Mme Farah Anwar Pandith représentante spéciale de la Secrétaire d’Etat américaine Mme Hillary Clinton auprès des Communautés Musulmanes dans le monde, était récemment en Mauritanie. Elle a été nommée à ce poste deux semaines après le discours prononcé le 4 juin 2009 au Caire...
... par le président Barack Obama dans lequel il a préconisé un «nouveau départ» avec les musulmans de par le monde. M. Obama avait affirmé qu’il fallait mettre fin au cycle de méfiance et de discorde qui définissait les relations americano-musulmanes depuis longtemps, au profit de nouvelles relations basées sur l’intérêt et le respect réciproques.
Durant son séjour en Mauritanie, la représentante spéciale s’est entretenue avec les plus hautes autorités du pays, discuté avec des religieux, des étudiants de mahadras, et des femmes responsables de coopératives féminines. Elle a visité des villes historiques comme Chinguitti, Azougui (Atar). Au finish, elle a tenu le 17 avril une conférence de presse dans les locaux de l’ambassade des USA en Mauritanie. Américaine d’origine indienne (Cachemire), bardée de diplômes, Mme Pandith a déjà travaillé à l’Usaid et au conseil national de sécurité américain. Elle a entamé son périple dans le monde musulman par le Nigeria et elle a visité par la suite, 28 pays musulmans. Plutôt médiatique, Mme Pandith a déclaré lors de sa conférence de presse vouloir établir avec les communautés musulmanes des relations de confiance et un dialogue permanent qui concrétisent la vision développée par le président Obama dans son discours du Caire à travers les ambassades américaines «du Brésil jusqu’en Indenosie». «Nous voulons nous baser sur les nouvelles générations parce que 45 % de la population mondiale est âgée de moins de 30 ans » a-t-elle souligné, déclarant avoir compris que les musulmans ne constituent pas «un bloc» homogène et qu’ils offrent une grande «diversité».
Elle a rendu hommage à la qualité de l’accueil et de l’hospitalité dont elle a fait l’objet en Mauritanie ainsi qu’aux traditions profondément islamiques de ce pays, sa tolérance et l’intégration qu’il y a entre arabes et les africains. Par la suite, la représentante spéciale a répondu à quelques médiocres questions posées par des journalistes, toutes relatives à la situation intérieure en Mauritanie, alors que la visite s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle approche en matière de politique étrangère américaine visant à surpasser un mur de méfiance, à colmater des brèches et des incompréhensions qui marquent toujours les relations entre l’Amérique et les musulmans.
Mme Pandith a terminé sa conférence de presse sans avoir écouté des questions plus intéressantes à savoir si elle est, elle-même, musulmane. Ou si les USA ont suffisamment analysé les facteurs qui enveniment leurs relations avec le monde musulman ? Et que comptent- ils faire, autrement que les discours de bonne intention, que pour en atténuer les impacts ?
Un tas de questionnements reste en effet exploité par les ennemis des USA au niveau du monde musulman. Parmi ces questionnements récurrents, l’alignement aveugle des USA derrière Israël. Leur engagement à défendre sa sécurité et pas celle des palestiniens. Les résolutions du conseil de sécurité relatives à Israël qui restent en stand by et celles relatives à d’autres pays qui sont appliquées à la lettre. L’Irak anéanti sous prétexte de la présence d’armes de destruction massive inexistantes, ainsi que l’occupation de l’Afghanistan depuis 9 ans en représailles à des actions terroristes. Guatanamo qui devrait être fermé et qui ne le sera pas à la date indiquée. Les questionnements ne se limitent pas au passé et au présent. Ils concernent aussi l’avenir, avec un probable retour en Amérique, à la faveur de futures élections, du courant républicain plutôt radical.
IOM
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