Me Hamdi Ould Mahjoub, ministre de la communication et des relations avec le parlement a supervisé lundi matin 3 mai à Nouakchott le lancement des manifestations marquant la journée internationale de la liberté de la presse commémorée cette année sous le thème
de "liberté de l’information et droit de savoir". Le programme de cette manifestation annuelle comprend l’organisation, aujourd’hui, de forums et de discussions sur la réalité et les perspectives de la liberté de la presse en Mauritanie. Prennent part à l’organisation de cette manifestation tenue sous l’égide du ministère de la communication et des relations avec le parlement, le réseau mauritanien des femmes journalistes, l’Association des journalistes mauritaniens et le syndicat des journalistes mauritaniens. Le ministre de la communication a, dans un mot pour la circonstance, souligné que la liberté de la presse et de l’information vient en tête dans les politiques de l’Etat visant à renforcer les libertés et l’ouverture. Il a ajouté que le gouvernement mauritanien est engagé à protéger les acquis enregistrés en matière de liberté de la presse relevant que la liberté d’information tire son importance du fait qu’elle est partie intégrante de la liberté d’expression qui contribue de manière efficace à la gouvernance démocratique et aux efforts visant à réaliser davantage de développement. Le ministre a attiré l’attention sur le fait que la participation démocratique requiert l’accès de tous aux prestations de la communication afin de contrôler et d’évaluer l’action de ceux qui ont en mains les affaires du pays ainsi que ses élus afin de contribuer activement au débât public et à la prise de décisions touchant à notre destin. Me Hamdi Ould Mahjoub a précisé que son "département s’attelle actuellement à nettoyer le champ de l’information en impliquant tous les acteurs à travers l’émission de la carte de presse, l’encouragement du professionnalisme, de la formation et du perfectionnement et l’amélioration des conditions de tous les journalistes". Il a relevé que dans un temps proche un certain nombre de lois ayant des répercussions positives sur la scène médiatique nationale vont voir le jour avec notamment un appui public à la presse, la publicité, les annonces, la presse électronique, la distribution ainsi que la libération de l’espace médiatique audiovisuel en plus de la poursuite de la reflexion sur la restructuration du champ médiatique public pour contribuer à élargir la participation et ancrer les valeurs de la citoyenneté. La secrétaire générale du réseau mauritanien des femmes journalistes, Mme Mariem Mint Moud a indiqué que la commémoration de cette journée revêt cette année une importance particulière car elle est considérée comme un symbole de la perennité de la lutte des hommes et des femmes partout dans le monde afin de montrer que la noble action du verbe et de la plume vaut le sacrifice consenti. Elle a ajouté que son réseau est conscient que l’engagement sincère du journaliste est une indispensable pour l’édification d’un Etat démocratique à l’ère des NTICs et de l’impérieuse nécessité du partenariat. Mme Mint Moud a souligné les engagements donnés par l’Etat en matière d’appui aux journalistes et d’amélioration de leurs conditions matérielles et morales appelant à traduire tout cela dans les faits. Quant à M. Mamadou Elimane, secrétaire général adjoint de la commission nationale pour l’éducation, la science et la culture, il a rappelé une citation du directeur général de l’Unesco M. Koichiro Matsuura qui dit que "seule une presse dynamique, indépendante, pluraliste, ouverte et équitable libre de toute pression éditorialiste mais aussi de la censure et de l’influence de ses propriétaires ou de groupes d’intérêt, peut contribuer au dialogue et à la réconciliation entre les parties antagonistes". M. Elimane a relevé avec satisfaction l’organisation, par le bureau de l’Unesco à Rabat, du concours pour le meilleur article de presse au Maghreb arabe qui a donné lieu à la proclamation du journaliste mauritanien Mohamed Vall Ould Oumère (de La Tribune) lauréat. En ce qui la concerne, Mme Masakuo Ito, conseiller à l’information et à la communication au bureau régional de l’Unesco de Rabat, a fait remarquer que la liberté d’avoir l’information est un droit du public qu’il convient de respecter. C’est une opération commune entre le gouvernement, la presse et le peuple en plus du fait qu’elle soit un moyen d’ancrer une société démocratique évoluée. Elle a ajouté que l’accès aux données et informations constitue le meilleur soutien à la légitimité du pouvoir aux yeux des populations et que chaque fois qu’un journal paraît, qu’une chaine de télévision voit le jour, qu’un poste radio est ouvert ou qu’un site électronique est navigué, nous exerçons un droit naturel à l’accès à l’information. Mme Le conseiller à l’information et à la communication du bureau de l’Unesco de Rabat a également exprimé la solidarité de son institution avec les journalistes qui font face aux exactions dans le cadre de l’exercice de leur mission rappelant que l’année dernière 77 journalistes sont tombés sur le champ d’honneur en tant que victimes de la profession. La cérémonie s’est déroulée en présence de M. Abidine Ould El Khair, ministre de la justice et Mme Moulaty Mint El Moktar, ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille ainsi que Mme Hindou Mint Ainina, conseiller du Premier ministre chargé de l’information et plusieurs autres figures du monde de la presse.
AMI
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