La FIJ condamne la dĂ©tention arbitraire de Hanevy   
05/01/2010

La FĂ©dĂ©ration Internationale des Journalistes (FIJ) a condamnĂ© aujourd’hui le maintien illĂ©gal, arbitraire et injustifiĂ© en dĂ©tention du journaliste Hannevy Ould Dehah, Directeur du site d’informations Taqadoumy Ă  la prison Dar Nahim de Nouakchott, malgrĂ© l’expiration de sa peine.



«La dĂ©tention de notre collègue au delĂ  de la durĂ©e de sa peine est un scandale», a dĂ©clarĂ© Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. «Les poursuites engagĂ©es contre lui Ă©taient elles mĂŞmes non fondĂ©es car la procĂ©dure contre la presse Ă©lectronique n’est pas prĂ©vue par la loi mauritanienne. Elles ne seraient rien d’autre qu’une stratĂ©gie pour la museler Â», a-t-il ajoutĂ©.
Arrêté le 18 juin 2009 sur ordre du parquet de Nouakchott, Hannevy Ould Dehah a été condamné le 19 août pour le délit d’atteinte aux bonnes mœurs à 6 mois de prison assortis d’une amende. Le 24 décembre 2009, il avait fini de purger sa peine, mais les autorités pénitentiaires ont refusé de le libérer, le plaçant de fait sous le coup d’une détention arbitraire.
Pour rappel, Taqadoumy a été l’un des sites d’informations les plus virulents à l’égard du coup d’état du 06 août 2008 qui a porté l’actuel Président au pouvoir.
Dans le cadre de son plan d’action, le Syndicat des Journalistes Mauritaniens (SJM) a rencontrĂ© le Premier Ministre, les ministres de la communication et de la justice, le ReprĂ©sentant des Nations Unies et le procureur pour leur demander d’user de leur influence pour qu’il soit libĂ©rĂ©. Selon Said Hussein, PrĂ©sident du SJM, « malgrĂ© 4 sit-in, 3 marches de protestation et un sit-in ouvert permanent au siège du syndicat, Hannevy est toujours en prison oĂą il a entamĂ© une grève de la faim depuis dimanche dernier. Nous continuerons notre lutte jusqu’à sa libĂ©ration et tenons les autoritĂ©s pour responsables de tout ce qui pourrait lui arriver Â».
En outre, La FIJ s’inquiète des retombées de la décision prise une semaine avant la fin de l’année et de façon unilatérale, par l’imprimerie nationale d’augmenté de 300% les frais d’impression des journaux indépendants poussant la presse à observer le dimanche 03 janvier 2010 une journée sans journaux. Selon la FIJ, cette décision fait peser de très sérieuses menaces sur l’existence même de la presse libre.
La FIJ appelle les autorités mauritaniennes à libérer immédiatement et sans condition le journaliste et à respecter les promesses du Président Abdel Aziz à faire de la libéralisation des médias et de la liberté de la presse une priorité du nouveau régime.
Pour plus d’informations contacter la FIJ au +221 33 867 95 87 
La FIJ représente plus de 600,000 journalistes à travers125 pays dans le monde entier


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