Moctar Ouane face Ă  la presse malienne   
25/03/2010

A la veille de la réunion des chefs d’état-Major des pays du Sahel prévue la semaine prochaine à Bamako, M. Moctar Ouane le chef de la diplomatie malienne a tenu une conférence de presse à Bamako dans laquelle il a déclaré que le Mali entend renforcer son dispositif de sécurité ...



...et va compter d’abord sur ses propres forces «tout en restant convaincu que c’est une illusion de croire qu’on peut réussir seul contre Aqmi». «Conformément à cette nouvelle stratégie, tous les accords bilatéraux pertinents seront révisés avec les pays voisins et seront adaptés au contexte actuel», a déclaré le ministre cité par le journal malien «le Républicain»
Un deuxieme journal malien «L’Indépendant» a couvert la conférence de presse de M. Ouane en insistant sur les atermoiements du patron de la diplomatie malienne, notamment dans l’appréciation des résultats de la conférence d’Alger tenue le 16 mars dernier et dont nous publions ci-dessous le communiqué final, après les articles de la presse malienne.

 

Les embarras de Moctar Ouane

C’est un Moctar Ouane fort embarrassĂ© qui se trouvait face Ă  une dizaine de responsables de la presse, hier dans un salon de l’HĂ´tel Salam, pour un dĂ©jeuner copieux et d’échanges au cĹ“ur desquels il avait placĂ© la confĂ©rence ministĂ©rielle sur le terrorisme dans la bande sahĂ©lo-sahĂ©lienne, tenue Ă  Alger le 16 mars dernier. Mais tant sur ce sujet que ceux incontournables de la mauvaise passe actuelle des relations diplomatiques entre le Mali et ses voisins algĂ©rien et mauritanien ou le Sommet d’ATT annoncĂ© depuis trois ans mais sans cesse renvoyĂ© aux calendes grecques, le ministre des Affaires Ă©trangères n’a vĂ©ritablement pas convaincu un auditoire pĂ©tri de scepticisme. Se refugiant le plus souvent derrière le flou artistique propre aux diplomates professionnels.
Le Mali se devait d’être présent à la conférence ministérielle d’Alger du 16 mars dernier. Un rappel d’ambassadeur n’est pas une rupture des relations diplomatiques.
Pour mémoire, le Mali avait fermé son ambassade à Alger après le coup d’Etat contre Ben Bellah à qui feu Modibo était très lié. Cela n’a pas empêché le développement ultérieur des relations algéro-maliennes.
En plus, la rencontre d’Alger nous apportait l’opportunité de discuter sur l’état actuel de nos relations avec l’Algérie, de procéder avec l’ensemble des participants à une évaluation de la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, de clarifier la position du Mali par rapport à cette situation et de participer à la définition des actions à conduire pour faire de cette zone un espace de paix, de sécurité et de développement.
Concernant les résultats proprement dits de la Conférence, Moctar Ouane a retenu comme élément positif pour le Mali la recommandation - figurant en bas de liste - se rapportant à "la tenue, dans les meilleurs délais, à Bamako, de la Conférence des Chefs d’Etats sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne".
