
07/05/2010

La situation sociale nationale est marquée par de fortes demandes sociales appelant à trouver des solutions idoines aux nombreuses doléances formulées par les travailleurs de tous les secteurs d’activités économiques. Ces doléances qui relèvent du droit pour leur écrasante majorité demeurent encore ignorées ou méprisées par les différents employeurs avec l’Etat en tête.



L’égalitĂ© des chances en matière d’accès aux emplois publics et privĂ©s n’est plus respectĂ©e. C’est ainsi que face au dĂ©sarroi des travailleurs les pouvoirs publics ne trouvent comme rĂ©ponse que la rĂ©pression aveugle et acharnĂ©e qui a atteint les locaux des lieux de travail et ce en violation de toutes les normes.
Au lieu de recourir à la politique de l’autruche, le gouvernement se devrait de revoir son mode de gouvernance sociale afin de se convaincre que les négociations sociales avec les travailleurs et leurs organisations représentatives en sont les baromètres les plus crédibles, car elles constituent les garanties de la compétitivité de l’économie, de la paix sociale et du développement durable.
Les organisations syndicales signataires affirment leur solidarité agissante avec les luttes des Dockers Ville dont certains restent toujours détenus, pour la renégociation des prix de chargement et de déchargement des marchandises, leur santé et leur sécurité au travail, leur sécurité sociale, leur dignité humaine, ainsi qu’avec les employés de la Commune du Ksar qui courent derrière leurs arriérés de salaire, les contractuels et les travailleurs non permanents de l’Etat qui peinent à savoir leur statut juridique, les ex-travailleurs d’Air Mauritanie qui croupissent dans la misère après la liquidation de leur société car les promesses qui leur avaient faites ne se matérialisent pas, aux travailleurs de la route Sélibaby/Kaédi/Gouraye qui subissent les diktats des sous-traitants et dont les traitements ressemblent à des travaux forcés, aux fonctionnaires et agents de l’Etat dont les revendications ne trouvent aucun écho favorable malgré leur grève générale de mars dernier, aux travailleurs de la SNIM dont la plate forme revendicative a été ignorée par le conseil d’administration de la société et à tous les autres travailleurs qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail.
Les Centrales syndicales signataires lancent un appel pressant au gouvernement pour l’ouverture urgente des négociations sociales afin de trouver des solutions à toutes les préoccupations des travailleurs, renouvelant ainsi leur disponibilité à l’instauration d’un dialogue social franc et sincère.

Nouakchott, le 06 mai 2010.
Union des Travailleurs de Mauritanie (UTM ) 
Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie(CGTM )
Confédération Nationale des Travailleurs de Mauritanie(CNTM)


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