Le Président de la République effectue une visite inopinée à l’Hôpital Cheikh Zayed   
08/12/2009

Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a effectué mardi 8 décembre une visite inopinée à l’hôpital Cheikh Zayed à Nouakchott.
Le président de la République s’est rendu, dès son arrivée, dans les pavillons de pédiatrie et d’hospitalisation ainsi que dans le bloc opératoire, les pavillons "Ould Ahmed Aicha", de médecine, de réanimation, des urgences, le bloc central et la radiologie.



Le Président de la République s’est informé, à cette occasion, sur les équipements dont dispose l’hôpital
Le Président de la République a tenu ensuite une réunion dans la salle des réunions à l’hôpital qui a regroupé le ministre de la santé, Dr Cheikh El Moctar Ould Horma Ould Bebana, le Dr Abdati Ould Abbé, directeur de l’hôpital Cheikh Zayed, ses collaborateurs et les membres de la délégation accompagnant le Président de la Répubublique.

A cette occasion, le Président de la République a exhorté les responsables de l’hôpital à rapprocher les services sanitaires des populations, à garantir l’accès de ces dernières aux soins, à rechercher l’excellence dans les services et à s’éloigner des pratiques néfastes comme la corruption, le népotisme et le non respect des citoyens, précisant que les populations sont la finalité du changement constructif. 
 
Au terme de cette visite, le Président de la République a fait des déclarations à la presse dans lesquelles il a dit, répondant à une question relative aux mesures prises pour ne pas voir se répéter l’opération d’enlèvement qui a visé récemment trois citoyens espagnols: " Les autorités sont vigilantes vis-à-vis de toute agression et prennent toujours les mesures appropriées. Mais il y a des accumulations qui sont la cause de ce qui s’est produit ici, surtout au niveau des atteintes à la sécurité. Nous nous attelons actuellement à surmonter ces défaillances. Dans ce cadre nous avons pris, au cours des derniers mois et depuis l’installation du gouvernement actuel, les mesures nécessaires et nous poursuivons notre action dans ce sens, surtout qu’il ne s’agit pas d’un problème qui peut être résolu en un seul jour mais plutôt d’un problème dû à des accumulations antérieures. Il importe ici de souligner que l’armée a souffert effectivement de la gabegie et que les forces de sécurité ne disposaient pas des équipements nécessaires et n’avaient pas les moyens et l’engagement exigés. Depuis quelques mois ou une année, nous nous sommes attelés à équiper les forces armées et de sécurité, à les entraîner et à les préparer à mener les missions essentielles qui sont les leurs et il y a des améliorations, dans ce sens, qui se répercuteront positivement dans l’avenir sur notre armée".

En réponse à une question relative aux accusations de l’opposition dans ce qu’elle qualifie de règlement de compte et de sélection, le Président de la République a indiqué: " L’opposition a son point de vue à ce sujet et elle a le droit de dire ce qu’elle veut et nous, nous combattons la gabegie sous toutes ses formes et dans les différents secteurs de l’Etat, qu’il s’agisse des hommes d’affaires ou des gestionnaires de l’Etat sans aucun règlement de compte. Mais il y a des comptes que nous règlerons avec ceux qui se sont livrés à la gabegie et pillé les biens de l’Etat durant 20 ou 30 ans et qui ont mis en ruine ce pays. Nous sommes donc à cet égard attachés à l’intérêt du peuple mauritanien et de son Etat et ce que nous faisons est au service de tous les mauritaniens sans exclusive, surtout ceux parmi eux qui n’ont pas eu, dans le passé, le droit à la libre expression, le droit aux soins, le droit à quoi que ce soit. Il n’est pas logique que je sois un président élu par le peuple mauritanien sur la base d’un programme axant sur la lutte contre la gabegie et sur la réforme dans le pays et que je me taise, comme il était de coutume dans le passé, sur la gabegie qui existait.
"Je m’adresse ici aux prévaricateurs pour leur dire de bien savoir que le pays a complètement changé désormais et que ce qui était toléré dans le passé ne l’est plus et que le détournement des deniers publics et le laisser aller ne sont dorénavant plus de mise.
Ils doivent prendre conscience que le régime actuel règlera leurs comptes aux auteurs de la gabegie et aux criminels et savoir que cette mesure n’est pas prise contre une région donnée, une tribu ou un clan mais vise seulement ceux qui ont dilapidé les finances publiques et sucé les richesses du pays faisant fi de l’intérêt de la Mauritanie.
Je regrette beaucoup que certains défendent ce genre de pratiques alors que dans le passé ils en dénonçaient les auteurs et leurs faisaient porter la responsabilité de la déliquescence du pays estimant que c’est le fruit de la gabegie, du détournement des deniers publics et de la corruption et je suis désolé qu’ils en arrivent aujourd’hui à défendre de tels comportements
".

Répondant à une question sur la gestion pendant la dernière période de transition, le Chef de l’Etat a dit que "de toutes les façons, nous allons mettre en oeuvre notre programme, non pas sur la base des suggestions de l’opposition mais de nos objectifs propres de réforme qui ont donné des résultats positifs à partir du 6 août 2008 jusqu’au mois d’avril 2009, résultats qui se sont répercutés de façon claire sur la vie des citoyens.
Cette période n’a pas connu également de mauvaise gestion ou de détournements. Bien au contraire, quelque 360 millions d’ouguiyas ont été restitués à l’Etat par quelques directeurs d’entreprises nommés par les anciens régimes et nous les suivons.
Les contrôleurs d’Etat ont pu, jusqu’à présent, recenser des détournements portant sur 1 milliard 85 millions d’ouguiya opérés par certains individus et nous sommes en train de les faire rembourser.
S’agissant de l’affaire des banquiers, elle est claire et porte sur 14 milliards d’ouguiya dont ont profité des individus sans contrepartie et sans présenter aucune prestation aux populations ou à l’Etat et ce montant doit être impérativement remboursé".

Le président de la république était accompagné au cours de cette visite par M. Cheyakh Ould Ely, directeur de cabinet du président de la république; Abdallahi Ould Ahmed Damou, chargé de mission à la présidence; Me Ali Ould Mohamed Salem, conseiller à la présidence".

 (AMI)


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