Aux journalistes mal-pensants qui voient dans la Conférence d’Alger du 16 mars une manœuvre pour saborder l’initiative malienne, Moctar Ouane rétorque : "Alger n’est pas le début d’un nouveau processus, concurrentiel à celui enclenché par le Mali. C’est, au contraire, une étape supplémentaire pour la matérialisation de celui-ci". Scepticisme des journalistes qui relèvent que, pourtant, à y voir de près, les résolutions prises à Alger ressemblent comme des sœurs jumelles à celles adoptées en novembre 2008 par la Conférence ministérielle des Etats de la bande sahélo-saharienne qui s’est tenue à Bamako, en prélude au Sommet qu’on attend toujours. Si donc l’Algérie ne voulait pas porter un coup de Jarnac au Mali, qu’avait-elle à organiser sa propre conférence ministérielle au lieu de s’appliquer à aider son voisin du Sud à réussir son Sommet ? Encore une mauvaise idée venant d’un journaliste et pas n’importe qui : "Et si l’Algérie était tout simplement à la recherche d’un positionnement géo-stratégique pour faire reconnaître sa diplomatie comme la plus performante de la région sahélo-saharienne et elle-même comme la puissance régionale capable de mettre de l’ordre dans le chaos qui s’installe ?". Un ange passe. Mais les journalistes sont vigilants. Et reviennent à l’assaut : Alger a produit un plan d’action aux dires du ministre Ouane. Il a été précédé par d’autres au plan bilatéral (Algérie-Mali) ou trilatéral (Alger-Mali-Mauritanie) qui n’ont rien donné, précisément à cause de "la mauvaise foi" algérienne (la formule existe dans le communiqué final). Pourquoi Moctar Ouane croît-il que les choses seront meilleures après la rencontre du 16 mars ? Encore une réponse évasive.
Mais l’embarras ministériel est encore plus éloquent avec les questions relatives au retour de l’ambassadeur algérien à Bamako, pourtant annoncé par un officiel de haut rang algérien. Avec les mots propres aux diplomates, Moctar Ouane avoue n’en savoir pas plus. "Il appartient au gouvernement algérien d’en décider".
Quant au gouvernement de Nouakchott, la question ne paraît même pas à l’ordre du jour. Comme, du reste, celle de sa participation au Sommet de Bamako s’il a jamais lieu. Non seulement Nouakchott ne se reconnaît pas dans les actes pris par la Conférence de Bamako de novembre 2008, mais elle a même tenté de mettre en cause la tenue même du Sommet sécuritaire d’ATT. En proposant que la question donne lieu à un débat.
Heureusement pour Moctar Ouane et notre Général Président national, notre voisine de l’Ouest qui, manifestement, veut faire payer au Mali de ne l’avoir pas invitée à la Conférence de novembre 2008 pour fait de coup d’Etat militaire contre le premier président mauritanien démocratiquement élu, n’a pas été suivie par les autres participants. Surtout l’Algérie, seul vrai maître du jeu pour ceux qui l’ignorent ou auraient tendance à l’oublier.
S’agissant de la période (ne parlons pas encore de date) à laquelle ce Sommet cher à ATT pourrait enfin se tenir, le nombre de ses participants (manifestement l’Algérie a décidé de le verrouiller à sept, Maroc, Tunisie et "les puissances extra-régionales" exclues) Moctar Ouane n’était en mesure de fournir des informations précises. Il est resté dans le flou artistique.
Nos vœux de succès l’accompagnent néanmoins pour ce grand challenge d’ATT.
Saouti Labass HAIDARA
L’Indépendant, 25/03/2010

