Une mission onusienne conduite par Mme Gulnara Shahinian, rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines de l’esclavage séjourne en Mauritanie pour des investigations sur ce phénomène qui dans sa forme traditionelle héritée des voiliers et des negriers était jusqu’une date récente, une pratique courante au niveau de toutes les communautés de Mauritanie.
La mission qui a débuté le 24 octobre à l’invitation du gouvernement mauritanien prendra fin le 4 novembre. Elle établira un rapport sur les nouvelles formes de l’esclavage, ses causes et conséquences, lequel, sera présenté en 2010 au conseil des droits de l’homme des nations unies. Aboli en 1961 puis en 1981 et criminalisé 2007, l’esclavage subsiste dans certaines contrées du pays où esclavagistes et esclaves sont presque coupés du monde extérieur et partagent la misére et l’ignorance . Dans les centres urbains et semi-urbains l’esclavage traditionnel a totalement disparu, cédant la place aux nouvelles formes d’esclavage (non accès aux services de base, dépendance des anciens esclaves, sous-salaires, travail des enfants, exploitation des femmes et traite des personnes).
Les associations de défense des droits de l’homme, telles que SOS-ESCLAVES dirigée par Boubacar Ould Messaoud (photo) qui ont lutté pour la criminalisation de l’esclavage militent pour des mesures d’accompagnement et de reinsertipon en faveur des victimes des pratiques esclavagistes
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