Dix-huit syndicats mauritaniens représentant les secteurs de l’éducation, de la santé et divers domaines socio-professionnels ont rejeté samedi les primes et indemnités fixées par un décret pris par le gouvernement. "Des montants de 3.000 à 5.000 ouguiyas (8 à 13 euros) comme primes de transport, c’est simplement dérisoire",
a indiqué Sidi Ould Idoumou, secrétaire général du syndicat national de l’enseignement secondaire (snes) lors d’une conférence de presse. "Nous exigeons que le président de la République intervienne en personne pour mettre fin à cette dérive dangereuse du gouvernement en révisant l’intégralité du décret fixant les primes et indemnités", a-t-il souligné. Il a regretté le manque de concertation et de dialogue préalable. Pour Mohamed Ould Ahmed Zayed, secrétaire général de l’Union général des travailleurs de Mauritanie (UGTM), "un dialogue social sérieux s’impose pour rétablir les droits légitimes des fonctionnaires". Le gouvernement a pris récemment un décret fixant de nouvelles primes de logement et de transport pour tous les fonctionnaires du public après la résiliation de tous les contrats de logement et les véhicules de service.
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