 

Le Mali va réviser ses accords bilatéraux avec ses voisins
Le Mali s’est doté d’une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme et ne va pas attendre l’action régionale. Notre pays se propose de renforcer ses dispositifs de sécurité mais reste attaché à la tenue du sommet des chefs d’Etat sahélo-saharien du reste confirmé par la réunion d’Alger du 16 mars 2010.
Le ministre des Affaires Ă©trangères et de la CoopĂ©ration internationale, Moctar Ouane, a donnĂ© un dĂ©jeuner de presse le 24 mars 2010 Ă  l’HĂ´tel Salam pour rendre compte de la participation malienne Ă  la « rĂ©union ministĂ©rielle des pays de la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne Â» qui s’est tenue Ă  Alger le 16 mars dernier sur la sĂ©curitĂ©. Cette rĂ©union a regroupĂ© les ministres des Affaires Ă©trangères de l’AlgĂ©rie, du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.
Le ministre a entretenu les journalistes du but de la rencontre d’Alger, les objectifs que le gouvernement malien s’est fixĂ© en y participant, ainsi que les rĂ©sultats atteints. L’évaluation de la situation sĂ©curitaire dans la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne y a Ă©tĂ© faite : la persistance de la menace terroriste et ses connexions avec le banditisme transfrontalier, le trafic d’armes, de drogues vers l’Europe et d’êtres humains. Selon le ministre, la rĂ©union a abordĂ© la question des relations entre le Mali et ses voisins (l’AlgĂ©rie et la Mauritanie) qui se sont pour le moins refroidies suite Ă  la libĂ©ration par le Mali de quatre salafistes et du rappel par nos voisins de leurs Ambassades pour consultation.
Le ministre a mis l’accent sur l’opportunitĂ© de cette rencontre face Ă  la persistance du terrorisme transfrontalier, des trafics de tous genres. Selon lui, les objectifs du Mali en participant Ă  cette rĂ©union d’Alger ont Ă©tĂ© largement atteints. Parce qu’elle n’a pas constituĂ© le lancement d’une nouvelle initiative concurrente de celle du Mali. Mieux, elle a permis d’obtenir l’adhĂ©sion des participants Ă  la prochaine rĂ©union de Bamako. Les paragraphes 11 et 16 du communiquĂ© de la rĂ©union des Ministres des Affaires Ă©trangères des pays de la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne sont assez explicites de cette rĂ©ussite : « 11. Les Ministres ont rappelĂ© la validitĂ© et la pertinence des conclusions de la confĂ©rence ministĂ©rielle prĂ©paratoire tenue Ă  Bamako en novembre 2008, et confirmĂ© le format de ce cadre de consultations et de coopĂ©ration rĂ©gionale. 16. Les Ministres ont soulignĂ© l’importance de la mise en Ĺ“uvre des recommandations de la prĂ©sente rĂ©union, notamment celles relatives Ă  la rĂ©union Ă  Alger, courant avril 2010, des chefs d’Etat-major et des responsables de la lutte anti-terroriste, ainsi que la tenue, dans les meilleurs dĂ©lais, Ă  Bamako, de la ConfĂ©rence des Chefs d’Etat sur la paix, la sĂ©curitĂ© et le dĂ©veloppement dans la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne Â».
Mais il y a deux insuffisances : aucune date n’a Ă©tĂ© avancĂ©e pour la rĂ©union de Bamako qui devrait se tenir « dans les meilleurs dĂ©lais Â». Ensuite le communiquĂ© de la rĂ©union des Ministres des Affaires Ă©trangères des pays de la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne, n’engage pas la Mauritanie qui a refusĂ© de le signer. La Mauritanie explique sa prise de position par deux raisons : elle n’était pas Ă  la confĂ©rence ministĂ©rielle prĂ©paratoire tenue Ă  Bamako en novembre 2008 qui est Ă©voquĂ©e dans le paragraphe 11 du communiquĂ©, donc ne se sent pas concernĂ©e par cette disposition. La Mauritanie souhaiterait Ă©galement (hormis la langue de bois) voir le sommet se tenir ailleurs qu’à Bamako. D’oĂą un bâton dans la roue de l’initiative d’ATT, le prĂ©sident malien qui ne cesse de s’accrocher Ă  son sommet.
Le ministre Moctar Ouane a confiĂ© aux journalistes que le Mali s’est dotĂ© d’une nouvelle stratĂ©gie de lutte contre le terrorisme et ne va pas attendre l’action rĂ©gionale. « ConformĂ©ment Ă  cette nouvelle stratĂ©gie, tous les accords bilatĂ©raux pertinents seront rĂ©visĂ©s avec les pays voisins. Tous les accords seront adaptĂ©s au contexte actuel Â», a dĂ©clarĂ© le ministre. En vue de la mise en Ĺ“uvre de sa stratĂ©gie, le Mali entend renforcer son dispositif de sĂ©curitĂ© et va compter d’abord sur ses propres forces. Pour le ministre, le Mali est dĂ©jĂ  engagĂ© dans la lutte : « nous agissons sur le terrain, lors des accrochages en juillet 2009 le Mali a perdu une quarantaine d’hommes Â». Le seul enlèvement perpĂ©trĂ© en territoire malien est celui de Pierre Camatte, les Autrichiens ont Ă©tĂ© enlevĂ©s en Tunisie et les terroristes sont très mobiles sur le terrain. A cet effet, le Mali a prĂ´nĂ© une action commune et a proposĂ© des patrouilles mixtes, Ă  dĂ©faut d’obtenir que chaque Etat puisse intervenir dans le territoire de l’autre en cas d’enlèvement et de dĂ©placement des ravisseurs d’un Etat Ă  l’autre. Le Mali veut compter sur ses propres forces tout en restant convaincu que c’est une illusion de croire qu’on peut rĂ©ussir seul contre Aqmi.
B. Daou
Le Républicain, 25/03/2010

 

Communiqué de la réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays de la région sahelo-saharienne
1. Les Ministres de l’AlgĂ©rie, du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad ont pris part Ă  la rĂ©union ministĂ©rielle des pays de la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne, qui s’est tenue Ă  Alger le 16 mars 2010.
2. Les Ministres ont procédé à une évaluation exhaustive de la situation dans la région, marquée par la persistance de la menace terroriste et ses connexions avec le banditisme transfrontalier, le trafic d’armes, de drogues et d’êtres humains. Ces fléaux sont une menace et un facteur d’instabilité pour toute la région, et constituent un obstacle aux efforts de développement socio-économique.
Ils ont rappelé à cet égard l’interdépendance entre la paix, la sécurité et le développement socio-économique.
3. Les Ministres ont souligné la nécessité de dynamiser les mécanismes de coopération bilatérale et régionale dans le domaine du maintien de la paix, la sécurité et du développement socio-économique dans la région.
4. A cet effet, ils ont rĂ©affirmĂ© la nĂ©cessitĂ© de poursuivre leurs efforts pour la prĂ©servation et la consolidation de la paix dans la rĂ©gion dans le cadre d’une approche globale et solidaire. 
5. Ils ont soulignĂ© Ă©galement l’importance de rĂ©aliser des programmes de dĂ©veloppement durable pour l’amĂ©lioration des conditions de vie des populations et leur rĂ©insertion socio-Ă©conomique, en particulier en direction des jeunes. 
Dans ce cadre, le renforcement de la coopération transfrontalière, visant à améliorer les conditions de vie des populations, ainsi que le soutien aux grands projets structurants à vocation régionale, constituent des domaines d’action prioritaire pour les Etats de la région. Les actions humanitaires pour faire face à des situations d’urgence ont été identifiées comme l’expression d’une solidarité régionale agissante.
6. Les Ministres ont soulignĂ©, en outre, que les efforts entrepris dans le cadre du dĂ©veloppement socio-Ă©conomique et dans la lutte contre le terrorisme et les autres formes de criminalitĂ© transfrontalière nĂ©cessitent l’adhĂ©sion et la mobilisation des populations locales, dont la sĂ©curitĂ© et la quiĂ©tude sont directement menacĂ©es et dont l’attachement sĂ©culaire Ă  la stabilitĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ©, a toujours constituĂ© un Ă©lĂ©ment dĂ©terminant de la relation transfrontalière. 
Ils ont noté l’apport à la stabilité de la région et au bon voisinage des valeurs culturelles partagées par les pays de la région, et ont souligné le rôle significatif de ce patrimoine séculaire, fait de tolérance et d’échanges, dans la préservation de nos populations des dangers des relents idéologiques du terrorisme.
7. Ils ont rappelĂ© et soulignĂ©, aussi, que la prĂ©vention et la lutte contre le terrorisme et ses connexions, doivent procĂ©der d’une approche intĂ©grĂ©e, coordonnĂ©e et solidaire, et s’articuler sur les axes suivants :
• Au niveau national : la responsabilité des Etats de mener une lutte efficace et globale contre le terrorisme;
• Au niveau bilatéral : le renforcement de la coopération entre les Etats de la région grâce notamment à la mise en œuvre des mécanismes et Accords bilatéraux;
• Au niveau régional : La promotion d’une coopération régionale structurée, inclusive et de bonne foi;
• Au niveau international : la participation active Ă  l’action internationale de lutte contre le terrorisme. Les Ministres ont rappelĂ© Ă  cet Ă©gard que les sept pays participants sont Etats Parties aux principaux instruments juridiques internationaux de prĂ©vention et de lutte contre le terrorisme, ainsi qu’à la Convention de l’OUA sur la PrĂ©vention et la Lutte contre le Terrorisme, et que leurs Gouvernements entendent respecter et mettre en Ĺ“uvre. 
8. Les Ministres ont particulièrement rappelĂ© que la coopĂ©ration aux plans bilatĂ©ral et rĂ©gional constitue le cadre incontournable pour une lutte coordonnĂ©e, efficace, totale et sans concessions contre le terrorisme et ses connexions. 
9. Les Ministres se sont fĂ©licitĂ©s de l’adoption le 03 juillet 2009 par la treizième session ordinaire de la ConfĂ©rence de l’Union Africaine de la dĂ©cision 256 (XIII) qui condamne le versement de rançons aux groupes terroristes. 
10. Ils se sont félicités de l’adoption par le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 17 décembre 2009, de la résolution S/RES/1904 (2009), qui a introduit la criminalisation du paiement de rançons à des personnes, groupes, entreprises ou entités terroristes.
Ils ont rappelé la nécessité pour tous les Etats membres des Nations Unies d’une application pleine et entière des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et l’adoption de mesures répressives à l’égard des personnes et entités listées pour leurs liens supposés avec des activités terroristes, en vertu notamment des résolutions 1373, 1267 et 1904 du Conseil de Sécurité; ainsi que la convention internationale de 1979 sur la prise d’otages et la convention internationale de 1989 pour la répression du financement du terrorisme.
Ils ont également souligné l’importance de renforcer les mécanismes d’assistance judiciaire mutuelle, fondés sur les conventions judiciaires bilatérales existantes, les conventions régionales et internationales en lien avec le terrorisme et sur les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité.
Ils ont souligné l’importance de mettre à profit, au bénéfice de la lutte anti-terroriste, les possibilités offertes en matière d’assistance technique par les mécanismes multilatéraux, notamment ceux prévus par les résolutions 1373, 1456 et 1904 du Conseil de Sécurité.
11. Les Ministres ont rappelĂ© la validitĂ© et la pertinence des conclusions de la confĂ©rence ministĂ©rielle prĂ©paratoire tenue Ă  Bamako en novembre 2008, et confirmĂ© le format de ce cadre de consultations et de coopĂ©ration rĂ©gionale. 
Ils ont également souligné la primauté du principe de la responsabilité des Etats de la région et leur appropriation de la prise en charge des problèmes et défis auxquels est confrontée la région sahélo-saharienne.
12. A cet égard, les Ministres se sont félicités des mesures prises pour rendre opérationnel le conseil des Chefs d’Etat-major issu de la réunion de Tamanrasset, et ont souligné l’importance de ce mécanisme dans la lutte contre le terrorisme.
13. Ils ont Ă©galement convenu de la nĂ©cessitĂ© pour les responsables de la lutte antiterroriste de se rĂ©unir dans les meilleurs dĂ©lais possibles, en vue de dĂ©gager les voies et moyens pour le renforcement des Ă©changes d’information, d’évaluations et d’analyses en lien avec la menace terroriste et ses connexions. 
14. La présente réunion ministérielle, suivie, dans le même format, de celles des chefs d’Etat-major et des responsables de la lutte antiterroriste contribueront à une vision commune tenant compte de l’évolution de la menace terroriste et de l’état de la situation socio-économique dans la région. Elles sont destinées en outre à consolider et à conforter la coopération régionale, et à donner une impulsion à la lutte antiterroriste.
15. Les Ministres ont rĂ©itĂ©rĂ© la ferme condamnation de leurs pays respectifs du terrorisme et ont rĂ©affirmĂ© avec force la dĂ©termination de ceux-ci Ă  agir individuellement et collectivement pour Ă©radiquer ce phĂ©nomène, et redonner Ă  la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne sa vocation d’espace d’échanges, de paix, de stabilitĂ© et de coopĂ©ration fĂ©conde. 
16. Les Ministres ont souligné l’importance de la mise en œuvre des recommandations de la présente réunion, notamment celles relatives à la réunion à Alger, courant avril 2010, des chefs d’Etat-major et des responsables de la lutte anti-terroriste, ainsi que la tenue, dans les meilleurs délais, à Bamako, de la Conférence des Chefs d’Etat sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne.
Alger, le 16 mars 2010

 


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